Où les reconversions professionnelles ne mènent à rien de bon

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Les survivants de la CEP furent déportés dans unbunker du dictateur où ils durent apprendre à parler le Japonais, sa langued'origine, et furent ensuite forcés à abandonner l'unique scientifique encorevivant ; malgré tout, le dictateur avait décidé de ne pas les exécuter, caril avait découvert quelque chose dans le futur... Il avait en effet remarqué qu'àchaque fois qu'il utilisait ses dons, il se trouvait affaibli par la suite, etavait ainsi prédit qu'il finirait par mourir à cause de ses pouvoirs : leschercheurs à son service avaient trouvé que les radiations émises à chaquevision l'affectaient énormément, et le dictateur avait donc besoin d'Albertus,encore vivant, afin de se guérir.

Le pauvre scientifique, séparé du reste deses coéquipiers, fut forcé à coopérer avec l'ennemi afin de lui trouver leremède miracle ; ce qu'il fit, malgré sa loyauté, et il trouva finalementla solution idéale. En effet, lors de ses études sur les quelques corps qu'ilavait déterré, Albertus avait observé la présence d'un certain type de bactéries,qui semblaient produire une enveloppe imperméable aux radiations chimiquesautour du corps des défunts : le dictateur devait donc mourir afin que lesbactéries puissent le protéger. Cependant, et là subsistait toute la difficultédu processus, il fallait définir la mort idéale pour que le dictateur puisseencore être « opérationnel » (les morts trop violentes devaientêtre évitées, ainsi que les suicides chimiques qui risquaient d'altérer sesfonctions cérébrales) : Albertus demanda donc l'aide d'un secondchercheur, Antonio – ancien coach sportif – qui allait devenir son coach demort.

Après plusieurs mois de réflexion, les deux coéquipiers trouvèrent ce quiétait pour eux la solution la moins risquée, il fallait que le dictateur puisserevenir à la vie : pour cela, ils avaient prévu de stopper son rythmecardiaque en le plongeant dans de l'eau glacée durant 15 minutes, le temps pourla bactérie d se développer, puis de réactiver son activité cérébrale par deschocs électriques censés relancer ses neurones et son cœur. Malgré toutes lesrecherches, les expériences et les preuves scientifiques, le dictateur n'étaitpas tranquille – il n'osait plus lire dans le futur, mais l'angoisse de sefaire assassiner lors de cette expérience l'inquiétait - : pour être rassuré,Albertus et Antonio réalisèrent le processus de réanimation sur des cobayes,d'abord des cochons, puis des singes, et enfin, un soir d'euphorie, un prisonnier.

En 2003Où les histoires vivent. Découvrez maintenant