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Dire qu'aujourd'hui est le jour J est fort grande phrase. Je vais vivre chez les Collas l'une des plus grandes familles de cette ville. Même si je ne vais pas vivre comme une privilégiée mais plutôt comme une employée, je flippe grave.

Ironie du sort, j'étais toujours distante quand Nicolas m'adressait. Qui aurait cru que me laisser aller une seule fois, qu'ouvrir mon coeur pendant quelques minutes m'aurait valu un tel ami. Il compte tellement pour moi. Pour moi c'est une version masculine de ma mère qui est a des centaines de kilomètres de chez moi. Elle me manque tellement.

Depuis la mort de mon père lors d'un crash, c'est elle qui se bat pour joindre les deux bouts. Sept ans depuis qu'elle est célibataire, sept ans qu'elle n'est plus sortie avec personne, sept ans que sa seule priorité c'est moi. Elle m'aime tellement. Je l'imagine a l'heure qu'il est en train de donner manger aux poules; sept heures du matin, c'est une vrai matinale elle. Elle se lève d'ordinaire a 4 heures, prépare le café, fait un brin de toilette, prépare le petit déjeuné, donne a manger a ses poules, arrose ses plantes puis a huit heures, elle prend son bain s'habille et attend mon appel ou m'appelle chacune son tour avant de partir trente minutes plus tard pour la bibliothèque ou elle travaille qui n'ouvre qu'a 9 heures.

Sa vie est si bien organisée. Je me souviens comment on se disputait quand elle me demandait de régler un peu ma vie. Je n'avait pas compris jusqu'à mes dix neuf ans l'importance d'une vie bien rangée. J'ai payé fort le prix de ma rébellion. Mais ça c'est une autre histoire. Une histoire que je préfère ne pas me remémorer. Laissons le passé où il est. Il est maintenant l'heure d'appeler maman. Je saisis donc mon smartphone et compose son numéro. Après la deuxième sonnerie elle répond.

- Salut maman, dis je pleine de vie

- Dit la fille qui m'a abandonné pour les grandes villes

- Oui je vais bien maman et toi, dis je tout sourire. Elle ne changera jamais.

- Moi, et bien... je vais bien, très bien même sans ma chère fille qui ne prends jamais de vacances pour pouvoir venir me voir.

- Oui mais tu pourrais toi aussi venir me voir tu sais maman tu n'es pas une statue dans un musée. Dis je en la taquinant.

- Ouais, ouais...

- Sinon comment ça se passe a la campagne, tu as rencontré quelqu'un.

- Mais tu n'es qu'une mal élevée toi! Oh mes années de sueurs sont gâchés! Oh la vie, les jeunes de nos jours...

- Tu sues toi!?

- ...toujours a fourer leur nez partout. Alors ...dit moi ce qu'il y a de nouveau dans ta vie ma belle. Même si je doute qu'avec ton caractère refermée...

- Ah tu oses alors je ne vais rien te dire, dis je menaçante.

- Tu as rencontré un garçon!

- Non maman. Mais...

- Mais ...dis moi.

- D'accord, je vais être l'infirmière personnelle de Nicolas.

- Quel Nicolas? Demande ma mère sur ses gardes.

- Tu te souviens de Nicolas, le vieux patient, mon amie...

- Oui et...?

- Et bien il rentre chez lui et m'a demandé de devenir son infirmière alors j'ai dit oui.

- Ah je vois, il te pait bien au moins, il ne t'emmène pas dans un trou à rat hein?

- Mais non maman t'inquietes pas.

- Rappelle moi son nom de famille ...je ne m'en souviens pas trop...

- Maman je ne t'ai jamais dit son nom de famille, dis je en roulant des yeux.

- Ah bon pourtant je me souviens que tu me l'as dit mais que je n'arrive pas a m'en souvenir mais bon... . Bien je dois m'en aller prends bien soin de toi. Et s'il touche à ne serait ce qu'une mèche de tes cheveux, je m'en occupe personnellement.

- Je t'ai déjà dit de ne pas t'inquieter et que j'irai bien.

- D'accord ma chérie je t'aime et passe une bonne journée.

- A toi aussi maman, je t'aime.

Je dépose mon téléphone sur mon lit et me rends dans la cuisine pour me verser une tasse de café. Je regarde l'horloge accroché au mur du salon: 9 heures. Je crois que je dois commencer a faire mon court discourt d'adieu à mon appartement que je ne verrai que les week-ends. On toque a ma porte. Sûrement le chauffeur qui devait venir me chercher. Je monte prendre mon portable et mon stricte nécessaire qui est dans une valise, etteinds les lumières et ouvre la porte pour tomber sur un homme d'une quarantaine d'année très sympathique a vue d'oeil.

- Bonjour mademoiselle, je suis votre chauffeur pour aujourd'hui avec ordre de vous conduire chez les Collas.

J'ochai faiblement la tête.

- Laissez moi prendre votre sac.

- Non vous pouvez laisser ce n'est pas lourd.

Arrivés devant mon immeuble, je remarque une très belle voiture dont je ne connais même pas la marque garée flambant neuve. Le monsieur m'ouvre la porte et j'enfouis mes fesses dans les coussins moelleux. Une cinquantaine de minutes plus tard, la voiture se gare devant une sorte de mini château. Je dis ça car la maison ressemble a un château mais en un peu plus petit que ceux dans les films. A peine mis je les pieds hors de la voiture qu'on s'occupait déjà de ma valise. Sur le pas de la porte une femme entre deux âges m'attend visiblement ravie de ma venue. Arrivée près d'elle, elle me salut, me prend mon manteau et me demande déjà ce que j'aimerais boire. Je la remercie dans un sourire en lui disant que je prends rien. Elle me souris et s'en va. Le major d'homme -oui parce qu'il y en a un, m'indiqua ma chambre au premier étage.

J'ouvre doucement la porte de la chambre et tombe nez a nez avec une suite que je pourrais qualifier de présidentielle. Oh mon Dieu! Un lit King size. Ils se sont peut-être trompés de chambre. Sur le lit, il y a un petit mot. Je le prends et y lit:

Kysha, je regrette de n'avoir pas pu t'accueillir moi même. Il y a eu quelques difficultés qui méritaient ma présence a l'entreprise. Tu te dis sûrement qu'ils ont du se tromper de chambre, je te connais, mais non celle là est vraiment la tienne -rire. Accepte ce petit cadeau de la part de ton meilleur ami sans répliquer petite. Enfin installe toi bien et mange. A très bientôt. Ton cher ami
Nicolas.

C'est trop que vont penser les autres qui travaillent ici. Il y a même un petit salon et une douche a moi toute seule. Un plateau de thé attend déjà sur la table basse du salon. Tout ici même ce qui parait le plus insignifiant respire le luxe. Et puis tout ce luxe et ces petites attentions, je ne m'y habituerai jamais. Mais je ne pense pas que je passerai un si mauvais séjour ici, en plus il y a Nicolas.

Ça c'est ce que je croyais...
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1200 mots😱😱, un record par rapport a mes deux premiers chapitres.
Merci a mes trois lecteurs sans vous je n'aurais pas eu le courage de continuer.
Le chapitre 4 c'est pour bientôt mes chers alors espérez.
MERCI❤❤❤

Amoureuse malgré elle (La Saga des Collas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant