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PDV JACK ( sachez que j'avais pas prévu ça, mais apparemment vous tenez encore à lui donc TADAAAA )

Notre avion décolle bientôt, et la seule chose que j'ai trouvé à faire pour m'occuper c'est d'errer dans l'aéroport. On croirait voir un pauvre type sans amis, forcément vu que j'en ai perdu la moitié, qui se trimballe tout seul. En somme, je fais pitié. C'est plus clair dis comme ça, c'est sûr.

- Vous êtes pathétiques. Et je ne dis pas ça parce que j'adore insulter les gens, surtout toi d'ailleurs. Non, en fait je te dis ça parce que c'est le sentiment que j'ai en vous regardant vous disputer lamentablement après avoir réussi à reconstruire votre « amitié ».

Intéressant. D'où je suis, c'est-à-dire planqué derrière un panneau de publicité, j'entends un couple se disputer dans l'épicerie d'en face.

-Pourtant, il y a un problème quelque part mon Lulu. Évidemment, tu ne le vois pas parce que premièrement tu es un peu débile sur les bords, et de deux, l'amour rend aveugle et ça se confirme.

Et j'ai été assez con pour croire que c'était juste un couple en pleine dispute. Non, on en est loin. Parce qu'en ce moment même, j'assiste à un des superbes discours de Rose. En bonus, il est adressé à cet imbécile de Lucky qui n'a pas manqué de me lancer de multiples regards tout en se rapprochant un peu plus d'Elena durant les derniers jours de nos vacances. Bref.

Revenons-en au spectacle dont je me délecte.
Évidemment, je ne connais pas le pourquoi du comment, mais vu que Rose a insulté deux fois ce crétin en même pas cinq minutes, je penche de son coté.

- Jack?

Mes yeux quittent la scène qui se joue devant moi pour venir chercher la personne qui m'a appelé à l'instant. Il se trouve qu'elle est à deux mètres de moi, en pleurs, ses yeux aussi rouges que sa chemise à carreaux. Mon regard glisse sur elle, et son état est réellement pitoyable.
Bizarrement, je commence à faire le lien entre la leçon de Rose et les pleurs d'Elena. Tout en réflechissant, je ne la quitte pas des yeux. La revoir me fait l'effet d'une gifle, encore plus violente que je ne l'aurai imaginée. Mon prénom sorti de sa bouche sonnait comme un faible appel, avec sa voix si brisée qu'elle a failli s'étouffer dans ses propres paroles.

Un silence s'installe. Mon esprit ne cesse de me torturer avec des questions qui restent sans réponses. Pourquoi m'avoir adressé la parole après ce que je lui ai fait? Est-elle au courant que je regrette ce que j'ai fait plus que tout? Pourquoi pleure t-elle, exactement?

- Qu'est-ce que tu fais là? lance t-elle en dissimulant ses sanglots incessants

J'avale ma salive rapidement, stressé. Lui reparler est assez étrange, premièrement parce que je pensais qu'elle me détestait - ce qui est toujours le cas je pense, mais elle n'est pas assez forte mentalement pour le montrer - et deuxièmement parce que ça fait un bout de temps que notre relation a volé en éclats.

- Je prends l'avion pour rentrer, comme vous.

Mon ton ne se voulait pas si sec, et je regrette aussitôt d'être aussi froid. Je culpabilise parce qu'elle ne semble pas être venue pour jeter sa haine sur moi, non. Il y a quelque chose qui l'a amenée ici, j'en suis convaincu.

De nouveau, un petit silence vient s'installer entre nous deux. Aucun de nous deux ne sait si c'est normal de se reparler, ni comment agir.
Pourtant, elle semble étonnement plus à l'aise que je ne le suis depuis le départ de notre discussion. Son regard est posé sur moi sans émotion particulière, et en soi, je suis rassuré que sa colère se soit atténuée. Elle a dû me haïr pendant des jours entiers, jusqu'à que son chevalier blanc ne vienne la secourir.

La pire des connasses ( TERMINÉ )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant