vii. De ses couleurs

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Bleue est sa couleur, bleu est mon coeur.
Turquoise est son âme, pantoise est la mienne.
Haute est-elle, bas je suis.
Ébène est mon esprit, noire est ma vie.

Elle pouvait passer du sourire au regard vidé. Aujourd'hui elle était verte. Voilà qui était plutôt inhabituel. Mais le vert n'était-il pas une sous teinte du bleu ? Elle était donc bleue nénuphar, comme celui qui poussait dans ma gorge. C'était une fleur fragile, mais robuste, capable d'encaisser le bleu tempête et le bleu hiver. En même temps, elle devait toujours lutter...

   Théia était violette aussi, car parfois elle parlait de pleins de choses la concernant et puis d'autres fois elle ne pipait mots. Elle était l'eau changeante, la froideur et la chaleur mélangée.

  Je reportai mon attention sur le tableau vert. Quelle ironie... Le tableau vert était devenu mon pire cauchemar. Avec ses longues griffes vertes, il me prenait par les épaules et m'entraînaient dans ses abysses pour me mettre à l'épreuve. Et toujours j'en ressortais blessé, tantôt un bras en moins, tantôt une jambe, tantôt un œil.

Le bleu Théia Où les histoires vivent. Découvrez maintenant