« Le carnet de Livaï » partie 5

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Un mois que je n'avais pas vu Eren. Jusqu'à ce que j'apprenne que je ne le verrais plus jamais.

Les médecins m'ont expliqué que ce qu'il me faisait n'était pas normal, et que je ne devais pas accepter ça. Ils disent aussi que j'ai le « syndrome de Stockholm » et que si j'aime autant Eren c'est à cause de ça. Je n'ai apparement rien à me reprocher.

Mais je me reproche tout.

Je n'aurais pas dû crier, j'aurais dû me taire. Eren était fort, mais je voulais trop lui donner, lui montrer que moi aussi, je pouvais être fort.
J'ai eu tort, et je mérite une punition. Alors cette nuit, j'ai utilisé un petit couteau que j'avais volé aux cuisines et j'ai écrit « Pardon » sur mes jambes, en espérant que le Maître soit heureux que je respecte ses règles.

Mais ce matin, j'ai appris que le Maître n'était plus. J'ai eu du mal à comprendre et l'infirmière a dû me l'expliquer comme on l'explique à un enfant.
« Ce qu'il a fait n'est pas pardonnable au yeux de la loi et il devait payer », c'est ce qu'elle m'a expliqué. J'ai eu beau lui dire qu'il ne me faisait pas mal, et que c'était les règles, elle ne m'écoutait déjà plus.

Je ne supporterais pas de vivre sans lui, j'ai besoin de lui. Alors je vais le rejoindre.

Je m'appelle Livaï et ce soir je me donne la mort pour mon Maître, Eren.

« LE SYNDROME »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant