2.

14 1 2
                                    

Précédemment:

Lorsque je retourne dans la salle du restaurant, je sens le regard du seul homme qui m'a adressé la parole se poser sur moi. C'est comme si d'un coup le temps s'était arrêté et quand je relève la tête je croise son regard et ressens un frisson parcourir toit mon dos, allant du bas de mon dos jusqu'ala racine de mes cheveux.

Pourquoi ai-je cette sensation ?
Serait-ce lui qui me fait ressentir cela ?

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Je reprends alors conscience après avoir secoué ma tête que je suis au travail et que cet homme ne me fais rien, aucun effet, et je ne suis pas dans le déni.

J'avance un peu plus sûre de moi qu'avant et pose chacun des verres des messieurs, en face de leur assiette. Le brun, entre autre l'homme perturbateur me regarde toujours, ce qui me dérange et me procure une sensation très étrange dans le dos, comme si des centaines de gouttes d'eau froide y descendaient, jusque bas dans ce dernier. Il m'indique mon verre et j'ouvre la bouteille, experte que je suis - sans me vanter - puis les sers. Le premier à goûter le vin, vous savez qui c'est. Il porte son verre à ses lèvres rosées et légèrement pulpeuses..faut que j'arrête de regarder ses lèvres. Ses grands yeux me scrute même en buvant son verre de vin et je suis toujours autant déstabilisée.

"Effectivement. Il est très bon. Vous avez fait un très bon choix mademoiselle.
- Merci monsieur.

Après ces derniers mots, nous nous sommes observer dans le blanc des yeux pendant de très longues secondes, voir même une minute. Je repars tête baissée et finis mon service de ce soir de la sorte.

00h12

Avec Hayun, ma meilleure amie, nous finissons de ranger la salle mais je ne me sentais toujours pas à l'aise, comme si l'homme m'observait toujours.

"Tout les clients sont partis ?
- Bah oui, quelle question! Elle pouffe de rire et rajoute par la suite d'un ton bien plus bas, par contre j'ai remarqué qu'un homme ne cessait de te regarder pendant touuut le service. Tout-le-long.

Mon visage se met à rougir lorsqu'elle me dit ça et je la vois me faire un clin d'oeil. Elle rit doucement puis part en m'informant de m'attendre en face du luxueux bâtiment.
Quelques instants après je sens des mains se poser sur mes hanches et je me retourne d'un coup, reculant par réflexe. Malheureusement, la table était déjà collée à moi ce qui fait que je n'ai pas vraiment pu me décaler. Je découvre en relevant enfin la tête, le chef du personnel, souriant d'un air pervers et me bouffant littéralement du regard. Je ne bouge pas d'un poil. Pas parce que j'attends qu'il fasse quelque chose, mais parce que je suis tétanisée. J'ai peur de ce qu'il compte faire ou dire.

Si il me force à faire des choses que je n'ai pas envie de faire ? Si je ne l'ai fait pas, il dira par la suite au patron que je n'ai pas été une bonne employée, respectueuse envers les clients. J'ai très peur. A ce moment là, je ne souhaite qu'un miracle mais on sait tous qu'il n'arrive jamais au bon moment.
La porte s'ouvre alors qu'il descend sa main presque sur mon postérieur; je pousse un soupire de soulagement alors qu'il se recule de moi. Je me redresse et observe la personne que je dois remercier. L'homme déstabilisant se tient là, devant la porte, un regard sans émotion jeté sur So Joon. D'un mouvement de poignet, le jeune costumé regarde sa montre et arque un sourcil en direction du chef de cuisine.

"À 00h46 vous faîtes encore travaillé le personnel ? Ou est-ce la seule ?"

En l'entendant, So Joon me regarde d'un air un peu mécontent et d'un signe de tête, m'indique la sortie. Je baisse la tête, acquiescant puis pars en direction de la sortie. Le jeune brun me suit et s'arrête quelques pas derrière moi; je me retourne alors et le regarde.

PDV (???)

J'accompagne alors cette jeune femme à la sortie et m'arrête en la regardant; elle se retourne et me sourit. Je pense que c'est la première fois depuis des années qu'une femme ne m'a pas sourit d'une telle manière. Je vois quelques larmes perler au coin de ses yeux et ne comprends pas pourquoi. Elle commence à repartir et je l'interpelle.

"Vous devriez quitter ce job.
Elle se retourne d'un coup, me regardant moins gentiment qu'auparavant.
-C'est le seul boulot que j'ai trouvé qui paye bien alors je ne le quitterai pas. Et pour aller où même ?
Je fronce les sourcils en voyant sa réaction et entendant le ton de sa voix.
-Pardon ?
Elle commence à reculer tête baissée, ne sachant quoi faire et je souris malicieusement la voyant de la sorte. La voir réagir comme ça m'excite; avoir une telle force de persuasion comme ça, je n'y croyais pas.
-E-excusez moi..j-je dois y aller, passez une bonne soirée..
-Monsieur Jeon.
- Comment?
-Mon nom est Jeon. Monsieur Jeon.

Elle hoche la tête et part en direction d'une voiture noire, aux vitres teintées.
Je fais de même en allant à mon van noir; à peine rentré à l'intérieur qu'on commence à me demander si j'ai "conclut avec la belle brune dehors".

-Non je l'ai pas serré si vous vous demandez ça.
-Fais genre qu'elle t'intéresse pas.
-Ca se voit que t'as envie de de te la faire gros.
- Dis le!
-Mec avoue qu'elle t'a pas laissé indifférent. Elle t'a excité hein ?
-Arrêtez avec vos question à deux balles. Allez baiser si vous êtes en manque, si votre testostérone en a besoin, si votre teub en a besoin mais surtout pas chez moi.

Plus aucun bruit ne se fait entendre et le chauffeur nous reconduit chez moi. Ma villa nous sert à nous 7. Deux de mes acolytes et potes n'étaient pas là ce soir: grosse cuite de lendemain. Après avoir refermé derrière eux, je monte dans ma chambre, ferme à clé m'assois à ma table de bureau, allumé mon ordinateur portable, tape le nom d'un des nombreux sites pour adultes et me déshabille.

Même après ça, l'image de cette femme ne voulait pas s'en aller de ma tête.
Peut être que j'avais juste envie de la baiser, peut être que je la voulais à moi tout seul; et rien qu'à moi.

my drug, you.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant