Chapitre III

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J'avais pris un Caramel Machiatto, nous étions assis dans un Starbucks de la gare, et je l'écoutai attentivement me raconter son parcours de vie. Je pris à mon tour la parole, pour lui expliquer ma vision des choses. Lui racontant l'immensité de mon vécu, ce qui allait advenir de mes projets et de mes perspectives de vie, ce qui me blesse et me blessa par le passé, l'ardeur que j'entretenais et entretiens pour ce qui me tenais et tiens à cœur, les visages que j'appréciais et apprécie de voir en mes doux vendredi soirs. Elle me souriait, gloussait, compatissait, m'interpellait. Nous partagions notre vie d'une allégresse réconfortante tout aussi à l'aise qu'en lisant une recette de cuisine. L'alchimie était là mais le temps lui était las. Il s'écoulait  en même temps assez longtemps pour étaler notre vécu, mais trop rapidement pour avoir le temps d'archiver l'instant présent. Notre conversation nous accrocha. D'une complexité douteuse, nos deux consciences s'entrechoquèrent et créèrent des étincelles que le soir même étant rentrés chacun respectivement chez nous, nous nous les fîmes remarquer. La flamme s'alluma. De l'attention, voici ce qui alimente le feu d'une rencontre. Mais comme tous les feux, ils finissent un jour par s'éteindre, pour différentes raisons.

Des LarmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant