LA PHASE APPROCHE( SUITE)

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PARTIE 4:

*********Habiba *************
J’avais oublié de rappeler mon père. Il m’avait appelé le matin pour me demander à quelle heure la cérémonie d’Amina s’était terminée. Pour ne pas lui dire une heure ne sachant pas à qu’elle heure elle était finalement rentrée, je lui avais juste dit que j’étais en réunion que j’allais lui rappeler pour gagner un peu de temps avant de savoir quoi lui répondre. J’avais décidé d’appeler Amina, et au bout du fil, sa voix semblait grave et palpitant

Habiba : Allo !!! Amina ? Qu’est ce qui se passe ?

Amina : Rien Habiba, répondit-elle, en anhélant comme une bête.

Habiba : Bien sur qu’il y’a quelque chose, pourquoi ta voix est comme cela ?

Amina : Non je suis juste enrhumée, mais ca va.

Habiba : Papa m’a appelé ce matin pour me demandé l’heure à laquelle tu es rentrée.

Amina : Presque à une heure du matin

Habiba : Quoi ? Et pourtant je t’avais donné une heure, Amina une heure, tu vois pourquoi je ne veux pas te faire confiance, et si Papa le sait, il dira que c’est de ma faute.

Amina : Il le sait

Habiba : Qu’est ce qu’il sait ?

Amina : Que la cérémonie avait prit fin dépuis 22h

Habiba : OSEF, et comment il à fait pour le savoir ?

Amina : C’est Maman qui a appelé ma meilleure amie, une camarade de classe.

Habiba : Et lorsqu’ils t’ont demandé ou est ce que tu étais qu’est ce que tu leur à répondu ?

Amina : Que j’étais avec toi au restau, et lorsque Papa t’a appelé, il est revenu me dire que tu ne savais pas ou j’étais et devant leurs pressions, j’avais fini par avouer que j’étais avec Bathie

Habiba : Eh merde alors, Toi aussi pourquoi tu ne pouvais pas rentrer à 23h au moins ?

Amina : C’est que je comptais faire, juste qu’à la sortie, la police s’était garée juste sous nos pieds et a demandé nos pièces d’identités. J’avais la mienne, mais Bathie avait son passeport et il était expiré. Ils l’ont amené à la police de Point E et je ne pouvais pas le laisser. J’avais pris un taxi pour les attendre à la poste, ils sont arrivés vers 00H30min et il a fallu payer 6000Fcfa pour le faire sortir.

Habiba : Rolala, et tu ne pouvais pas m’appeler ?

Amina : Non je ne voulais pas te déranger, je ne savais pas que leurs rondes prendraient autant de temps.

Habiba : Et qu’est ce que Papa t’a dis ?
Amina : Qu’est ce qu’il ne  m’a pas dit plutôt, il m’a traité de tous les noms d’oiseaux, mais ca va

Habiba : Je passerai à la maison.

Je n’avais pas le choix, je devais y aller. Même si elle avait pris l’habitude d’encaisser les insultes de Papa, cette fois-ci je crois que ca l’affectait vraiment. Vu que je ne comptais pas durer là-bas, j’avais décidé d’y aller vite fait à ma descente. J’étais tout pour elle. Si elle ne pouvait pas sortir, je restais sa seule option pour évacuer sa peine. Arrivée, je trouvais mon père au salon  comme d’habitude, en train de lire son journal. Je le saluai et pris place. Il resta muet quelques secondes le temps de finir l’article, et se redressa légèrement :

Papa : Ce n’est même pas la peine que je te dise ce qu’Amina a fait hier, tu le sais déjà

Moi : Oui papa, mais tout est de ma faute, et je m’en excuse

Papa : C’est de ta faute, comment tu peux laisser cette innocente aussi tard, en plus en compagnie de ce vaurien, dans cet endroit insécurisé de la corniche ? A tu pensais à tout ce qui pourrait lui arrivé ?

Amour EmpoisonnéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant