Une vieille légende dit que lorsque les quatre pierres élémentaires, les Houseki, seront réunies, les quatre régions du monde jusqu'alors divisées s'uniront. C'est alors que notre héros du nom de Shirudo, originaire d'un village quelconque et âgé de...
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L'atmosphère était plus que pesante sur la place de la mairie. Nos héros étaient tous alignés, en rang devant l'immense bâtiment. Plusieurs dizaines d'hommes circulaient tout autour d'eux, leur unique point commun était une tunique noir avec une sombre capuche. Les ennemis marchaient machinalement sans conscience propre, ils n'avaient plus rien d'humains.
Kakin commença soudainement à imiter leur démarche avec sérieux, Suiyaku en fit ensuite de même. Ishi, croyant puérilement à un jeu, se mit à hurler avec force en rigolant :
"Je préfère de loin l'imitation de Suiyaku !"
Tous les regards se braquèrent sur le rebelle masqué. Une aura de colère s'enveloppa autour de Suiyaku, elle s'approcha furtivement d'Ishi et lui couvrit la bouche.
"N'écoutez pas ce crétin, ahah ! Il n'a pas encore compris que la situation était sérieuse, pour lui, il s'agit d'un jeu.
- Parce que ce n'en était pas un ?
-Ferme-là, chuchota discrètement la chimiste, tu n'as décidément rien compris à la mission, abruti."
Les êtres dénués de conscience reprirent leur marche sans se poser la moindre question. Shirudo restait étrangement à l'écart du groupe, il regardait Mace qui imitait à présent la robotique démarche. Cela n'enchantait absolument pas la brute, il regarda Shirudo, une nouvelle fois agacé, en murmurant.
"Bordel, qu'est c'que tu fous ? J'ai aussi fait cette marche ridicule alors fais le aussi, p'tain !
- ..."
Aucune réponse. Le mage restait droit et ne montrait aucune réaction. Il était devenu aussi inexpressif que les hommes qui tournaient inlassablement autour de la mairie. Kakin, Ishi et Suiyaku avaient déjà entamé le rythme, il fallait trouver le bon moment afin de s'introduire. La porte devait être encore ouverte, nul besoin de clé, c'était une question de timing.
L'air était toujours aussi tendu, peut-être annonciateur des événements à venir. Il y avait toujours un individu qui empêchait une ouverture pour les trois rebelles infiltrés. Shirudo, quant à lui, se tenait encore devant Mace. Chacun d'entre eux étaient acculés par une très forte pression, une pression qui les tiraillait de l'intérieur, une pression qui les forçait à bien faire.
C'était une question de vie ou de mort. La moindre faute était synonyme d'échec et de bataille générale au sein même du village, une bataille qui pourrait encrasser de nouveau la réputation des rebelles ainsi que nuire aux innocents villageois. Ce désir de bien faire était devenu un étau qui les écrasait de plus en plus, il était impossible, purement impossible de s'introduire sans être vu.
Alors qu'un esprit défaitiste avait conquis le cœur de la majorité des rebelles, une chose inhabituelle se produisit. Les hommes s'arrêtèrent tous d'un seul coup et se dirigèrent simultanément hors de la place. Ce comportement faisait tâche, ils s'en allaient ensemble, sans ordre particulier, guidés par une sorte d'instinct. Il fallait profiter coûte que coûte de cette retraite surprise.
