THE KING OF HELL

🔪CHAPITRE 11

(petit rappel: n'oubliez pas que le prénom du Roi des Enfers n'est pas Swan mais Adonis et que celui du personnage principal n'est pas Rose mais Sasha !)

♫ Lund - Broken ♫
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Je n'avais jamais été autant à jour dans les actualités. En effet, la radio de la voiture était allumée sur une station d'information. J'étais tellement agacée de n'entendre plus que les voix monotones de divers présentateurs. Sans oublier, évidemment, la voix aussi glaciale que le pôle nord du fameux Roi des Enfers. J'étais à deux doigts de perdre la boule, si ce n'était pas déjà fait.

Nous étions sur la route depuis au moins deux bonnes heures et obnubilée par l'averse qui ne s'était pas calmée, j'étais totalement incapable de savoir où nous allions. Mais ce dont j'étais sûre, c'était que nous étions dorénavant très loin de Los Angeles.

Je n'avais pas bougé d'un centimètre. Ni mon corps, ni ma tête, n'avaient esquissé le quelconque mouvement. Et franchement, si c'était pour voir la gueule du connard qui se tenait à ma gauche, je préférais nettement rester dans une position inconfortable durant tout le trajet, aussi long soit-il.

Ma tête appuyée contre la vitre, j'observais d'un regard vide les gouttes de pluie se déverser lentement sur la baie transparente. Mon corps était présent dans la voiture, mais mon esprit si loin. Je ressassais sans cesse dans mon esprit la scène qui s'était déroulée plus tôt. Pourtant, je savais pertinemment que ça ne pouvait être que mauvais de ressasser les mauvais souvenirs. Mais je n'arrivais pas à penser à autre chose.

J'étais tellement hors de moi lorsque je me revoyais pleurer sous la pluie. J'étais, en temps normal, une personne qui savait contrôler ce genre d'émotions, qui savait les gérer. J'étais une personne qui n'était pas atteinte aussi rapidement et facilement. J'avais déversé une quantité de larmes tellement importante, le laissant une fois de plus gagner et se délecter pleinement de ma défaite. Je m'étais laissé abattre et je m'étais apitoyé sur mon sort alors que je détestais ça. Merde, je devais me ressaisir.

Il s'était servi de moi, sans aucun remords, m'arrachant monstrueusement le peu d'honneur qu'il me restait. Il m'avait rabaissée, souillée. Quel genre d'homme pouvait faire ça sans avoir aucune culpabilité par la suite ?

Et moi, l'idiote que j'étais, qu'avais-je espéré ? Qu'il se serait suffi à me laisser enchaînée dans un sous-sol, m'apportant un sandwich deux fois par jour ? Qu'il ne me toucherait jamais, qu'il n'oserait jamais poser ses mains sur moi ? Quelle naïve je faisais.

Putain mais Sasha, réveille-toi. On n'est pas dans un film, personne ne viendra te sauver. T'es l'otage du criminel le plus recherché d'Amérique, rentre le toi dans le crâne une bonne fois pour toutes.

« Adonis Swan est un homme dangereux, violent et sombre, ne songeant qu'à ses propres intérêts. C'est un champion dans l'art de la manipulation et de la séduction. Usant constamment de son charme magnétisant qui ne laisse aucune femme indifférente, il les attire tel un aimant pour les utiliser. Il est un criminel malin et redouté. Mieux vaut se méfier de lui. Car une fois dans ses filets, il est difficile de s'en échapper. »

Je me rappelle avoir pouffé de rire lorsque j'avais lu cet article digne d'un reportage d'Arte sur les tigres. Je l'avais trouvé largement hyperbolique et beaucoup trop stupide.

Mais désormais, j'étais en position de dire que cette journaliste n'avait exagéré aucun fait. Cet homme détruisait, en effet, littéralement tout sur son passage. C'était un putain de poison. Un cancer de la population. Un cancer que je voulais éradiquer coûte que coûte pour me faire vivre un tel enfer.