Chapitre 6 ✨Family tree

1K 126 301
                                    

N'hésitez pas commenter durant votre lecture, j'aimerais connaître vos réactions :)

*

NOVA

Un sombre et sinistre brouillard embrumait mon cerveau. Je ne voyais plus rien. Mon battement de cœur faisait écho. Habituellement, l'inconnu ne me faisait pas peur, mais cette fois-ci, c'était différent. J'avançai vers l'inconnu, aveugle, sans le moindre repère. Des cris résonnèrent, mettant en alerte tous mes sens. Je m'arrêtai et me concentrai sur mes mains qui tâtonnaient le vide. Le néant m'entourait. Étais-je dans une pièce dénudée d'objets ? Chose qui justifierait le résonance ! Mais pourquoi aurais-je entendu mon propre battement de cœur ?

La respiration saccadée, je parvins à discerner au loin des voix que je connaissais très bien, je me figeai aussitôt. Ma gorge se resserra tout comme mon estomac, un frisson parcourut mon échine et mes mains tremblèrent.


— Hazel, va chercher mes armes !

— Papa... murmurai-je.


Progressivement, la brume noire se dissipa et je pus découvrir l'environnement dans lequel je me trouvais. Debout au milieu du grand salon victorien, je reconnaissais ces canapés, fauteuils, table et tapis sable, crème et taupe. Le lustre ancien, fait de cristal et d'or, tremblait au-dessus de ma tête, menaçant de se détacher du plafond et s'effondrer sur mon crâne pour le fendre en deux. Mon regard tomba alors sur ce grand homme athlétique aux cheveux châtains, possédant de magnifiques yeux verts dont je n'avais pas hérité. Mon père se tenait devant moi, toujours habillé avec la plus grande des classes : un pantalon de costume, des chaussures made in Italy vernies, une chemise blanche boutonnée, son holster autour des épaules et un revolver en main.


— Papa ! l'appelai-je.


Sans réponse. Il ne daigna pas me regarder. Je passai devant lui, mais son regard noir, ses sourcils froncés et son torse ne bougèrent pas d'un millimètre. Je n'existais pas à ses yeux. Doucement, j'approchai ma main et la posai sur son épaule dure sans que cela n'ait d'effet, il continua de m'ignorer. Je savais à quoi j'allais assister. Je refusais de le voir. Pourtant, je me tournai lentement et les secousses prirent fin. Devant nous se tenait un homme, de taille moyenne, métis. Ce qui semblait être l'ombre d'une paire d'ailes se dessina sur le mur, je le dévisageai, il ne me voyait pas non plus. Ses membres en plumes mettaient en évidence ses origines : un ange se tenait devant mon père. Je craignais le pire. Les derniers mots de Lucifer me revinrent en pleine face « les méchants comme les gentils n'existent pas ». Et s'il avait raison ?


— J'imagine que vous savez pourquoi je suis là, n'est-ce pas ?


Un rire jaune s'échappa des lèvres de mon père. Je me reculai de quelques pas sur le côté pour les observer tous les deux.


— Vous délirez complètement. Je vous l'ai répété plusieurs fois, nous n'avons rien avoir avec ça.


Était-ce pour cela que notre père paraissait si tendu quelques jours auparavant... ? Trop de mystère planait à mon goût, mes entrailles en pâtissaient sous l'angoisse. Statufiée, j'observais la scène, la mâchoire serrée.


— Vous devriez savoir prendre les choses au sérieux, Ivan Demidov. Vous êtes un héritier, un excellent businessman et un trafiquant qui efface très bien ses traces au point que personne n'ait découvert vos activités illicites, exposa l'étranger, les mains cachées derrière son dos.

Sinners play SaintsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant