🔪CHAPITRE 6

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(je vous invite à aller lire la note d'auteur à la fin du chapitre, merci beaucoup !)

♫ Sam Tinnesz - Play With Fire ♫
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J'ouvrai péniblement les yeux, sentant directement une vive douleur traverser mon crâne. J'avais des horribles maux de tête et je sentais un liquide visqueux et épais couler lentement le long de ma tempe.

J'étais assise à même le sol, sol aussi sale et crade que le mur contre lequel j'étais adossée, et mes jambes étaient étendues en face de moi. Aucune fenêtre ne se trouvait dans cette pièce beaucoup trop étroite, je me sentais étouffer. Ce lieu avait tout l'air d'être un vieux sous-sol délabré.

En voulant porter ma main à ma tempe, me doutant que c'était du sang qui y coulait, je fus stoppée sec dans mon geste. Des chaînes étaient fermement entourées autour de mes poignets, et elles étaient accrochées au sol, m'empêchant de faire des mouvements trop spacieux avec mes bras.

- Dîtes moi que c'est une mauvaise plaisanterie.. Soufflai-je.

J'analysai alors mes poignets et remarquai les énormes marques rouges sur ma peau. Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais ici mais les chaînes avaient visiblement déjà commencé à bien abîmer mon épiderme. Serrés au maximum, les liens étaient parvenus à entailler profondément mes poignets. Et plus je bougeai, plus la douleur était intense.

Je regardai précipitamment mes jambes et grimaçai en constatant les dégâts. Ce n'était vraiment pas beau à voir. En me traînant par terre, l'individu était parvenu à rendre la peau de mes jambes littéralement déchiquetée. J'avais de terribles écorchures tout le long des jambes, et le sang qui s'en était émané avait séché dessus.

Mais mon ravisseur n'avait pas pris la peine d'attacher mes pieds entre eux. J'essayai alors d'esquisser un mouvement avec mes jambes, tentant de les ramener vers moi. Mais je compris rapidement que mes efforts n'allaient servir à rien : ce salaud m'avait vraiment bien traînée par terre.

Je jurai entre mes dents avant de relever la tête. Ok. Il fallait que je me calme et que je tente de repérer où j'étais, même si l'obscurité dans laquelle je me trouvais ne m'aidait franchement pas.

La seule source d'éclairage qui m'aidait à discerner le noir du blanc était une faible lampe jaune suspendue au centre du plafond et à deux doigts de lâcher. La lumière crépitait, faisant des petits bruits insupportables. Plus glauque, tu meurs.

Mes yeux analysèrent ce sous-sol dépourvu de décoration, d'objets quelconque, hormis quelques grosses caisses et quelques cartons qui traînaient. C'était vraiment crade. J'étais quasi sûre que des rats ou même des cafards se baladaient calmement tout près de moi. Cet homme ne pouvait pas habiter ici, c'était sûr et certain. Il avait dû se réfugier dans un endroit bien paumé.

Et puis, je ne savais même pas combien de temps était passé depuis que j'étais ici. Quelques heures ? Une journée ? Plus de 48 heures ? Je n'en avais clairement aucune idée. Je ne savais même pas s'il faisait jour ou nuit.

Je soupirai en serrant des poings. Merde, qu'est-ce que j'étais censée faire ? Comment pouvais-je me sortir d'une situation pareille ? Je baissai la tête, épiant les chaînes qui m'empêchaient d'entreprendre le moindre mouvement, essayant de trouver une solution.

- Bonne sieste ?

Je relevai la tête en entendant une voix rocailleuse s'adressait à moi et aperçus mon ravisseur appuyé négligemment sur l'encadrement de la porte, si on pouvait appeler ça une porte. Il croqua nonchalamment dans sa pomme, le regard rivé sur son portable qui m'avait tout l'air d'un jetable.

THE KING OF HELLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant