12 ans

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Jour de pluie, jour de mars, jour du commencement. Toujours la 6ème..

Depuis petite on m'avait appris que l'école "n'était pas un défilé de mode", alors mon apparence m'importait très peu. La pluie incluait pour moi des bottes de pluie. Oui même au collège, quand on habite a la campagne on pense surtout a la praticité. 

Éternelle solitaire je vagabondais dans la cour un livre a la main.  Un groupe de deux garçons se sont approchés. Ils m'ont demander de marcher dans la flaque avec mes bottes. J'ai refusé, leurs disant que je n'étais pas un mouton. Et c'est de la que c'est parti. Au départ ce n'était que ces garçons, je les croisais ils imitaient le mouton, ils me surnommait ainsi. Vous n'imaginez pas la honte que je pouvais ressentir. Puis ca c'est étendu au collège entier, tout le monde y m'étais du sien. Pour une hypersensible comme moi cette année a été très dure, je ressentais tout multipliée par dix. 

Étant la première de la classe sans fournir aucun effort c'était a moi qu'on taxais les réponses au devoir, et la peur prenant le dessus je leurs donnais. On me bouscule dans les couloirs, on me regarde de travers, on m'isole, on me harcèle. Chaque matin la peur au ventre je vais au collège, chaque matin je me planque dans les toilettes pour les éviter. Chaque matin je voulais fuir.

 Malgré tout ça, Crista mon petit rayon de soleil me soutenait toujours. Mais plus le temps passait plus elle devenait distante. Je ne comprenais pas son comportement. Elle m'évitait, elle me parlais de moins en moins, ne ce mettait plus a coté de moi. 

" Je ne veux plus qu'on soit amies, tu nuis a ma réputation " me dit elle sans m'adresser un regard. Je resta bouche bée, elle était partie depuis au moins cinq minutes que j'étais encore a la même place, en oubliant presque de respirer. J'étais maintenant seule. Plus seule que jamais, ma meilleure et seule amie venait de me lâcher, elle venait de passer de l'autre coté. Elle finit par faire comme les autres, elle qui était l'éternelle résistante, moi qui pensais qu'elle n'en avait que faire de suivre le groupe, de sa fameuse " réputation ". Je m'étais trompée. Comme je m'étais trompée sur cette vie. Elle ne ce passait pas si bien que ça. C'est ainsi que cette année de sixième ce termina dans un soulagement intense et des larmes par milliers. 

Dans la peau d'une hypersensibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant