Together Forever

Chapitre 5

Ma mère est venue me chercher tôt ce matin. Elle m'a trainé quasi de force à la voiture. Je n'ai même pas eu le temps de dire aurevoir au docteur Garcia. Pendant le trajet, ma mère a demandé des explications et s'est énervée face à mon silence. Elle tapait rageusement sur le volant et je commençais sérieusement à paniquer. C'est vraiment pas le moment d'avoir un accident.

Quand nous nous sommes garés devant chez moi, elle est sortie et m'a attrapé le bras. Après quelques hurlements de sa part, elle m'a frappé au visage avec une telle force que j'ai failli m'évanouir sur place. J'avais violemment enlevé mon bras de son emprise et j'étais rentré aussitôt dans la maison en pleurant.

* * * * * * * *

Je suis enroulé dans mes couvertures, assise sur mon canapé dans ma chambre. Je me frotte encore ma joue drôlement rouge. J'ai super mal. Je devrai aller me chercher une poche de gel mais je n'ose pas sortir de ma chambre. Ce n'est pas la première fois qu'elle me frappe mais avec autant de force, oui. Quelqu'un tape à la porte. Je sursaute et me blottie dans la couverture, morte de peur.

« C'est qui ? dis-je d'une voix fébrile.

– Léane, je peux entrer ?

– Oui. »

Elle ouvre la porte et la referme aussitôt à l'intérieur de ma chambre. Elle s'avance et s'assoit près de moi. Elle me prend dans ses bras et toutes les larmes de mon corps se mettent à dévaler mes joues.

« Je suis là. Tout va bien, chuchote Léane en me frottant doucement le dos.

– J'ai fait quoi pour mériter ça ? dis-je entre deux sanglots, j'ai fait quoi ? »

Léane resserre ses bras autour de mon corps et je me sens à présent en sécurité avec elle.

* * * * * * * *

Quelqu'un me secoue doucement. Je me réveille difficilement. En ouvrant les yeux, je vois Léane à mes côtés toujours assise sur le canapé.

« C'est pas que j'ai faim mais un peu quand même », dit-elle en souriant.

Je me lève mais des vertiges surviennent aussitôt. Je me rassois immédiatement en mettant une main sur mon front.

« Emmy, ça ne va pas ?

– J'ai des vertiges mais ne t'inquiète pas, ça va passer. Ne m'attend pas.

– D'accord », dit-elle en sortant de la chambre.

J'essaie de me relever mais rien à faire. Ces vertiges ne veulent pas me quitter. Je m'allonge et j'attends que ça passe.

Dix minutes plus tard, j'arrive à me relever en titubant. On dirai que je suis soûl.

Pour une fois, c'est pas la faute de l'alcool.

Je sors de ma chambre pour me diriger vers la cuisine. Je m'assois tranquillement sans rien dire. Le repas se passe dans un calme rare.

Après avoir mangé, je débarrasse ma table et je me rends dans ma chambre. Je prépare mon sac puisque cet après-midi je retourne en cours. Léane arrive dans ma chambre et me préviens qu'on va bientôt partir. Je me brosse les dents rapidement, je balance mon sac sur les épaules et je traverse la maison. Je rejoins ma sœur dans la voiture et elle démarre.