Je pose ça là et je m'enfuis, hein
A ma championne de bêta. 1 jours. 10 000 mots corrigés.
"Parce que quand je dansais dans mon coin.
J'avais toujours la sensation agréable que tes yeux étaient posés sur moi."
Deux ans plus tard.
Le ciel était éclatant, coloré de teintes d'ocre rouge et d'or orangé. Quelques nuages mordorés, venaient courageusement en sublimer la beauté, se laissant teindre par les derniers rayons du soleil couchant. Des oiseaux chanteurs annonçaient la nuit à venir du haut de leurs perchoirs, sur de grands arbres plantés dans le jardin. Toutefois, aucun de ne semblait vouloir venir perturber le spectacle tout autour en s'élançant dans les airs. La nuit arrivait lentement, mais sûrement. Une légère brise faisait trembler les delphiniums rouges semés au milieu des brins d'herbes verdoyants. Le vent murmurait ses plaintes tranquillement, faisant danser les belles fleurs du regret. Ah ! Le regret de ces jours passés. Leur présence ici-bas ne laissait que le goût amer du souvenir.
Une main flatteuse caressa la chevelure du garçon étendu dans l'herbe. Inconnue au monde de celui-ci, elle glissait ses doigts entre ses mèches, jouant avec les reflets roses de la courte crinière. Le garçon se laissait faire, indifférent au monde tout autour de lui. Le temps n'était plus à l'observation de ces foutues fleurs regrettables. Et puis même, qui était assez idiot pour songer au langage des fleurs de nos jours ? Un abruti amoureux rêvant d'un amour immortel. Il n'était plus temps de penser avec son coeur. Il fallait se laisser porter, voyager vers les étoiles, vides de vies. Marcher pour avancer parce que la foule le voulait. Les yeux clos, le garçon était aveugle, et même s'il les entrouvrait parfois, il ne voyait plus rien de beau dans cet univers. La main se faufila jusqu'aux courbes de son visage. Il n'avait même plus envie de chasser cette intruse. Une autre la remplacerait bien trop vite après. Les doigts fins découvraient avec plaisir les angles de son regrettable parfait minois. Ils effleurèrent ce front gracieux, ces yeux tristes en amandes, le grain de beauté qu'il possédait au-dessus de sa bouche. Cette bouche. Bonne pèlerine. Douce et boudeuse. La main se retira. Il garda ses yeux clos. Allait-elle le quitter elle aussi ? L'abandonner comme les autres à mesure qu'elle se lasserait de lui. Deux lèvres au goût d'une boisson inconnue firent prisonnières les siennes. Oh. Ainsi, c'était donc cela. Avec regret, il s'abandonna à elles, les laissant le dévorer tranquillement.
Non loin de lui, brillait encore à la lumière diurne le verre de sa seringue, posée dans l'écrin de verdure. Il entendait chanter la rivière.
Un souffle heurta son visage, il ouvrit les yeux. Dans un monde différent, brumeux. Il se sentait guidé par Heimdall sur son chemin étoilé. À croire qu'il pouvait les toucher aujourd'hui. Face à lui, le visage flou de l'inconnu. Des traits difficiles à discerner derrière les milliers d'astres qui dansaient devant ses yeux. L'inconnu s'amusait à passer ses mains baladeuses sur son corps. Serrant ici et là des morceaux de chairs entre ses doigts, jouant avec des bouts, chatouillant certaines zones. Il rejeta la tête en arrière. Les deux lèvres avaient repris leur course dans son cou, descendant toujours plus bas. Des dents mordillèrent sa clavicule gauche. Il soupira lorsqu'une des mains aventurières toucha son bas-ventre. Un gloussement lui répondit. Le corps se collait contre le sien. Le garçon aveugle avait la tête dans les étoiles. Quelques baisers plus tard, l'inconnu lui proposa de rejoindre la demeure non-loin d'il-ne-savait-plus-trop-qui qui avait organisé une fête, cette fête, pour il-ne-savait-plus-trop-quelle-raison, mais qui, chose sûre, possédait de "bonnes choses".
En gloussant encore une nouvelle fois, l'inconnu le tira pour le relever et courut jusqu'à la demeure. Le garçon aveugle laissait cette main taquine lui serrer le poignet et l'emmener quelque part. En se rapprochant du centre du lieu de fête, le bruit d'une musique attira son attention. Malheureusement, plongé dans son monde, il n'arrivait pas en saisir les paroles ni même d'où elle pouvait bien venir. Elle résonnait dans les murs de la maison sans vraiment avoir une origine trouvable. Des gens se mouvaient les uns contre les autres en riant ou buvant. Il vit un verre posé sur une table, plein à ras le bord d'un liquide rouge. Il l'attrapa avant que l'inconnu ne le presse à nouveau de bouger plus vite. Le goût de cerise et de vodka avait à peine parcouru son chemin dans sa gorge que les lèvres de l'autre se collaient à nouveau aux siennes. Le mur derrière lui, où l'inconnu venait de le pousser, tremblait sous la puissance de la musique. Son verre finit par tomber par terre. L'inconnu le tira de nouveau jusqu'à l'étage de la demeure. Dans les couloirs, les gens ne se priaient pas pour venir le toucher. Chacun essayant d'avoir un bout de lui. La main sur son poignet eut une poigne bien plus forte et le tira violemment jusqu'à elle. Un dernier baiser, un gloussement, et ils arrivèrent devant une porte de chambre. Le garçon se laissait toujours faire, trop plongé dans son monde brillant et fou. L'idée ne semblait pas si mauvaise. La porte s'ouvrit, les mains de l'inconnu se pressèrent à lui retirer ses habits. Retirant aussi vite que possible le coûteux tissu qui drapait sa triste âme.
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On My Own
RomanceBaekHyun est né dans un monde terne et sans éclat. Il voulait briller comme un astre pour illuminer cette terre si sombre, alors il est devenu une étoile filante. Une magnifique étoile dont la chute était inévitable et pourtant, qu'est-ce qu'il étai...