*Zaïda
Appuyée contre le haut de mon lit, je regarde la vue a couper le souffle du jardin. Une vrai splendeur. Ma mère aurait tellement aimé être là au milieu de tant de beauté pour inhaler l'odeur des roses, s'asseoir dans l'herbe un livre à la main, elle pourrait même y passer une journée. J'avoue que cette idée me tente un peu, encore faudrait il que j'aille chercher mes livres chez ma mère. Mais la seule pensée de ces livres m'apporte tellement de peine que je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi je ne les ai pas brûlé avec ses affaires.
La mine triste je passe les mains sur mon visage dépourvue de maquillage et me laisse tomber sur mon lit en attrapant au passage mon téléphone. Allongée sur le lit les yeux clos, la tête calée contre les oreillers je laisse les paroles de " Unforgettable " traverser toutes les cellules de mon corps. Comme si ces paroles m'étaient adressées, je sentis une vive douleur traverser mon coeur et l'envie de pleurer me prend. Sans autorisation, une petite larme coule sur ma joue que j'essuis rapidement en pensant à la promesse que je me suis faite. Jamais je ne pleurerai pour cette gente. Mais aujourd'hui encore dans des moments d'egarements comme celui ci j'arrive à oublier ma promesse et alors une seule larme, oui une seule arrive à couler de mes yeux avant que je ne me rattrape.
Je regarde l'heure 11:55 je me lève paresseusement du lit et rajuste mon uniforme que Nicolas essaie de me persuader de laisser tomber depuis une semaine et me dirige vers sa chambre. J'emprunte les escaliers qui sont au bout du couloir et me dirige vers le rez de chaussé. Nicolas n'est pas dans le salon, ni dans la cuisine. A cette heure ci il se pourrait bien qu'il se trouve dans le jardin. Et ma supposition fut exacte. Je le trouve dans le jardin, assis sur un banc. Je le salue lui donne ses médicaments et m'assois à ses côtés.
- A combien de reprise dois je te dire de laisser tomber ces vieux vêtements d'infirmière.
- Ce sont mes vêtements de travail Nicolas et je les porterai tout le long de mon séjour ici parce que je travaille et que ça me chante.
- Ah ça te chante! Et bien à partir de maintenant je ne prendrai plus mes médicaments parce que ça me chante. Dit il un rictus aux lèvres.
- Nicolas ton chantage ne marchera pas. Mais je vais quand même accéder à ta requête et mettre ma blouse avec un Jean.
- Mais tu n'as rien compris petite, j'ai dit pas de vêtements d'infirmière sous mon toit, ça va me faire tout le temps penser que je suis malade et que je vais mourir bien tôt.
- Mais il ne faut pas penser cela Nicolas parce que c'est faux. Dis je en logeant mon regard dans le sien inquiet.
- C'est pourtant toi qui me donne le souvenir a chaque instant avec tes vêtements d'infirmière horribles et diaboliques.
Il abuse quand même un peu non! bon c'est Nicolas quoi, la version féminine de ma mère.
- D'accord mais pas de robe est ce bien clair? Je demande sérieusement en plissant mon front.
Et là il sourit de toutes ses dents comme pour savourer sa victoire.
- Mais bien sûr petite. Aller hope monte vite te changer avant que tes fameux vêtements diaboliques n'apparaissent dans mes cauchemars.
Je m'habille d'un pull noir un peu trop grand pour moi et d'un Jean gris foncé et décide de tuer le temps à la bibliothèque d'en bas. Je descend les escaliers et emprunte le couloir d'à gauche. Après vingt minutes à chercher en vain la bibliothèque, je décide enfin à assumer que je me suis tromper de couloir. Je reviens devant le grand escalier et emprunte cette fois ci le couloir à droite. Je trouve enfin la bibliothèque et entre dans les lieux. Je choisis au hasard un livre sur la médecine. Je m'installe sur le bureau le plus proche et entame ma lecture. La porte grince je ne m'en préoccupe guère et continue ma lecture. Une ombre passe derrière moi et l'enflure d'un parfum masculin me chatouille les narines. Un délicieux frisson parcourt mon coup et je lève la tête rapidement tous les sens en éveil.
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Amoureuse malgré elle (La Saga des Collas)
RomanceDepuis que sa vie a basculé il y a quatre ans, Zaïda se referme sur elle même jusqu'à ne plus se faire d'amis, de petits amis encore moins et à s'habiller en couleurs sombres. Son seul support, c'est sa mère, son amie, sa confidente laquelle elle n...