Chapitre I
Il pleuvait. Il n'y avait presque personne dans les rues: les Spartiates n'aiment pas beaucoup la pluie. Anderion, lui, jubilait. Même dans cette ville de colosse il ya avait quelques personnes qui pouvait se laisser détrousser par quelques brigands armés jusqu'au dents. Vêtu d'une longue cape noire qui cachait son glaive de bronze, Anderion menait neuf malfrats à travers la ville en quête d'une victime solitaire et insouciante qui se promenait dans la cité déserte. La période n'avait pas été bonne pour la guilde des brigands. Sous le soleil frais d'automne, la foule avait abondée jusque dans les plus petites ruelles. Impossible de voler un vieil homme au vu et su de tous, surtout quand "tous" étaient des spartiates bien bâtis et taillés pour la guerre. Voilà pourquoi Anderion appréciait le retour des pluies.
Après une bonne demi-heure de vagabondages, la troupe n'avaient encore croisés que d'autre membre de la guilde. La joie d'Anderion commençait à se teinter de peur. Si il ne ramenait pas leur quotas à la guilde, les conséquences pouvaient être terribles pour eux. Les hommes d'Anderion aussi commençaient à s'impatienter quand ce dernier aperçut une petite silhouette recroquevillée sous un porche. Anderion haussa les épaules : au mieux c'était un jeune fêtard à la bourse bien remplie et à la tête bien moins pleine qui venait cuver son vin dans les bas-fonds de Sparte, ou bien c'était un clochard sur qui on pourrait surement prendre quelques hardes crasseuses. Le petit groupe se dirigea donc fermement vers le personnage endormi.
-Eh! Toi, là!! Le vagabond, dis Anderion d'une voix forte, passe-nous ton argent et tout tes objets de valeurs!
La silhouette ne bougea pas. Après quelques secondes, les brigands montrèrent des signes d'impatience.
-T'es sourd ou quoi?? T'as envie de mourir? Allez, depêche-toi...
L'homme leva doucement la tête. Malgré la pluie et la pénombre, ses deux yeux brillaient distinctement.
-Ai-je le choix? dit-il calmement.
Interloqués, les brigands se regardèrent. Anderion remarqua cependant que l'homme, quoique plutôt jeune parlait avec une grande assurance. Anderion se dit qu'il était soit très brave soit très stupide.
-Ouais, t'as tout compris: soit tu nous donne tout ce que tu as et on te laisse tranquille, soit on te crève et on prend tout ce que tu as, rétorqua le brigand avec morgue.
-Non, repris le jeune homme, si vous me laisser le choix, je suis libre de choisir une troisième possibilité.
Sur ces mots et avec une étonnante vivacité, il se releva et pris ses jambes à son cou. Avec un juron, Anderion parti à sa poursuite, ses molosses sur ses talons.
Ils ne se laissèrent pas distancer et Anderion eut un rictus de mépris devant la fuite inutile de leur victime. Cependant, ils n'arrivaient pas à le rattraper, tandis qu'ils couraient dans les ruelles trempées de Sparte, impossible de se rapprocher du jeune homme. L'orgueil d'Anderion l'aveugla et il ne pensa plus qu'à attraper le jeune insolent: qu'un clochard puisse échapper à Anderion? Jamais!
Le clochard en question tourna brusquement dans une petite ruelle parallèle. Dès qu'il eut tourné lui aussi, Anderion ricana: cette voie était une impasse, ils auraient tôt fait de le prendre au piège. Plus loin le jeune homme entra en trombe dans une maison et claqua la porte.
-Il est là, rugit Anderion, ne le laissez pas filer!
Il n'écouta pas les faibles "Anderion, attends!" de ses camarade et fonça. Ils entrèrent pêle-mêle dans la pièce... et ne virent nulle part le jeune homme qu'ils avaient pris en chasse. De fait, à la place de leur victime il y avait une vingtaine de soldats armés de pied en cap, dont bon nombre avaient déjà eu à faire avec la guilde et Anderion. Obnubilé qu'il était par sa proie, Anderion n'avait pas reconnu la porte de la caserne du quartier sud.
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Les Chroniques de La Clé
ParanormalLa Mythologie grecque retracée en suivant Hylas, le compagnon d'Héraklès