6

34 5 0
                                    

Pdv Sabine

7 jours que je suis en rééducation et c'est dur.
Je n'arrive plus à marcher. Pourtant mes jambes vont au passif. Quand les kinésithérapeute les bougent.
Mais elles ne portent plus mon corps.
J'ai de moins en moins le moral.

J'oblige Tom a retourner au lycée.  Il ne peut pas rater son année pour moi.
Moi grâce à Vaness, je rattrape mon retard doucement. Si j'ai bien compris, je passerai des évaluations en fin d'année pour voir si mon niveau me permet de passer en classe supérieure. 

Il est midi et je déprime. Les repas ne sont pas top du tout. Je crois que la promesse de Tom est tombée à l'eau.
Je commence à pleurer quand j'entends la porte s'ouvrir. Mon frérot est là et il est complètement perdu de me voir pleurer.
Il me prend dans ses bras et je pleure.
Je lui explique que ma rééducation ne se passe pas bien, et je lui dis tout le reste que j'ai sur le coeur.

"Sabine je ne t'ai pas oublié et je t'oublierai jamais. C'est aujourd'hui le grand jour. Ils sont tous en bas installés à la cafet et ils n'attendent que toi pour commencer à manger."

Il m'aide à m'installer dans mon fauteuil roulant. Les soignants que l'on croise nous font de grand sourire.
Quand je les vois tous, je ne peux pas m'empêcher de pleurer.
Ce ne sont pas mes amis mais ce sont les seuls qui se sont inquiétés pour moi.
Je les connais tous et je ne les ai pas toujours apprécié car ils sont parfois idiots mais si mon frère tient à eux c'est qu'ils doivent en valoir la peine alors autant apprendre à les connaître comme il faut.

Thomas m'aide à m'asseoir sur un tabouret et il reste derrière moi à m'enlacer.

"To ça refroidit. Lâche ta soeur elle va pas s'envoler !"
"Ta gueule Jerem je fais ce que je veux. Je ne l'ai pas vu depuis ..."
"Ce matin Tom. Ce matin. Tu as dormi avec moi !" Je lui ai coupé la parole et je sais qu'il n'aime pas ça.
"Sabine on ne coupe pas la parole."
"Sauf quand tu fais le gâteux et que tu me fous la honte !"

Il se met à me chatouiller et je le supplie d'arrêter.  Il ne peut s'empêcher de négocier un câlin.  Que je lui accorde bien sûr.

On mange dans une bonne ambiance. Avec Vaness nous sommes les seules filles. Et ce n'est pas du tout gênant. 

Après le repas, Thomas me remet dans mon fauteuil et me passe son manteau.

"Pourquoi ?"
"Il fait bon dehors mais comme tu sors plus, tu risque d'avoir froid."
"On va où ? "
"Ramener Vaness. Elle a cours à 14h mais pas nous alors on va la ramener et après on revient ici avec toi."
"Ouais cool mais et ma kiné ?"
"J'ai demandé ce matin et comme tu en as deja fait ils sont ok pour que tu souffle et te changes les idées cette aprem."
''Thomas  vient là ! "

Je le prends dans mes bras et le remercie.
Il est bien sûr le seul à pousser mon fauteuil. J'ai la banane. Le soleil me fait du bien. Comme prendre l'air frais.
Sab me tient la main et on discute avec  tout le monde.
Les mecs ne peuvent pas s'empêcher de draguer tout ce qu'il voit c'est hilarant. 
Et mon frère qui est super sérieux. Alors qu'il est le premier à faire des conneries en temps normal.

En 20min, on est devant mon lycée.  Je sens tout les regards sur moi et je suis pas à l'aise du tout. Thomas se penche à mon oreille et me dit d'être fière de moi.
Je relève la tête et dévisage tout le monde comme ils le font avec moi. La plus part baisse les yeux.

"Va falloir que j'y aille." Vaness dit ça tout tristement.
Je la serre dans mes bras.
"J'ai hâte que tu revienne je me sens tellement seule."
J'ai mal de savoir mon amie aussi triste.
Heureusement Pierre parle pour moi.
"Vaness au moindre problème tu nous bip. Tu as nos numéros, on peut être vite là. Et demain on mange ensemble. Et Sab, on se prévoit une bouffe ensemble par semaine."
Je lui souris. Il a réussi à nous remonter le moral.
"Van envoie moi des messages dans la journée. On ne sera pas ensemble visuellement mais je suis sûre qu'on arrivera à rire. Je te promets de tout faire pour revenir vite."

Quand je finis de parler, je vois les mecs faire une barrière protectrice entre les autres et Vaness et moi.

"Salut Sab tu va bien ?"
"Bonjour Berenice ! Comme tu vois je ne vais on ne peut mieux !"
"Mais tu es en fauteuil ça doit être dur à vivre !"
"Oh tu sais ça c'est provisoire."
"Je n'ai jamais de réponse quand je demande de tes nouvelles."
"Normal j'ai rayé les traîtresses de mon répertoire.  Tu vois le plus dur ce n'est pas d'être en fauteuil. Le plus dur c'est d'avoir cru avoir de vraie amie mais à part Vaness je n'ai personne. A si maintenant j'ai les mecs."
"Pourquoi tu dis ça Sab. Je t'adore tu sais !"
"Et tu adorais te taper mon mec. Écarter les cuisses c'est ton passe temps préféré ? Soit pas offusquer et passe le message aux autres. Je ne suis pas morte, j'ai été dans le coma mais aucun de vos mouvements ou paroles ne m'aient inconnu. J'ai tiré un trait sur vous. J'ai mieux a faire. Maintenant casse toi. Tu pollue mon air."

Elle s'en va en pleurant et derrière moi ça pleure de rire. Vaness me sert dans ses bras. Je lui dis de ne jamais avoir honte que c'est les autres qui ont merdé.  Elle doit garder la tête haute. Elle s'en va en cours et moi, enfin, mon frère me pousse pour me ramener à l'hôpital. 
Mais avant je le supplie de me conduire en centre ville. J'ai envie de profiter.

"To tu as ta carte bleue ?"
"Bah ouais."
"On peut aller dans le centre ?"
"Pour ?"
"Arrête de faire le beubeule !  Les magasins que veux tu que je fasse d'autres. Je te fais le remboursement en rentrant promis."
"Il te faut quoi ?
"Des sous vêtements !"
"Euhhh "
Je tourne la tête et vois tout les mecs rouge ecarlate.
"Bah oui, tu vois le jeune kiné. Il est pas mal et c'est pas avec mes sous vêtements que j'ai qu'il va craquer."
"Nan mais ça va pas Sab !"
"Les mecs je rigole ! Je veux juste une bonne paire de baskets. C'est mieux ?"
"Oui ça me rassure !"
"Pour les sous vêtements j'irai avec Vaness ou je lui demanderais de m'en rapporter."

Mon frère parle entre ses dents et les gars sont morts de rire.

Ils m'aident à choisir une paire de baskets très confortable et super flashy.
Ils me ramènent dans ma chambre. Je suis épuisée mais très contente.

Mamange, Ne Jamais Rien Lacher ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant