Épisode 7 - Part 2

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* Voiture *

Ses lèvres, brûlantes, contre les miennes, se firent plus pressantes, plus audacieuses, plus envoûtantes. Sa main, posée sur ma joue, glissa alors jusqu'à ma nuque et de l'autre, Lysandre inclina légèrement mon menton en arrière afin d'intensifier ce baiser.

Je sentis alors sa langue caresser timidement mes lèvres, contrastant avec la ferveur de ses propres lèvres. Grisée par son assaut, je les entrouvris sans aucune résistance et débutais cette danse sensuelle qui était notre à chacune de nos étreintes. Et comme à chaque fois, je me sentais enivrée.

Me laissant aller et profitant d'un corps qui m'avait manqué encore plus que je ne l'avais imaginé, je plongeais mes doigts dans ses cheveux argents, lui enlevant au passage sans ménagement son bonnet.

Tandis qu'il maintenait mon buste contre le sien, il me fit reculer de quelques pas, mettant une inattendue et douloureuse distance entre nous.

Alors que nous étions tous deux essoufflé par cet engouement soudain, il prit ma main frigorifiée dans la sienne, avant de me reconduire vers sa voiture d'un pas vif.

Lysandre ouvrit presque avec une certaine ardeur la portière arrière et entra immédiat dans l'habitacle. Il tira ensuite sur mon bras afin de me faire suivre à l'intérieur. Et m'attirant contre lui, il me fit tomber à la renverse sur la banquette arrière, faisant tressauter les ressorts de la voiture.

D'un geste vif, il referma ensuite la portière, nous confinant dans une bulle métallique, qui, pour cette nuit, n'appartiendrait qu'à nous. Oubliant le temps d'un instant pourquoi notre petit monde s'était effondré.

...

Étirant comme je pouvais mes muscles endoloris par le manque de place, je me penchais ensuite pour tâtonner dans la pénombre à la recherche de ma chemise, ou plutôt de son cadavre, vu ce que Lysandre en avait fait.

Il lui était arrivé quelque fois de se montrer passionné, mais là ... Il avait été incandescent.

Pensive et silencieuse, j'enfilais les lambeaux, essayant de redonner au vêtement une forme à peu près convenable. Mais je sentis sa main repousser le tissu à peine enfilé sur mon épaule, découvrant à nouveau mon corps. Lysandre y déposa alors un léger baiser, réchauffant ma peau de son souffle chaud et de sa langue brûlante.

Lui aussi, était resté silencieux. Nous n'avions pas échangé d'autres mots depuis qu'il m'avait demandé de clarifier notre situation. Et, je crois que c'était mieux comme ça.

En restant dans l'incertitude, on ne se donnait aucune obligation.

Ses lèvres remontèrent jusqu'à ma nuque, retraçant un chemin mainte et mainte fois parcourut. Les yeux fermés, je le sentis ensuite mordiller mon lobe d'oreille, me faisant cabrer le dos sous le frisson de chatouille provoqué par cet assaut malicieux, avant de déposer un dernier baiser sur ma mâchoire.

Je me tournais alors vers lui et cherchais ses yeux pour y plonger et essayer d'y lire quelque chose. Mais, dans la pénombre, je ne pus distinguer que les traits de son visage, traversé par un soudain air triste.

Il leva les yeux vers moi et ouvrit alors les lèvres une fraction de seconde pour dire quelque chose mais se ravisa, gardant ses espoirs et inquiétudes au fond de lui.

Il se contenta donc de replacer toutes mes mèches rendues frivoles par ses doigts quelques minutes plus tôt, avant de ramasser ses propres vêtements et de se rhabiller lui aussi.

Je soupirais intérieurement, ne sachant pas quelles conclusions tirer de tout ça. Détournant à mon tour le regard, je jetais un œil vers l'extérieur. Mes yeux s'accrochèrent alors sur une voiture garée plus loin, désespérément vide et sans chaleur.

Amour sucré - Campus Life / Alternative Où les histoires vivent. Découvrez maintenant