Chapitre 24 : La mise au point.

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ALEXANDRA:

C'est décidé, aujourd'hui je vais parler à Ruby. Dans moins d'une heure je serai chez elle pour son cours de soutien et je pense que ce sera le bon moment pour qu'on ait une discussion. Aucun élève ni prof ne pourra nous surprendre en pleine conversation plutôt inappropriée. 

Je vous avoue que je suis assez stressée. J'espère vraiment que ça va bien se passer et que je ne vais pas une fois de plus succomber à son charme. Je dois absolument restée concentré pour lui dire tout ce que j'ai sur le coeur. On ne peut plus continuer ce petit jeu, c'est beaucoup trop dangereux. Et puis après avoir longuement réfléchi, je pense que si nous sommes faites pour être ensemble, nous nous retrouverons quand Ruby ne sera plus mon élève. Enfin je l'espère fortement.

En attendant, je termine de corriger les dernières copies de mes secondes et je suis très contente d'eux. Pour une fois il n'y pas trop de mauvaises notes, la moyenne tourne autour de 12/20. Demain il faudra que je les félicite. 

Enfin la dernière note attribuée, je mets de l'ordre dans mes affaires et passe devant le miroir en espérant que la courte nuit que j'ai passé n'a pas fait trop de dégâts. Mouais ben on va dire qu'il y eu mieux...

La route jusqu'à chez Ruby m'a paru beaucoup trop courte, je suis déjà devant sa porte d'entrée et je n'ose pas sonner. J'appréhende beaucoup la discution que nous allons avoir, et surtout j'espère que sa mère n'est pas là. Je ferme les yeux, respire un bon coup et appuie sur la sonnette.

Quelques secondes plus tard, Ruby apparait plus rayonnante que jamais. Elle est magnifique avec sa petite chemise blanche et son jean slim qui fait tellement bien ressortir ses formes. Mon dieu comme j'ai envie de la prendre dans mes bras.

Bon aller Alex, calme toi. N'oublies pas ce que tu t'apprètes à lui dire.

- Bonjour.

- Bonjour Ruby, comment vas tu ?

- Bien, et toi ?

- Bien. lui dis-je sans grande conviction

Ruby me fait entrer et je constate que sa mère n'est pas là. C'est une bonne chose. Nous entrons dans sa chambre quand elle me prend la main et me fait assoir sur son lit.

- Alexandra je crois qu'il faut qu'on parle.

Alors là je dois dire que je suis assez surprise, je ne m'attendais pas du tout à ça. D'ailleurs je me demande bien ce qu'elle veut me dire.

- Je suis d'accord.

Tout d'un coup un lourd silence s'intalle entre nous. Nous attendons toutes les deux que l'autre parle. Je la regarde dans le profond de ses yeux et je peux y voir beaucoup de choses. Notament le fait que depuis tout à l'heure elle me dévore des yeux et cela me destabilise vraiment. Je détourne donc le regard et prends la parole.

- Ruby nous ne pouvons pas continuer comme ça.

- Je suis d'accord avec toi.

- Ah ?

- Oui, tu dois arrêter de me fuir. Tu ne dois pas avoir peur de tes sentiments. J'ai l'impression qu'à chaque fois on fait 1 pas en avant et 2 pas en arrière.

- Ecoute, comme je te l'ai déjà dis, nous deux ce n'est pas possible. Je suis ta prof et toi mon élève.

- On a déjà eu cette conversation il me semble et je t'ai déjà dis que ce n'est pas ça qui va m'arrêter. C'est à toi de m'écouter maintenant, tu me fais ressentir des choses que je n'ai jamais ressentis auparavant. J'ai envie d'apprendre à te connaître, de passer du temps avec toi et tout simplement d'être avec toi.

- Si tu savais à quel point j'en ai envie moi aussi.

Oui je sais, ce n'est pas vraiment ce que j'avais prévu. Mais c'est plus fort que moi.

- Mais je ne peux pas.

À l'annonce de cette phrase Ruby me regarde, je dirai même qu'elle m'observe. On aurait l'impression qu'elle réfléchi, ou qu'elle cherche un quelconque signe de m'a part qui lui ferait comprendre que je veux qu'elle se batte pour moi.

RUBY:

Quand elle me dit qu'elle ne peux pas, je comprends de suite à son regard qu'elle n'est pas convaincu par ce qu'elle raconte. Alors je décide de ne pas la presser et de respecter son choix afin de lui prouver que je suis une personne sérieuse et que je tiens vraiment à elle.

- D'accord.

- D'accord ?

- Oui, si c'est ton choix alors j'attendrai.

Alexandra a l'air surprise, voir même un peu déçu. Comme si elle s'attendait à ce que je resiste.
T'inquiète Alex je n'ai pas abandonné.

- Mais à une seule condition.

- Oui ?

- Je veux pouvoir apprendre à te connaître.

- Comment ça ?

- Et bien je ne tenterai rien tant que je serai encore ton élève mais en échange je veux que l'on puisse quand même discuter et que tu me parles de toi.

- D'accord.

Alexandra me sourit comme si je venais de la libérer d'un poids énorme. Mais j'ai encore une dernière chose à faire.

- Ah et Alex ?

- Oui ?

- Une dernière chose.

- Oui ?

Je m'approche peu à peu d'elle et lorsque je ne suis plus qu'à quelques centimètres je dépose mes lèvres contre les siennes. Je lui donne le baiser le plus doux et le plus passionné de tous les baisers que j'ai pu donner dans ma vie. Puis je méloigne doucement en la regardant avec beaucoup de tendresse.

- C'était un dernier baiser pour que tu n'oublies pas que je t'attendrai le temps qu'il faudra.

Je remarque que ses joues ont viré au rouge écarlates, elle est tellement mignone.

- Bon, on se met à travailler ? Parce que c'est pas tout mais j'ai un bac à passer moi. lui dis-je en faisant un clin d'oeil

Alexandra se lève et vient se placer à mon bureau afin de me donner mon cours de soutien.

La fin de l'heure arrive à une vitesse folle et ma mère débarque au même moment. Alex prend donc ses affaires, et va la saluer.

- Tiens bonjour Alexandra !

- Bonjour Sandrine, j'allais partir. Votre fille a fait d'énorme progrès vous pouvez être fière d'elle.

- Ah je suis contente ! Vous ne voulez pas rester boire un café ?

- Non merci beaucoup mais je dois rentrer. Je vous souhaite une bonne soirée.

- Bonne soirée Alexandra.

Elle se retourne enfin vers moi, plonge son regarde intense dans le fin fond de mes yeux et me sourit.

- Bonne soirée Ruby.

- Bonne soirée madame Marin, à demain en cours.

Une fois Alexandra partie, je retourne dans ma chambre quand ma mère m'interpelle.

- Je l'aime bien cette petite Alexandra.

- Moi aussi ! dis-je beaucoup trop rapidement. Euuh enfin je veux dire que c'est une bonne prof.

- Mouais.

- Quoi ?

- Tu sais Ruby, il y a des regards qui ne trompent pas.

De l'autre côté.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant