Des Larmes

Chapitre V

Je me levai de mon lit, il faisait nuit, j'accédai à mon balcon pour regarder au loin, c'est-à-dire mon passé. Il faisait frais. Attention, amour, espoir. Je répétais ces mots dans ma tête comme une liste de course. Je ne mentionnai pas la tristesse car c'était un sentiment présent que je ne connaissais que trop bien. Si je me répétais ces mots, c'était pour me souvenir de leurs utilités, mais aussi pour ne pas oublier qu'ils ont eux aussi existés avec moi.

Malgré les nombreuses larmes qui se sont écoulées durant ces longues années, aujourd'hui je sais que tout homme doit accepter son passé et vivre de ses souffrances pour comprendre la valeur des choses qui comptent. "Ces choses" diffèrent des personnes et le degrés d'importance est fluctuant et diffèrent aussi de l'expérience, de l'optique, du contexte et de l'attente. Tout se résume à rien et rien se résume à tout. Il suffit d'un élan d'actions pour bouleverser le désordre engendré par le chaos de ce monde. On se fait emporter par des vagues de hasards et de conséquences, qui s'accouplent avec notre existence, ce qui engendre ce que nous sommes, ce que nous devenons. J'écoute beaucoup du Jazz et de la musique classique, j'apprécie beaucoup cet aspect calme mais en même temps improvisé. Comme sur la mer, où l'eau nous guide parfois violemment ou calmement mais tout ce qu'il advient, n'est qu'incertitudes. Mais comme toutes incertitudes, elles finissent un jour, par se confronter à des vérités, pour différentes raisons.

Je l'aimais, je l'aime, je l'aimerai, mais je n'en suis même plus sûr. Ce que je pense est incertain, mais ce que je sais c'est que, ce que j'ai vécu avec elle était authentique et vrai dans tous ses aspects et que même si quelques heures après avoir écrit ces quelques lignes relatant mon turbulent passé, je partais m'évader dans la nature, mon passé me suivra toujours, et j'en suis heureux.

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« De l'éternel azur, la sereine ironie. »