False identity

Chapitre 20

"Se perdre dans le regard de l'être aimé est un des plus beaux sentiments au monde"

~ Plus tard ~

Au bas de son loft je me suis rendu compte que j'avais de la chance d'être tombée sur un homme comme lui. Il avait été bienveillant avec moi tout au long du trajet. Nous sommes entrés à l'intérieur. Les lumières tamisées donnaient une atmosphère chaleureuse. Je portais encore sa veste sur mes épaules.

- Fais comme chez toi. Je vais aller te chercher de quoi te changer.

Je n'osais pas trop épier les lieux même s'il m'y avait en quelque sorte autorisée. Je suis donc restée plantée là, devant la vitre qui donnait sur une vue magnifique de la ville illuminée.

- Il me restait quelques vêtements de ma sœur dans un placard. Je pense qu'ils devraient t'aller.

Il m'a tendu une chemise et un jeans que je suis partie essayer dans sa salle de bain. Il ne s'était pas trompé, les vêtements étaient bien à ma taille.

- Merci beaucoup pour toute ta gentillesse.

- C'est normal. Et puis cette réunion était d'un ennui. Je te serre un verre ?

Il tenait la bouteille d'alcool attendant mon approbation.

- Une verre d'eau.

Mon ventre s'est mis à se faire entendre.

- C'est quand la dernière fois que tu as mangé ?

- Et bien...

- Le temps que tu mets pour me répondre montre bien qu'il faut que tu manges. Installe-toi confortablement, je m'occupe de tout.

- Tu n'es pas obligé tu sais et puis on m'attend.

- J'y tiens. Mets un peu de musique et mets-toi à l'aise. Je t'ai dit que Will j'en fais mon affaire.

Je me suis exécutée pendant qu'il préparait à manger. Lost in Japan est la première chanson qui s'est mise.

- Qu'est-ce que tu prépares de bon ?

- C'est une surprise.

- Est-ce que tu as besoin d'aide ?

- Je maîtrise la situation ne t'inquiète pas. Pendant ce temps-là, je te laisse consommer ton verre d'eau.

Nous nous sommes mis à rire. J'avais remarqué qu'il avait rangé la bouteille d'alcool au profit d'un verre d'eau. Est-ce qu'il s'abstient de boire parce que je ne bois pas ?  Il était concentré sur sa recette et moi sur lui exécutant sa recette. Je me sentais apaisée l'espace de quelques minutes. C'était comme si je le connaissais depuis toujours.

- C'est prêt.

Il s'est avancé vers moi avec deux assiettes à la main. Entre temps, mon regard s'était posé sur la collection de films qu'il possédait sur l'étagère placée à côté de sa bibliothèque. Lorsque  je suis tombée tomber sur Dear John. Mes yeux ne pouvaient pas s'empêcher de scintiller.

- J'adore ce film. Je l'ai regardé un nombre incalculable de fois. Je ne pensais pas qu'un grand garçon comme toi regardait ce genre de film.

Il m'a regardé avec ses yeux verts d'une telle profondeur que je ne savais plus où me mettre. J'ai détourné le regard.

- C'est ma sœur qui a sûrement dû le laisser ici.

- Ah mais je ne te juge pas. Tu as très bon goût.

- Tu veux le regarder ?

- Je ne pourrais jamais répondre non à cette question mais.

- Pas de mais qui tienne !