« La déclaration »

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L'histoire pouvait belle et bien s'arrêtée là mais j'étais amoureux et j'ai tellement de choses à raconter que je ne puis laisser ma plume sécher ni l'encre tarir...✍🏽...

Ainsi,
Les jours passèrent, rien, même pas une salutation. J'avais eu pas mal d'occasion de lui parler mais le courage n'était pas encore au rendez-vous. Quand nos yeux se croisaient, je devenais aussitôt comme paralysé, sentant la faiblesse envahir mon corps à l'instar d'un vieux débris.
Apres des semaines,je commençai à me familiariser avec mes autres condisciples de classe. On avait commencé déjà à s'appeler par nos noms respectifs. Le moment était encore propice, enfin, je le pensais vraiment car c'était le moment de la descente.En sortant de la classe il y avait une petite bousculade,j'étais juste derrière elle. Désirant lui parler en tournant par mille et un chemin, me triturant les pensées comme jamais, j'avais pas trouvé. Dans un élan de malice froussarde j'ai demandé à Serigne de me pousser légèrement sur elle. Inepte qu'il était, il me poussa brusquement sur Rokhaya. Elle tourna m'évita comme un aliéné, elle ne m'avait même pas permis de m'excuser et elle avança. J'étais ridicule devant elle. j'en voulais tellement à Serigne que durant quasiment tout le trajet je ne lui avais pas adressé la parole même pas un mot. A mi-chemin nos regards s'achoppèrent,je lui demandai pourquoi il m'avait fait ce tour ? il me répondit que c'est moi qui lui avait demandé ce service. Certes je lui avais demandé de le faire mais pas comme il l'avait fait quand plus de tact. Il s'excusa et je lui pardonnai d'une faute que je lui ai demandé de commettre. Impossible de rester fâché contre lui à cause de son humour.
Le lendemain à l'heure de la pause j'avais décidé d'aller la voir histoire de me consterner et de la regarder encore. Assise à sa place, en train de lire *Pagne noir*, sur ses gardes, je me suis présenté devant elle avec un courage démesuré je savais pas la cause peut-être bien le motif était bien valable. Des excuses ! Je devais lui présenter mes excuses à cause de l'incident d'hier. je l'appelai par demoiselle affaire de la captiver,elle souleva la tête et dit: « Qui »? J'étais presque soulagé par sa réaction après un sourire de charme et en léchant mes lèvres,j'avais commencé mon discours d'excuse en lui disant à quel point ce fut éprouvant et que c'était avec de profonds regrets que je revenais sur l'incident d'hier, je lui disait, au cours duquel j'ai failli lui blesser, j'ai conscience d'avoir mal agi et je te présente ici mes plus sincères excuses pour ce manquement. Je profite également de cette occasion(...)elle me coupât avec un sourire moquant. Ses mains sur sa bouche elle me dit c'est pas la peine d'en faire toute une scène t'inquiète pas t'es pardonné en me tendant la main. Je voulais aussi lui dire la cause de cet acte malheureusement elle m'avait pas laissé la manche.
Durant tout ce temps là Mountakha était en train de me chercher un peu partout. Après on s'était croisé à la porte de la classe,il m'a demandé qu'est-ce que je foutais dans la classe avec un ton froid.J'avais même pas prêté beaucoup d'attention à son état vu que je fus comblé de tenir une conversation avec Rokhaya et c'était pour la première fois.Il continua à me questionner en me disant: » qu'est-ce que t'as à sourire comme un dingue depuis tout à l'heure ? » je lui répondis« je pense que je l'aime et je crains qu'elle soit mon âme sœur ».Il me regarda comme un étranger en me disant : »toi amoureux? De qui au juste? Je la connais? « Je lui répondis en hésitant un moment et fini par lui dire le nom. Il reprit : « sa copine me plaît aussi ».Il parlait de Fary,je me disais qu'il manquait plus que ça. On s'éclata de rire de joie comme si on avait eu ce qu'on voulait alors que rien n'était encore acquis. Toutefois je restais persuadé qu'on fera bonne équipe.
A la fin des cours,je voulais reparler à Rokhaya mais elle était accompagnée par un mec de sa classe du nom d'Ibrahim. Ce dernier s'intéressait à elle aussi,le problème c'est qu'il était plus drôle et avait plus de charisme que moi,nous sommes tous deux beaux.La seule chose que je pensais avoir plus que lui c'est qu'on me nommait le playboy qui faisait que j'avais un code de popularité résultant tout simplement de mon style vestimentaire(j'étais pas sûre que cela serait utile)

Après un bon bout de temps Mountakha m'interpella sur le sujet de Rokhaya ,il croyait que j'étais plus intéressé et me disait en faisant des gorges chaudes qu'il savait que j'étais pas amoureux c'était juste de l'attirance. J'avais la flemme de répondre à ses sottises vu que j'étais conscient du degré de mon amour et après je lui avais répondu qu'il n'était pas aveugle en tout cas, tu vois bien qu'ils sortent ensemble,et il me rétorqua: »de quoi tu parles? » moi: bah de Rokhaya et Ibrahim. Il me ressort encore ses éclats de rire en me confiant qu'il n'y avait rien entre eux que Rokhaya n'avait pas accepté sa demande mais qu'il insiste toujours . Entendre cela m'avait beaucoup remonter le moral ce qu'on a l'habitude de dire « le malheur des uns fait le bonheur des autres ».
Ce qui m'avait enduit en erreur c'est que je les voyais toujours ensemble et quand ils parlaient je remarquais cet air affectif peut-être bien que c'était ma jalousie qui prenait le dessus. Ouf,je me disais que maintenant aucun obstacle m'empêche de foncer.
De nouveau je ressentais la même sensation qu'au premier jour, mon amour pour elle était plus ardent que le soleil de midi . Mon cœur était un brasier que je nourrissais avec ma passion et l'amour que j'éprouvais pour elle . De l'aube au crépuscule je pensais à elle mais c'est n'est pas suffisant car le meilleur moment de la journée c'est quand je la voyais. J'avoue que j'étais hypnotisé et magnétisé.
En classe,je remuais ciel et terre en mettant tout en œuvre pour participer au cours poser des questions dont je connaissais des fois les réponses juste pour attirer l'attention de Rokhaya. A chaque question posée par le professeur,je levais la main même si j'ignorais la réponse . Une chose est sûre, je suis du genre pédant, qui veut toujours se faire remarqué et c'est ça qui faisait mon charme,alors qu'un certain Lamine était le meilleur élève de la classe et le plus discret. On sentait quasiment pas sa présence enfin sauf au moment de la remise des copies de devoirs,il avait toujours la meilleure note ou bien son frère Mountakha.

A notre descente je m'étais précipité au portail pour l'attendre, elle est sortie avec sa copine fary aussitôt qu'elles m'ont devancé je les ai suivi, je l'ai appelé par son nom une fois elle n'a pas répondu, la deuxième fois fary lui demanda de répondre elle tourna la tête avec un regard d'étonnement en me disant : « ah c'est toi »! Elle chuchota à Farry qu'elle croyait que c'était Ibrahim. Je l'ai salué avec glamour et sa copine était ébahi de savoir que je connaissais son nom aussi ça se voyait dans son regard. Quand on s'intéresse à une personne on est obligé de se familiariser avec son entourage. Nous marchâmes, alors que Fary etait juste devant nous.je voulais tellement que Mountakha soit là comme ça il pourrait occuper Fary. Rokhaya et moi papotâmes de façon amicale. Je lui ai dit rien de fameux sauf que je lui avais demandé son numéro de téléphone. Elle m'a répondu qu'elle n'a pas de cellulaire par contre sa copine en avait le malheur elle n'était pas du même quartier,je lui ai ensuite demandé si elle pouvait m'accorder quelques petites minutes car j'avais quelque chose à lui dire. Elle me proposa d'attendre la prochaine fois vu qu'elle était pressée.Je voulais pas insister, j'évitai d'apparaître trop entreprenant .A l'époque j'avais un Motorola c'était ma sœur qui me l'avait donné après l'obtention de mon CFEE.

J'avais commencé à réaliser que Rokhaya était devenue la première de mes priorités. Dans ma vie, elle passait avant tout, j'en étais fou amoureux. J'essayais de lui parler de temps en temps mais je n'avais pas grand-chose d'intéressante à lui raconter... J'étais bien conscient que je ne pouvais pas éternellement continuer comme ça. Puis des rumeurs ont commencé à circuler, révélant mon secret, ma passion cachée à tout le collège. Je ne voulais pas qu'elle le sache. Elle l'a très rapidement su. Finalement, cette situation m'a permis de prendre une grande décision, celle de tout lui dire en face. J'ai longtemps hésité mais j'étais décidé, je me lance. Au dernier cours de la journée, en permanence, j'allais tout lui dire, j'ai mis au moins cinq minutes avant d'oser lui demander si je pouvais m'asseoir à sa table. Et elle accepta. On ne s'est absolument rien dit pendant trente secondes.Puis j'ai commencé... sans qu'un signal n'ait été donné... Tout seul, comme ça, à lui dire tout ce que je ressentais, tout ce que j'avais ressenti depuis le début. Elle était attentive. Elle avait le sourire. Elle était flattée et ça m'encourageait pour la suite. Hélas,après ma déclaration, elle m'a dit ce que je redoutais le plus...

À suivre

COUP DE FOUDRE D'UN COLLÉGIEN Où les histoires vivent. Découvrez maintenant