CHAPITRE 1 : PARTIE I : Rencontre

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Il était huit heures moins dix quand je le vis dans cette petite ruelle qui menait au collège, il était seul, comme à son habitude. Je le fixais chaque jour, et chacuns de ces jours il marchait seulement accompagné de ses écouteurs, j'avais déjà trouvé un point de son caractère, la solitude.
Je voyais, chaque fois que je le croisais, la même personne. Cette personne froide, sérieuse, distante et solitaire mais je ne la connaissais pas assez pour en déduire sa personnalité complète.
Il allait au même collège que moi et il avait un an de plus que moi. Comment je le sais ?
Un matin alors que je le croisais, je suis aller le saluer :

-《Mmh ? Salut.》

Lâcha-t'il, regardant fixement devant lui sans même m'adresser un seul petit regard fuyant.
Je décidais alors de continuer une discussion à peu près normale, puis je lui demandais son nom :

-《T'as pas besoin de le savoir.》

Me répondit-il un ton froid qui me fis frissonner.
Ma tête s'abaissa et mes yeux se mirent à fixer le sol, avec un regard attristé et déçu face à cette réponse. Nous marchions un peu quand alors, je me sentis fixée, enfin , depuis le début de cette discussion je croisais ce regard tant attendu, ses yeux verts scintillaient au soleil, je lisais dedans une pointe de culpabilité mais une froideur sans pareille. Des frissons parcourirent mon dos lentement, et soudainement je m'étais figée sans m'en rendre compte, il plissa les yeux, en agitant ses bras devant moi :

-《Eh oh, je vais être en retard alors grouille !》

Je repris alors ma marche en baguayant des excuses, puis je vint à lui demander :

-《En quelle classe es-tu ? J'imagine que tu es plus grand..》

Le garçon, qui regardait toujours devant lui, l'affirma :

-《Oui, je suis en dernière année de collège.》

Nous arrivames au collège, c'était le moment quand nous nous séparions, je fus prise d'une sensation étrange après l'avoir quitter, c'est comme si c'était de la tristesse ou des regrets..

-《Mademoiselle Kendal, pouvez-vous répéter la phrase de votre camarade ?》

Je sortit alors de mes pensées pour ensuite regarder le professeur, devenant toute rouge, puis je bafouillais quelque chose d-incompréhensible :

-《Je.. hum.. heum..》

Le prof me tendit la main et je lui donnais mon carnet, toute rouge, tous mes camarades de classe riaient à tue-tête :

-《Vous serrez collée ce soir pendant deux heures, de seize heures à dix huit heures, que cela vous serve de leçon.》

Je hochais la tête puis je fixais mon cahier avec un regard vide en serrant le poing de rage, puis la sonnerie retentit. Je pris mon carnet et je sortis de la salle en marchant vite, puis je descendis les escaliers et je me rendis à la salle de permanence, la tête baissée, respirant rapidement ne manquant de hurler dans tout le collège la rage que j'avais. Je m'assis sur une chaise, j'étais seule, aucun surveillant, personne. Le silence qui régnait me rendait folle petit à petit, je mis ma tête dans mes bras et je ferma les yeux, quand alors j'entendis des bruits de pas s'approcher de ma table, une voix familière s'adressa à moi.

-《Eh, tu dors ?》

Je relevais la tête, mes yeux étaient plissés, j'étais fatiguée, ma vision qui était trouble s'éclaircit et je vis le garçon de ce matin. Je vint à me redresser lentement sur ma chaise, puis je l'interrogeais du regard.

-《Collée ?》

Me demanda-t'il avec un sourire en coin. Je hochais la tête lentement, puis je la fis tomber sur la table violement, le bruit de mon front contre cette planche de bois résonna dans toute la salle de permanence, le garçon se mit à rire, tandis que j'essayais de reprendre mes esprits.
Il s'assit à côté de moi, je l'ignorais complètement et je tournais la tête de l'autre côté, sachant qu'il m'avait beaucoup attristée ce matin, je n'allais sûrement pas le regarder, j'allais faire comme lui, l'ignorer.

《T'as quoi ?》

Me questionna-t'il avec un air blasé mais sérieux à la fois. Je ne répondis pas puis il me demanda de me tourner deux fois, à la troisième fois, je ne sais comment il réussis à faire ce mouvement aussi improbable, mais il passa sa main sous mon menton, et il l'attrapa puis il me releva la tête, en la faisant tourner face à lui.

Le garçon.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant