Here for you [Joshua Kimmich x Toni Kroos ]

Conversation ?

Joshua Kimmich

Le lendemain

Toni partit à Paris, je suis seul à la maison, les petits étant chez Jess. Et je suis à la bourre pour l'entraînement. J'attrape, à la volée, mon portable, les clés de la villa et les clés de l'une des Audi de mon copain avant de sortir rapidement. Julen va me tuer, c'est sûr.

Quand j'arrive, j'ai près de vingt minutes de retard. Benzema me lance un regard en souriant en coin. Le coach suit son regard et me fonce dessus. Casemiro se rapproche, discrètement, comme s'il voulait me protéger d'une possible attaque.

Julen : Tu viendras me voir dans mon bureau après l'entraînement. Tu me fais six tours complets de terrain en attendant.

Je hoche la tête et obéis. Je ne pense pas que tenter de m'opposer soit une bonne idée. Je commence donc à courir sous le regard scrutateur de mon entraîneur. Celui-ci s'acharne à me faire courir dans tous les sens pendant les trois heures que dure l'entraînement. A la fin, je me dirige vers les vestiaires, mais on m'interpelle.

Julen : Mon bureau. Maintenant.

Case : Il peut prendre une douche avant, non ? Il est en sueur, le pauvre !

Julen : T'as dix minutes, Kimmich. Pas une de plus.

À nouveau, j'acquiesce. Je remercie Case et me dirige vers les douches. Quand j'en ressors, ce n'est que cinq minutes plus tard. Je préfère ne pas énerver Julen encore plus. Je finis par arriver neuf minutes après son ordre. Il regarde sa montre et sourit. Il me fait signe de m'installer devant lui et je le fais, sentant une goutte d'eau glisser le long de ma nuque.

Julen : Tu sais, je suis déçu, Josh. T'es arrivé à la bourre, premièrement. Et deuxièmement, ton mec tente de me faire un coup de pute. Et je déteste ça.

Josh : Je ne comprends pas.

Julen : Paris est intéressé par Toni. Et il y est parti pour négocier son arrivée.

Josh : Ouais. Je sais.

Julen : Il veut une clause pour te faire venir avec lui.

Mon coeur explose à l'entente de cette simple phrase. Toni ne m'abandonne pas à Madrid, seul avec Benzemerde. Un sourire prend doucement place sur mes lèvres.

Julen : Et c'est ce que j'appelle me faire un coup de pute. Mais vu que je ne supportes pas l'autre petit con qui a tout ce qu'il veut quand il veut, je veux bien le laisser partir. Et toi avec. Mais à une condition.

Il se lève et commence à faire les cents pas derrière moi alors que j'attends sa putain de condition. Ses mains se posent sur mes épaules et je me tends, instinctivement. Quand c'est Toni qui me touche, c'est différent.

Julen : Je peux même accélérer le processus de votre transfert. Mais pour ça, faut me rendre une petite faveur.

Ses pouces caressent ma nuque. Un élan de courage - ou de peur - me fait me lever et me diriger vers la porte. L'air a du mal à passer jusqu'à mes poumons et je sais ma respiration saccadée. Quand mon dos percute un mur, une douleur me traverse et l'air se bloque, comme si c'était ce dont j'ai besoin. Une main se pose contre ma gorge et une autre sur ma hanche. L'impression d'être avec Antonio grandit en moi et les larmes et une nausée arrivent rapidement. Des lèvres s'approchent de mon oreille.

Julen : Laisses toi faire, Josh, ça sera pas long.