Partie 4

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Suite et..... Fin !!! Eh oui déjà, je vous avais prévenu c'est court! J'espère que vous avez apprécié cette brève mais frémissante rencontre ! Si "mon style" dans ce registre vous plait, il se pourrait que j'ai d'autres nouvelles à poster.... ;) A vos commentaires!!!

Quelques semaines plus tard

Je trouve une place de stationnement juste devant le bar dans lequel j'ai rendez-vous avec Maryse, ma meilleure amie. J'entre et je l'aperçois sur un de ces hauts tabourets de bar, un verre devant elle et les yeux plongés vers son téléphone alors que les regards des quatre hommes qui l'entourent sont tous tournés vers elle. Je ris de l'absurdité de la situation.

— Salut !

— Te voilà enfin ! J'ai failli attendre !

Je m'installe sur le tabouret à sa gauche.

— Pourtant tu aurais pu avoir de l'occupation pour passer le temps !

Je jette un œil absolument pas discret sur ses prétendants.

— Arrête ! T'as vu les tronches ! Je ne suis pas aussi affamée !

Je lui réponds par de grands yeux ronds. La discrétion et elle ne se sont pas encore rencontrées...

— Tu bois quelque chose ? Bien sûr que tu bois quelque chose !

Elle fait signe au barman qui s'approche.

— Une queue, s'il te plait.

— Quoi ? M'horrifiais-je

— Eh ! Je n'y suis pour rien, moi si la bière s'appelle La Queue de Charrue !

Elle hausse les épaules, me sourit avec malice et m'offre un clin d'œil complice.

Après l'échange de banalités d'usage, je la vois, tout sourire, prête à me lancer une des bombes dont elle est la spécialiste.

— Bon, et ton transporteur de culottes, des nouvelles ?

— Mon quoi ?

— Ton transporteur ! Celui qui a réussi à transporter ta culotte de vieille fille dans un monde parallèle et à ramener une envie d'activité digne de ton âge !

Je m'étrangle à sa remarque en avalant une gorgée de ma bière, et la regarde incrédule.

— Je n'ai rien d'une vieille fille ! me défendais-je

— Ces derniers mois, si ! Mais on ne va pas polémiquer là-dessus. Alors, des nouvelles ou pas ?

Un pincement se fait ressentir dans ma cage thoracique. Aucune nouvelle depuis ce fameux jour. Même la finalité de la transaction s'est faite sans moi. Le virement des fonds, le contrat d'assurance, les papiers de vente... tout était clean, mais le jour où il m'a proposé de venir chercher la voiture, je n'ai pas pu me libérer de mon travail et c'est donc naturellement Fred qui y est allé. Je ne l'ai donc pas revu et Maryse le sait parfaitement.

— Tu sais bien que non.

— Qu'est-ce que t'attends pour l'appeler ? Tu as l'avantage d'avoir son numéro de téléphone, lui non, prends les devants !

— Pour lui dire quoi ?

— Par exemple que vous avez quelque chose à finir... Que tu pressentais qu'il pouvait mettre ta petite chatte en chou-fleur et que tu en meures d'envie !

— Bordel Maryse !

— Quoi ? C'est vrai quand même ! Ça me fait mal de voir le flop d'un début si prometteur !

C'est le mot, oui, prometteur, mais... non, je ne l'appellerai pas. Je ne me vois pas faire ça et puis il est retourné chez lui. Il habite à des kilomètres d'ici...

— Laisse tomber, c'est une histoire finie.

— Finie avant même de commencer !

Je sens mon portable vibrer dans ma poche et je m'en saisi. J'ouvre la fenêtre du message qui vient d'arriver et je le lis et un grognement m'échappe.

— C'est vrai, y'a encore ça !

— Qu'est ce qui se passe ?

— Fred a mis des pièces auto en vente. Il devait rencontrer un potentiel acheteur ce soir, mais comme il est une nouvelle fois coincé au garage, il m'a demandé de m'en charger. J'ai préféré donner rendez-vous ici.

— Rien de croustillant quoi !

Je laisse retomber ma tête dans le creux de ma main droite et soupire longuement. Non, plus rien de croustillant dans ma pauvre vie ! J'en viens même à me dire que Maryse a raison, ma vie est l'équivalente de celle d'une jeune nonne !

Nous finissons par trinquer et nous buvons nos queues de charrues tout en nous lançant des œillades amusées qui finissent par avoir raison de nous, et nous explosons enfin de rire. Mais quand celui de ma formidable et terrible amie s'arrête, je m'interroge.

— Ne te retourne surtout pas ! Me chuchote-t-elle. Un canon vient d'entrer et il semble chercher quelqu'un. Oh putain de merde ! Il se dirige vers nous... Au vu de ta détresse sexuelle, je vais être sympa et te le laisser, mais t'as intérêt à assurer sinon je passerai à l'action !

Je souris à sa réplique. Il était inutile qu'elle le précise parce qu'elle comme moi savons pertinemment que je ne ferai rien...encore une fois.

— Bonsoir.

Cette voix...

Je m'apprête à me retourner afin de vérifier que mon esprit ne me joue pas de tour mais une main sur mon épaule m'arrête dans mon élan.

— Je crois que nous avons rendez-vous.

Mon cœur s'affole.

— Oui, je dois retrouver une certaine « Ém en mal d'amour » !

Pourquoi n'arrivais-je pas à m'offusquer de cette mascarade ? Fred... les pièces de voiture... Je me tourne alors et je m'aperçois que Maryse a disparu.

Cette même main qui plus tôt me retenait, m'oblige désormais à me retourner et sans plus aucune surprise, Antoine me fait face. Son regard profond me scrute.

— Je me présente, Antoine Hingray. Je ne connais rien en mécanique je l'avoue, mais beaucoup d'autres points m'intéressent, et je crois que nous pouvons en avoir en commun...

Je le crois aussi. Tout comme je ne verrai plus du même œil la moindre petite annonce sur Internet ! Un rien peut faire basculer une vie !

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