Recueil d'OS : Bleu liberté [Detroit : Become Human]

Une soirée arosée

- AU (Alternative Universe) -
- Hank est un androïde -
- Connor est un humain -

Il fait noir dans la maison. Elle est sale, ce soir. Des flaques d'alcool jonchent le sol, à côté des cadavres de bouteilles vides renversées, et certaines même sont brisées, répandant leur éclats coupants sur le sol. La télévision est allumée, exposant ces images d'un monde de violence et de conflits. Une lumière jaunâtre filtre à travers une ouverture, et Connor est là, dans la cuisine vielle et démodée, assit sur une chaise en bois foncé branlante, une bouteille à la main. Il a l'air triste, le jeune lieutenant, et il est ce qu'il a l'air d'être. Il a les traits tirés par le manque de sommeil, qui lui font un visage fatigué, las, dur, presque froid. Il a les sourcils froncés qui lui font fermer les yeux, et c'est à se demander si ce n'est pas plutôt le contraire, si ses yeux ne sont pas fermés et que ses sourcils sont froncés à cause de ses désagréables pensées. Il pleure, le jeune homme perdu, et ce sont de grosses larmes salées qui roulent sur ses joues et qui vont tomber sur la table déjà mouillée. Il repense à son cadet, son petit Cole. Il pense aussi à Hank, ce nouveau prototype, et il a peur que cet androïde lui détruise la vie qu'il a peiné à remettre en route. La prise d'otage du petit l'a déjà dévasté, et son échec cuisant lors de la négociation avec le déviant qui le retenait en otage et qui a amené à leur chute avait achevé de le détruire. Il a surtout peur que l'enfer recommence, que ce soit Nine cette fois qui ai à pâtir de ses actions, que ce soit lui qui meurt. Alors pour oublier ses démons, il les noie dans la bouteille, même si ce n'est que pour un temps, même si chaque soir ou presque, lorsque Nine rentre du bureau et le retrouve saoul, il le lave et le couche, même si dans ces moments là il se sent comme un poid pour lui, alors que jamais Nine ne lui reproche rien pour ne pas le brusquer. Mais ce soir, c'est un de ses soirs où Nine ne peut pas rentrer à cause d'une de ses enquêtes, et Connor se retrouve seul. Enfin, c'est ce qu'il se serait passé si cela avait été une soirée banale exceptionnelle. Mais ce soir, comme rien n'est comme d'habitude, Hank est là, devant la fenêtre de la cuisine après avoir eu porte close. Il regarde de manière rapide, histoire de faire un bilan de la situation à l'intérieur, et remarque Connor en pleurs sur la table de la cuisine, une bouteille à la main. Il décide alors de fracturer la vitre, ce qui surprend le jeune homme. Il crie, râle, refuse d'entendre ce que Hank a à dire. Mais ce dernier, guidé par sa tâche, qui est d'amener Connor sur la scène du crime qui a été découvert ce soir, le sermonne, l'agrippe, le force à se tenir debout, à se maintenir à lui pour avancer jusqu'à la salle de bain. Une fois à l'intérieur, il le fait asseoir sans ménagement dans la baignoire puis allume l'eau à peine tiède. Elle ruisselle sur lui, rend sont chandail blanc transparent, mouille sa peau et son boxer. Connor n'a pas l'air d'aller mieux, et pourtant sa tête a arrêtée de lui faire mal, son cœur a stoppé sa pulsation dans sa gorge. Il est là, à la merci de Hank, faible aussi bien physiquement que mentalement et pourtant l'androïde ne voit en lui qu'un jeune homme assaillit par sa tristesse. Il a tellement envie de l'aider que sans vraiment s'en rendre compte, il brise le mur qui faisait de lui un être sans compassion, sans conscience vraie. Alors, il réactive le jet de la douche qui s'était stoppé, et sous le jet qui devient chaud, il déshabille Connor, avec toute la douceur d'un père qui doit s'occuper de son enfant malade, et le laisse se doucher tranquillement pendant qu'il va chercher des habits secs. Il lui prend les vêtements qu'il trouve les plus adaptés à la situation : un grand sweat noir, large, car Connor doit sortir couvert pour éviter d'attraper froid, un jean's ample, une paire de baskets sans oublier des sous-vêtements. Une fois son choix fait, le déviant les amène à Connor. Il toque à la porte de la salle de bain, un peu hésitant, et c'est un Connor totalement enroulé dans une grande serviette moelleuse bleu qui lui ouvre. Il lui prend doucement les habits des mains et claque la porte pour pouvoir s'habiller tranquillement. Il sort ensuite, après quelques tentatives pour attraper la poignée qu'il voit en double, et se poste devant Hank, adossé au mur pour ne pas tomber. Hank avance, lui tend un bras que Connor accepte volontier et ils partent, enfin, vers la scène de crime du soir.

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Je suis de retour avec ce nouveau recueil d'OS ! J'en ai déjà quelques-un en réserve. Je prévois aussi une correction de mes anciennes histoires, parce que certaines fautes me piquent très fort les yeux. À bientôt !