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-"Teddy, tu penses que Raito dit vrai ?"

Je me relevai doucement.

-"Tu as raison, il faut que je voie par moi-même."

Le garçon aux cheveux violets, celui qui m'avait léchée la joue était dos à moi, parlant à sa peluche.

-"Mais elle n'est pas gentille. Elle ne m'a pas remercié pour la robe... Et elle ne la porte même pas."

Je ne voulais pas le toucher car il m'avait l'air d'être mentalement instable, enfin, plus que les autres.

-"Je... Hm!" me raclai-je la gorge. "Qu'est ce que tu fais ici, en fait ?"

J'avais rajouté le "en fait" pour atténuer la violence de ma phrase.

Je ne sais pas comment il s'est retrouvé au dessus de moi, mais ça se fit. Il me tenait les mains de part et d'autre de la tête, et me regardait étrangement.

-"Tu ne m'as même pas dit merci pour la robe. Tu es ingrate."

Quelle robe ?!

Il mit sa tête dans mon cou et mordit.

Note à moi même : une morsure dans une autre, c'est deux fois plus douloureux.

C'est une sensation étrange que de sentir son sang aspiré. C'en serait presque marrant.

Lorsqu'il eut fini, il se leva et prit sa peluche.

-"Raito avait raison."

Puis il disparut. Enfin, je suppose, puisque je n'entendis pas la porte mais lorsque je relevai la tête, je ne le vis plus.

J'étais très fatiguée, j'avais envie d'une douche.

Je fermai les yeux cinq, dix, trente minutes, je ne sais pas. Juste de quoi reprendre un peu de forces et pris ma serviette puis sortis de ma chambre.

Me voilà encore face à ce couloir. Je pris cette fois le chemin de droite, veillant à ne pas me perdre. J'entrai par une porte prise au hasard. Il faisait très sombre, seule la lumière de la lune entrait par une fenêtre. Il y avait un bureau, avec un tas fe papiers.

Ce n'est pas la salle de bain.

J'avais compris celà, mais malgré que mes parents m'aient toujours dit de la vraincre, je laissai ma curiosité prendre le dessus.

Une chemise en papier beige était posée sur un tas d'autres papiers.

On pouvait lire dessus "Dossier Asano".

Pourtant aucun des frères n'a dit être informé...

J'ouvris la chemise. Un simple reçu et, comme avec tous ceux que je trouve, je dirigeai mes yeux vers le montant total sans même jeter un coup d'œil à la marchandise. Deux millions, et en livres sterling, au nom de "Karl Heinz".

Il doit être riche, le monsieur !

Qu'est-ce qu'il avait bien pu acheter de si cher ? et pourquoi le dossier se nommait-il comme moi?

Je n'eus pas le temps de relever les yeux que je sursautai, entendant derrière moi :

-"Que fais-tu ici ?"

Je reposai discrètement (je l'espère) la chemise sur le bureau et me retournai. Reiji me regardait d'un air mécontent.

-"Je... Je cherchais la-la salle de bain."

-"Tu en as une dans ta chambre."

Je sortis rapidement, en le frôlant puisqu'il était devant la porte.

-"Ta chance est d'être anémiée."

Je me retournai, mais il n'y avait personne.

C'est flippant quand même, qu'il disparaissent tout le temps, comme ça.

Je retrouvai fort heureusement ma chambre et pris une bonne douche.

***

Je sortis et remis mon pyjama, avec l'intention de me coucher une bonne fois pour toutes.

Même si je n'ai pas sommeil.

Ma serviette encore en mains, je remarquai une tenue sur mon lit, faite de rouge, de blanc et de noir.

-"Enfile ça. Je veux te voir en bas dans 30 minutes."

Je me retournai et vis Reiji qui me regardait avec dédain.

Je le regardai, puis l'uniforme, puis lui, puis l'uniforme, et ensuite jetai un coup d'œil à mon téléphone.

-"Il est plus de 22 heures... Et on est... le 3 ?" remarquai-je.

Mais je n'ai fermé les yeux que quelques minutes !

Reiji soupira puis sortit en disant :

-"30 minutes."

...Ok.

Je me fis encore deux injections, mis rapidement l'uniforme et, après avoir passé une dizaine de minutes à chercher les escaliers, descendis, appréhendant ce qui allait se passer une fois en bas.

Diabolik Lovers : AddictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant