Quatre ans plus tard
Il m'en veut. Il veut toujours après moi. Il ne me lâche jamais. Oh mon Dieu cette fois, il me tuera. Je cours, je hèle, personne ne m'entend, personne ne me sauve. Cette fois ci, je sens qu'il me rattrapera, qu'il me fera souffrir avant de m'achever.
Je tourne la tête dernière moi, il est tout près. Je sens qu'il va me rattraper. Je sens des mains m'accrocher, je trébuche et me trouve face contre terre. Il se met contre mon dos et me souffle à l'oreille:
-C'est la fin chérie, cette fois tu vas payer pour le mal que tu m'as fait.
Il me tourne sur le dos pour que je sois face à lui et lève la main pour planter un couteau dans ma poitrine...
Je me réveille brusquement trempée de sueur, mes cheveux collés aux tempes. Encore un de ces cauchemars. Ils vont finir par m'achever une de ces nuits.
Cela fait quatre ans. Quatre putains d'années depuis que ma vie est gâchée. Au commencement, j'avait ma mère pour m'épauler chaque jour et nuit. Mais depuis que j'ai pris mon envol il y'a un an, ma mère ne peut plus m'épauler de la même manière. Elle pense même que les cauchemars ont cessé alors qu'ils ne font qu'empirer. Mais il fallait que je me crée ma propre vie.
Depuis ces quatre ans que je souffre, je n'ai jamais eu de petit ami ni d'amis. La seule qui a pu pénétrer mon coeur est ma mère et ce sera toujours ainsi. Depuis, j'ai pris un cours d'auto défense et j'exelle en la matière. J'ai donc énormément changé.
Par contre je ne me suis jamais présentée. Je suis Zaïda Woods, j'ai 25 ans, je suis infirmière dans le plus grand hôpital du pays( il faut dire que j'ai du pas mal bosser pour en arriver là). J'ai la peau matte, les cheveux ondulés noirs et je mesure 1,65 m. Je ne suis pas trop belle à mon goût avec des yeux trop grands et trop noirs,un trop petit nez, une bouche trop pulpeuse et des oreilles trop petites et des formes extravagantes. J'ai par miracle un petit appartement pas très cher au coeur de la ville ce qui me facilite les déplacements. J'aime le gris et le noir.
Je regarde mon horloge, 5:30. Je me lève péniblement du lit, m'ettire comme un gros matou et pars me brosser les dents et me laver le visage. Je dois faire mon footing matinal. Je me prépare et fais trois tours du quartier. Trente minutes plus tard, je rentre me préparer, déjeune et pars pour l'hôpital. Je prends mon service dans à peu près 40 minutes.
Quelques minutes plus tard, je gare ma voiture dans le parking et rentre tranquille au rez de chaussée dans ma combinaison grise d'infirmière un peu trop grande pour moi(pour cacher mes formes). Une fois rentrée, je dépose mon sac dans mon casier, salue mes collègues et pars prendre mon planning de la journée.
Aujourd'hui, tout se passe bien. Mes patients n'ont pas rechigné, j'ai fait toutes mes piqûres, changé tous les pansements et il ont tous l'air de rétablir. Miracle du siècle: pas de râle pour aujourd'hui😀.
Il est l'heure que j'aille voir mon dernier patient celui que j'adore le plus. Celui là, je le considéré comme mon père. Il m'adore beaucoup et me remonte le moral quand il est à plat. Veuf, il est père de deux enfants dont une fille et un garçon que je n'ai jamais rencontré. Il m'a raconté sa vie, comment il a toujours aimé sa femme même après la mort de celle ci. Sa femme avait un cancer de sein. Il a tout essayé pour la sauver. Malgré sa fortune, il n'y pouvait rien et le cancer l'a emportée. Il est vraiment très riche, possède des entreprises d'import-export et des chaines d'hôtel. Pour l'instant, c'est son fils qui est à leur tête vue que son père est à l'hôpital pour diagnostiquer une maladie apparemment inexplicable. J'entre dans sa chambre. Il est légèrement endormi. Je ferme doucement la porte et m'installe sur une chaise en face de lui. Je le regarde pendant quelques temps et remarque qu'il a du être très beau dans son jeune âge pour être aussi beau aujourd'hui. Je tourne ma tête vers la grande baie dont les stores sont un peu tirés. J'ai une belle vue sur le parc et les alentours.
Pourquoi est-ce que je ne vois jamais son fils? Lui ressemble t-il? Et sa fille? Comment sont-ils? Beaucoup de questions me traversent la tête pendant que je suis perdue dans la contemplation du parc. Pourquoi est ce maintenant que ces questions me traversent ils l'esprit? Bizarre. Un raclement de gorge me tire de mes pensées. Je tourne ma tête et mes yeux rencontrent ces yeux noisettes plein de malices et de vie que je connais tant. Je lui souris( à part ma mère, c'est l'une des rares personnes qui peuvent me voir sourire) tandis que lui, il me sourit faiblement. Que se passe t-il? D'habitude, ses sourires sont chaleureux et accueillants au contraire d'aujourd'hui. Heureusement que ses yeux n'ont pas perdu leur flemme. Inquiète, je m'avance vers son lit et demande :
-Vous ne vous sentez pas bien???
-Combien de fois dois-je t'interdire de me vouvoyer petite fille? dit-il d'un air faussement colérique qui est vite remplacé par la tristesse que j'y ai vu tout à l'heure.
-Mais qu'est ce que tu as Nicolas tu es tout triste? Je demande inquiète
-Maintenant c'est mieux. Assied toi donc que je te dise ce que j'ai.
Je m'assois et il monologue :
-Cela fait trois mois que je suis ici, tu prends bien soin de moi, commence t-il et tu ne m'as jamais manqué de respect ni mal soigné ni mal parlé. Je t'ai beaucoup raconté de ma vie, pour ne pas dire toute ma vie et tu m'as aussi raconté la tienne. Je t'aime comme ma propre fille et te quitter me fairait beaucoup de peine. Du mal, je ne t'en voudrai jamais car même si tu n'es pas ma fille de sang, tu es ma fille de coeur. Aujourd'hui, ce matin même, le docteur est venu me voir et m'a dit que je pouvais rentrer chez moi néanmoins que je devais avoir quelqu'un pour prendre soin de moi à plein temps, me donner mes piqures, mes médicaments, me rappeler mes heures de siestes et tout. Parler de cela a mon fils, il m'aurait dépêché une infirmière vite fait à qui j'aurais tellement pourri la vie qu'elle s'en irait au bout de trois jours. Hmm, ma vie serait si triste...
-Mais je ne vois pas le rapport avec moi, dis je impatiente.
-J'y arrive, j'y arrive petite.
Il m'a toujours appelé comme ça comme si j'étais une petite fille.
-Puisque toutes les infirmières que mon fils engagera seront inefficaces et épuisantes, j'ai décide d'engager ma propre infirmière qui est TOI petite.
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Amoureuse malgré elle (La Saga des Collas)
RomanceDepuis que sa vie a basculé il y a quatre ans, Zaïda se referme sur elle même jusqu'à ne plus se faire d'amis, de petits amis encore moins et à s'habiller en couleurs sombres. Son seul support, c'est sa mère, son amie, sa confidente laquelle elle n...