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Dans la cours logeant le côté droit du manoir, soit dans le jardin, Zaïda feuilleta lentement les pages du livre qu'elle tenait en main sans savoir pourquoi elle tentait encore de lire alors que cela soldait à un échec. Ses pensées étaient dirigées vers une seule et même personne Monsieur Nick. Pourquoi elle n'avait jamais entendu parler de lui? Pourquoi semblait il étonné qu'elle ne le connaisse pas? Elle dégagea ses pensées d'une main comme si elles étaient d'une stupidité sans borne. Aujourd'hui était sa journée de libre et au lieu d'en profiter pour passer a son appartement dépoussiérer quelques meubles, elle le passait là dans ce manoir qui avait conquis son coeur.

Un petit grasouillement lui rappela qu'elle n'avais rien pris de la journée. Elle se dirigea vers la cuisine avec tête qu'une idée, se faire des pâtes à la bolonaise. S'affairant au fourneau, elle n'avait pas entendu quelqu'un rentrer et quand son regard croisa celui du fils de son patron, elle se raidit. De là où elle se trouvait, malgré l'odeur allechante de sa recette favorite, elle pouvait sentir l'enflure de son parfum musqué. Elle resta un instant impassible sans rien dire avant de reprendre ses activités.

- Bonsoir Monsieur Nick.

- Bonsoir Mademoiselle Zaïda, vous allez bien?

- Très bien merci monsieur dit elle distante

Alors qu'il s'attendait à ce qu'elle continue la conversation, elle n'en fit rien et continua à s'affairer aux fourneaux.

- Qu'est ce que vous préparez de bon Mademoiselle Moods.

- Des pâtes à la bolonaise.

- Cela semble délicieux, puis je partager le repas avec vous?

Elle leva les yeux d'une expression indéchiffrable vers lui.
- Pourquoi ?

- Parce que j'ai faim et que ça semble délicieux.

Elle le regarda comme pour analyser s'il était digne ou non de partager un simple repas avec elle. Comme au doit d'un ultime effort, elle déclara un oui inaudible et froid pendant que son visage était toujours aussi fermé et distant.

Cette femme est un vrai calvaire pensa t il assis sur un chaise haute devant le plan de travail pour mieux la détailler. Elle était fort belle femme avec une peau lisse noire, de grands yeux entourés de longs cils dans lesquels il pouvait facilement voir une détresse siéger, un petit nez qu'il aimait bien et une bouche, oh cette bouche pulpeuse rose en forme de coeur qui ne demande qu'à être embrassée. Une envie se logea rapidement au creux de ses reins et il jura de ne pas pouvoir l'embrasser là dans la cuisine.

- Parlez moi un peu de vous Mademoiselle Moods dit il alors qu'il entamait son repas autour de la table avec elle.

- Il n'y a rien a savoir Monsieur dit elle sans lever la tête.

- Je n'en suis pas si sûr Mademoiselle dit il de tac. Où sont vos parents? D'où venez vous? Quelles sont vos passions?

- Ma mère vit dans une petite ville à quelques kilomètres d'ici, mon père est mort, je suis de cette petite ville et je n'ai pas de passion dit elle sèchement.

Peu convaincu de ses dires, il planta son regard dans le sien.
- Que cachez vous Mademoiselle Moods, dit il sans la quitter des yeux.

Elle pâlit un instant puis le fusilla du regard.
- Ce que j'ai ou non à cacher ne vous regarde pas Monsieur Nick.

Visiblement énervée, elle se lève pour quittée la salle à manger en emportant le reste de ses pâtes avec elle.

Il secoua la tête comme s'il n'osait pas y croire. Cette fille est une vrai enigme. Il s'appuya contre le dossier de sa chaise le regard lointain.

- Je vous comprendrai Mademoiselle Moods et cela peut importe le prix, murmura t il.

Amoureuse malgré elle (La Saga des Collas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant