False identity

Chapitre 22

"Le bonheur est une farce qui s'immisce dans nos cœurs pour nous emmener ailleurs"

La gêne envahissait mon corps. Je n'avais pas le choix, il fallait bien que je me rende dans sa chambre. J'ai donc suivi le médecin qui m'a indiqué le numéro de chambre. J'ai respiré profondément avant d'enfoncer la poignée de porte et de m'immerger dans la pièce. La lumière était tamisée. Je déteste les hôpitaux.

- Anna ?

Sa voix était si faible comparé à ce dont il m'avait habitué.

- Oui c'est bien moi.

Il s'est redressée et j'ai pu apercevoir que sa chemise était déboutonnée laissant visible une partie de son torse.

- Est-ce que vous allez bien ? Ma question est assez bête.

- J'ai connu pire.

- J'ai vraiment eu peur, murmurai-je le regard porté sur le sol.

- Je suis désolé de vous avoir inquiéter. Je vais bien.

Il a été pris par une quinte de toux.

- Disons que ça ne compte pas.

Son sourire m'a rassuré. Je me suis avancée vers lui avant de m'asseoir sur le siège situé à côté de son lit.

- Vous vouliez me voir ?

- Je voulais m'excuser d'avoir gâcher votre voyage. Vous n'avez même pas pu observer tout ce dont cette ville regorge.

C'était donc ça.

- Ce n'était pas vraiment le but de notre venue. Il s'agit d'un voyage d'affaire.

- Non non j'y tiens personnellement.

- Demain je dois signer le contrat avec les investisseurs vers 14h. Il faut absolument que je sois sorti. 

- Le médecin a dit que vous aviez besoin de repos.

- Je me reposerai à mon retour. C'est un contrat très important.

- Rien ne peut vraiment vous en empêcher ?

- Absolument rien.

- Et bien qui suis-je pour vous stopper ?

J'avais l'intention de me lever et d'y aller mais une question me brûlaient les lèvres. Alors je me suis retournée.

- Oui ?

- Je... Il y a un truc que j'aimerais bien vous demander...

- Allez-y.

J'ai pris une grande inspiration avant de me lancer.

- Pourquoi est-ce que...

La porte s'est ouverte emportant tout espoir que je puisse lui parler.

- Will ! Je me suis faite un sang d'encre pour toi. Est-ce que tu vas bien ?

- Je suis désolé. Je n'ai pas su la retenir plus longtemps, me murmura Caleb.

- Oh ! Je suis désolée d'être entrée comme ça, me lança Olivia se rappelant de ma présence. Mais je mourrais d'envie de voir comment allait Will.

- Ce n'est pas grave. J'allais y aller de toute façon. Nous avions fini.

- Attendez. Vous deviez me demander quelque chose.

- Ça peut attendre. Ce n'était pas si important.

J'ai pris mon sac et j'ai quitté la pièce. Mais Caleb m'a suivi sans que je m'en rende compte. J'étais tellement prise par mes pensées que je n'avais même pas fait attention à sa présence.