Une vie

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Ce soir ca va pas. J ai les larmes aux yeux j ai la gerbe.

Mais j'en suis arrivé a la conclusion que tout le monde s en fout. J suis qu'une personne au milieu d'un monde actif qui, comme des centaines d'autres, se planque derrière des apparences pour sembler mieux.

Je suis qu'un de ces milliers de gars paumés, sans raison, qui vont mal alors que tout leur sourit. Ce même genre de personne qui se sent pas bien mais se bouge pas pour changer les choses.

Je suis un des ces millions de connards qui trouve que la vie c'est une pute et qu'elle fait que t'enfoncer, te laissant quelques secondes de répit pour mieux te noyer dans un flot incessant de saloperies, d infos, de galères mais aussi de petites joies tous les jours.

- Le seul problème c'est que ces conneries on les voit toujours mieux que ce qui est bien. Qui sait pourquoi l'humain a cette fascination pour se plaindre, geindre et s'attarder sur la merde alors qu'il pourrait continuer et fermer sa gueule une fois pour toute.

~ Alors je sais que je suis comme ça je le dis et je sais que je suis pas une exception.

- Des foules se pressent pour déblatérer et concourir a qui aura la vie la plus merdique sans but autre que d'avoir de l'attention eclipsant ceux qui en ont vraiment besoin et etouffant ces gens plus faibles ou a plus grosse demande (si on peut dire que vouloir être soutenu ou aimé est anormal.)

~ Alors je sais pas si je suis du premier ou du second genre et personne le sait vraiment mais en soit peu importe la seule chose a retenir dans ce monde pourrit c'est qu'on est tous des gros égocentriques ayant cramé au fer rouge le sceau du mal-être sans comprendre a quel point on a de la chance d'avoir notre vie qu'elle soit bien ou pas.

- Il y aura toujours mieux ou pire a côté. Des gens se plaignent d avoir tout ce qui va mal alors que j en ai connu d autres qui etaient au bord du gouffre assaillis par le courroux d'une société morne et compétitive dans sa tristesse qui ont continué a tracer leur route, d'autres a sortir du fond de l abîme étouffés par des problèmes trop lourds pour un seul être, j ai perdu des gens que personne d'autre que moi n'ait connu, certains sont morts aussi bien au sens propre que figuré pendant que des sombres crétins atteignaient l'apogée de leur idiotie écrasant leurs amis de leur vanité pour la conquête d'un illusoire idéal qu'est incarner la perfection ou la supériorité.

Alors pour tout ça oui l'Homme, avec un grand H, est le plus sombre des bâtards et je vaux pas mieux que cette populace sur qui je crache même si j'emboite le jeu de celui qui se peindra le plus beau masque et prouvera qu'il est le plus fort dans un maximum de trucs.
Mais bordel si on arretait de se plaindre et qu'on aidait les autres à la place, qu'on sortait de l'ombre ceux qui ont vraiment des emmerdes et si chacun prenait la peine de se dire «fait chier mon voisin a besoin d'un coup de main», rien que ça, mais la vitesse a laquelle les problèmes s'envoleraient.

Concluons que oui, la vie c'est pas rose, on est tous des crétins égoïstes parcourant un boulevard parsemé de rêves brisés, où le goudron est pas sec et essaye de nous enfoncer pour nous crever une bonne fois pour toute mais putain ce qu'elle est belle.

la vie d un paumé lambdaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant