Le garçon.

CHAPITRE 1 : PARTIE II : Permanence

Je restais bouche bée en croisant son regard verdâtre perçant qui m'hypnotisais presque, puis un long frissons me parcourut, je tremblais en essayant de garder mon calme, ce qui fut impossible sur le moment présent.

《On ne t'as jamais appris à parler aux gens, les yeux dans les yeux ?》

Je le fixais avec un air inquiet, j'avais remarqué que mon visage était très près du sien, son doux souffle chaud caressait ma peau quand il parlait. Il me lâcha ensuite et soupira, il était impossible pour moi de faire le moindre geste, si ce n'est que de me redresser légerement, mais je le fixais toujours.
Je repris alors mes esprits, et je m'assis convenablement, sortant une feuille et un stylo pour faire mon devoir de colle, avant que la voix mi-grave de ce mystérieux individu ne m'interrompe dans la sériosité de mon travail :

《Qu'est-ce que t'as fait pour être collée ?》

Je tournais la tête et je le fixais dans les yeux, il ajouta :

《On dirait que t'as compris la leçon.》

Je hochais la tête puis je dit d'une voix tremblante :

《J'étais dans.. m-mes pensées et je n'ai pas écouter le cours.》

Le garçon haussa les sourcils et soupira, puis il souffla :

《Et tu pensais à quoi mademoiselle ?》

Je ne répondis pas à sa question car c'était lui qui occupait mes pensées. Son regard s'assombris et
je lui mentis, prise de panique :

《À rien, je ne m'en souviens plus.》

Bafouillais-je en le regardant, toujours dans les yeux, dans mes prunelles bleutées se refletait la peur et l'angoisse mais j'essayais de cacher ça au maximum. Il soupira et posa sa tête dans ses bras et il se mit à ne plus bouger, j'entendais son souffle caresser la table lentement puis il diminua en vitesse d'inspiration, j'en déduis qu'il s'était endormit. Alors je terminais vite mon devoir et je me mit à le fixer quand , soudainement, il tourna la tête vers moi.. Il avait les yeux fermés, un large sourire s'afficha sur mon visage émerveillé par la facilité de ce personnage si spécial à s'endormir si vite, un petit rire s'échappa de moi et je me mit à fixer le tableau. Je sentis le garçon bouger grâce aux frottements de son gilet sur la table, quand soudainement un poids s'abattit sur mon épaule d'un coup sec. J'allais lâcher un bruit d'exclamation quand je tournais alors la tête pour voir ses doux cheveux noir jais à quelques centimètres de mon nez. Je contint mon cri d'exclamation pour poser timidement ma main tremblante sur sa tête et caresser celle-ci, mes joues se rosèrent, ma main faisait un mouvement doux et régulier sur les cheveux de ce garçon. Soudain j'apperçus qu'il avait les yeux ouverts, je me décalais rapidement en tombant maladroitement par terre, mon pied s'étant accroché à la chaise, en poussant un gémissement de douleur quand mon dos s'ecrasa violemment sur le sol.

-《Aïe !》

-《Ça va ?》

Demanda le garçon qui me tendais déjà la main pour me relever. Je pris celle-ci tremblante et je lâchais :
-《O-Oui.. Aïe.. T-tu étais réveillé depuis longtemps ?》

Il m'ignora et leva mon t-shirt pour fixer mon dos et appuyer à un point précis où la douleur était insupportable. Je faillis crier de douleur, toute rouge de gêne et de honte , mais je me contint en poussant un gémissement de douleur bruyant. Il commença à masser le point avec douceur ce qui réchauffa la partie ou j'avais mal et me détendit.

-《Si tu as mal dans les prochains jours, va voir un médecin.》

Me dit-il, en faisant redescendre mon T-shirt puis il affirma ma question, il était bel et bien réveillé depuis longtemps.

-《T'as veillé sur moi, c'est mignoooon !》

La sonnerie retentit, je rengeais mes affaires et mit mon sac sur mon dos, puis je lui demandais son nom.

-《Bryan.》

Je le remerciais de sa réponse et je sortit de la salle de permanence. C'est ainsi que je su son nom, son âge et sa classe mais j'ai encore beaucoup à découvrir de lui. Je sort de chez moi habituellement et je vois quelqu'un étalé par terre sur la route, je m'approche alors, mes sentiments se bousculent dans ma tête, je commence à trembler et je sens des larmes monter à mes yeux, je m'éffondre à genoux.