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J'ouvris les yeux, toujours dans ma chambre.

La porte était toujours fermée, la chambre plongée dans le noir. Mon téléphone m'indiqua qu'il était 13h.

Mon cauchemar avait du perturber mon sommeil.

Imaginez que ce soit un signe du destin pour le mettre en garde contre Reiji... Je suis censée faire quoi ?

*******

-"Tu as 30 minutes."

La porte se referma.

Le temps était passé très vite, et je devais déjà retourner à l'école.

J'avais peur à l'idée de rencontrer d'autres vampires que les Sakamaki ; après tout, ils en étaient tous, dans cette école.

Je passai ma soirée cette peur au ventre, évitant les couloirs trops sombres en changeant de salle, jusqu'à la pause.

L'envie me prit alors de retourner sans la salle de la fois précédente, celle avec les blocs.

Je me mis à la chercher, tentant tant bien que mal de me souvenir du chemin.

Après une bonne dizaine de minutes, je retrouvai la pièce. Elle m'avait l'air plus poussiéreuse que dans mes souvenirs.

Je m'approchai du bloc le plus grand, et passai un doigt dessus.

-"C'est l'ancienne salle du club de lecture, qui avait été utilisée comme coulisses au spectacle de fin d'année," fit une voix derrière moi, me faisant sursauter.

Je me retournai lentement.

Raito.

-"Ces blocs doivent venir de la pièce de théâtre." Fit le roux en en effleurant un du bout des doigts. Puis, il releva la tête et vint vers moi.

Ramenant une mèche noire derrière mon oreille, il me murmura :

-"Tu es plus jolie sous la lumière de la lune, ma petite planche."

J'ignorai la dernière partie de sa phrase, me concentrant sur ce qu'il me plaisait d'entendre.

Je savais, à ce moment là,  que je ne devais faire confiance à aucun Sakamaki. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher : j'étais trop réactive aux compliments.

Raito rapprocha doucement son visage, mais amena mon poignet près de sa bouche. Contre toute attente, il mordit violemment dedans.

-"Ah!" Criai-je.

Je tentai de retirer mon poignet ou de le pousser, mais je n'y arrivais pas. Et lui, continuait à goulument boire mon sang.

Je n'avais pas si mal, juste une légère sensation de brûlure due à la plaie. Pourtant, je commençais à avoir le vertige, j'avais l'impression que la pression dans ma tête était trop forte.

-"Raito, lâche-la et retourne en classe."

Je sentis Raito me laisser, et au même moment tournai ma tête vers la source de la seconde voix.

Reiji.

Puis rien.

**

Je me réveillai avec une simple sensation de brûlure au poignet. Je tentai de me remémorer les faits jusqu'ici, mais malgré que sachant que je cherchais le chemin vers la pièce aux blocs, je ne me souvenais pas ce qui s'était passé après.

Je m'évanouis trop souvent ces derniers temps.

Il est vrai que j'avais toujours été fragile de santé, mais je n'avais pas fait autant de crises depuis... depuis mes premières injections. J'ai du apprendre à fortifier mon corps avec, et grâce à cela j'étais devenue un peu plus résistante.

Je secouai la tête pour chasser ces pensées, me relevai et sortis de la pièce.

À peine eus-je passé la porte qu'on me saisit violemment le bras.

-"Je t'avais pas dit de ne plus laisser quelqu'un d'autre s'approcher de toi ?!" Me hurla Ayato.

C'est pas comme si j'étais consentante, hein.

-"La prochaine fois que je te reprends à faire ça je te punirai ! C'est clair ?!"

Il commençait à m'agacer.

-"Non." Murmurai-je.

-"Pardon?!

-Ce n'est pas clair parce que je ne suis pas TA CHOSE !" Je me dégageai de son bras puisqu'il avait relâché sa prise sur moi, et je partis en courant.

Je n'ai pas pour habitude de crier comme ça, mais il m'énervait. Déjà, il me demandait de changer de nom aux yeux des autres, et ensuite, il me voyait comme son objet.

N'empêche que j'en tremble, de cette poussée d'adrénaline.

J'allai sans trop m'en rendre compte dans une espèce de jardin. Il était entretenu, mais juste ce qu'il fallait pour être potable.

Mon légendaire sens de l'orientation m'avait fait me perdre, et je risquais de retomber sur Ayato en voulant rentrer en classe, et j'avais peur de ses représailles ; je décidai donc de m'allonger dans l'herbe, rêvassant à ma vie quand j'aurais enfin quitté cette maison.

-"Hey. Asano, c'est ça?"

Je me levai doucement pour tomber nea à nez avec une fille aux bouclettes blondes que j'étais sûre d'avoir déjà vue quelque part.

Et elle, en m'effrayant au passage, elle sourit.

Crotte.

Ses longues et pointues canines semblaient me faire, aussi, un sourire très malsain.

Diabolik Lovers : AddictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant