Deux ailes pour une vie, tome 2 : Lumière

Chapitre 13

C'est un autre jour, c'est une nouvelle vie, et le reste n'a plus d'importance.

Tout le monde sursauta lorsque le téléphone de la maison sonna. Ma mère grogna et alla décrocher bien que mon père essaya de la garder près de lui.

Elle alla dans la cuisine tout en répondant, et l'odeur du café frais ne tarda pas à emplir la maison, ce qui acheva de réveiller tout le monde. Elle apporta ensuite un plateau rempli de tasses avec la cafetière.

-C'était grand-mère, me dit-elle. N'oublie pas que ce soir, elle organise le gala de charité. Elle aimerait qu'on soit là assez tôt.En fait, vous pouvez tous venir, mais attention, tenue exigée !

Tout le monde eut l'air emballé et j'adorais ça.

-Tu peux essayer de convaincre Caleb de venir ? demandai-je discrètement à Lucy.

-Je vais voir ce que je peux faire. Il n'est pas rancunier, mais quelque peu jaloux. Et tu sais quoi ? Je vais le rendre tellement jaloux qu'il viendra ce soir, et en courant !

Du moment qu'il venait, ça m'était égal !

Après un bon café, tout le monde regagna sa maison, Gabriel prit Maya avec lui.

-Ça vous dit une matinée devant les dessins animés ? demandai-je à mes parents.

-Avec grand plaisir !

Je me préparais un bol de céréales et m'asseyais par terre devant la table basse. Mes parents prirent place sur le canapé, et ma mère jouait distraitement avec mes cheveux. J'aimais ça, et elle le savait parfaitement.

-On n'a pas eu le loisir de parler, depuis hier.

La voix de mon père fut douce à l'intérieur de ma tête.

-Je sais, désolée.

-Ne me fait plus jamais une peur pareille, j'ai cru mourir.

-Cam et Gabriel m'ont déjà fait la morale, ris-je.

-Oui, j'ai entendu Gabriel, avoua-t-il.

Je souris. Ils avaient tous eu plus peur pour moi que pour eux-même.

-N'en dis pas trop à maman, j'ai sauté ce passage lorsque je lui ai tout raconté, pour qu'elle ne panique pas. Je ne veux pas l'inquiéter encore plus.

-Ne t'inquiètes pas, elle est plus forte que n'importe qui d'autre.Mais je ne le lui dirais pas.

Je l'en remerciais silencieusement.

Un peu plus tard, une fois tout le monde douché et habillé, mon père nous emmena faire une promenade sur la plage, Angel à notre suite.

Je prenais de plus en plus goût au trio que nous formions.

-Bon, cette balade est très agréable, mais il me faut une tenue pour ce soir ! Vous m'accompagnez faire les magasins ? proposai-je.

-Désolée ma chérie, mais j'ai encore quelques petites choses à faire, répondit ma mère. On se retrouve à la maison.

Mon père me donna sa carte bancaire et m'ordonna de me faire plaisir,d'acheter la tenue que je voulais peu importe le prix. Je trouvais ça exagéré et refusais, mais il mit la carte dans la poche de mon short. Je levais les yeux au ciel, et ma mère ne put s'empêcher de rire.

-Elle tient cette satanée mimique de toi !

Il rit de bon cœur avec elle, puis ils s'en allèrent.