Aloys [terminée☆]

Aline, Aloys, Amoureux

Aline et moi étions ensemble depuis la troisième, soit trois ans.

On se connaissait depuis la sixième.

Elle était venue vers moi en me montrant la tâche de ketchup que je m'étais faite juste sur la poitrine.

Elle avait souri en arrachant une pâquerette qui flânait dans l'herbe de la cour et l'avais déposé dans la poche de mon t-shirt, devant la tâche.

On avait flirté, on avait fait des cinémas, on avait mangé ensemble et en troisième, je lui avais avoué l'amour qui me serrait le coeur, elle avait fait de même, nous étions ensemble.

Aline et moi, on était complices et contradictoires.

Elle aimait ce qui était sombre, j'aimais la lumière.

Elle aimait les pizzas et moi, les hamburgers.

Elle aimait les tapis de salle, j'aimais le skate.

Elle aimait le rouge et moi, le jaune.

Elle aimait se coucher tôt, j'aimais me coucher quand les étoiles discutaient déjà.

On était amoureux et beaux. Aline avait même pour projet qu'on fasse nos études ensembles.

Moi aussi. On était fous amoureux. Je me lassais jamais, le matin, de la voir arriver avec son grand sourire, ses cheveux qui voltigeaient autour d'elle, ses tâches de rousseur. Et j'étais sûr qu'elle ne se lassait jamais de mes grains de beauté, de mon nez qui se plissait quand je riais et de ma tendance à l'embrasser sur la joue droite quand elle arrivait.

Aline et Aloys. Aloys et Aline.

Aline, Aloys, Amoureux.

On voyait pour nous deux, une vie de couple qui commanderai des sushis tous les soirs et qui regarderait en boucle Brice de Nice, en connaissant les répliques par coeur.

Ouais, Aline et moi, on aimait bien Brice de Nice, on aimait bien l'imiter, qu'entre nous deux, avant d'exploser de rire.

Mais on aimait aussi Certains l'aiment chaud, on aimait aussi les poireaux en gratin, on aimait bien se taquiner pour se prouver notre amour.

On s'aimait et c'était chouette. Aline ne cessait de répéter qu'il n'y aurait que la mort pour nous séparer. Et que, si un jour, je me séparais d'elle, elle ne m'en voudrait jamais mais qu'elle voudrait qu'on reste en contact. Moi, j'avais répondu que même le cimetière ne nous séparerait pas et que toute ma vie, c'était en contact physique que je voulais rester avec elle.