À cet être maléfique, à cette âme remplit d'arrogance, à cette belle femme que j'ai aimé.
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Ziya, cette jeune femme que j'ai rencontré il y a dix ans de cela. La toute première fois que je l'ai vu c'était à cette fête d'anniversaire d'un ami proche. Elle était là, toute souriante et éclatante. Elle brillait de milles feux, et n'importe quel homme devait se retourner plusieurs fois dans la soirée pour la contempler.
Vêtue d'un pantalon large beige, d'une légère chemise blanche et des talons. Son petit sac à main rouge de la marque Fendi rajoutait une touche de couleur à sa tenue et se mariait parfaitement avec sa petite bouche pulpeuse maquillée d'un rouge à lèvres de la même couleur.
Ça doit être étonnant de voir un homme qui ne rate aucun détail de la tenue de la dulcinée qu'il a aimé. Mais savez-vous pour quelle raison ?
J'ai eu ce coup de foudre pour elle.
Dès l'instant où je l'ai vu, j'ai senti les battements de mon coeur s'accélérer. J'ai eu l'envie de la prendre dans mes bras et de passer ma vie entière à ses côtés. Cette femme, m'a ensorcelé.
Ses beaux et grands yeux noirs, ses épais sourcils noirs, son visage rond et ses belles grosses joues. Ses longs cils qui lui donnaient un air de séductrice. Mais son sourire faisait tout son charme. Lorsqu'elle souriait, j'étais obligé d'admirer sa belle dentition parfaitement alignée et, je ne peux que le répéter, elle avait un très beau sourire qu'aucune autre femme ne possède.
Sans oublier sa belle chevelure noire qui lui allait à merveille avec son carré. Elle avait tout pour plaire, tout pour être désirée et aimée. Elle était la femme parfaite à mes yeux.
Ce qui m'a le plus attiré était sa morphologie. Ni trop formée, ni trop mince, j'adorais sa taille et ses formes. De très belles hanches développées et une petite poitrine. Une vrai beauté à envier.
Je pourrais passer des heures à vous parler d'elle et de l'amour que je lui porte. Car oui, je parle d'elle au passé mais elle fait toujours parti de mon présent.
Par la suite, nous nous sommes mis en couple. Nous étions très amoureux l'un de l'autre et plus que soudés. Comme dans les bons et mauvais moments, nous étions là l'un pour l'autre. C'était le plus beau couple à mes yeux. Nous étions si parfaits et si beaux ensemble. Notre amour me fascinait.
Sauf que nous étions différents sur un seul point, la richesse. Elle est issue d'une grande famille d'héritiers. L'or coulait à flot dans leur demeure tandis que moi je souffrais pour payer notre loyer. J'habitais encore avec ma mère et cela ne me dérangeait pas le moins du monde. Après avoir perdu mon père, je me suis juré de réussir dans le domaine professionnel.
Ma pauvreté ne l'a jamais dérangé. Ou du moins, elle ne l'a jamais remarqué.
Nous étions très pudiques et nous n’aimions pas nous dévoiler au grand public. Je ne connaissais pas sa famille et elle non plus.Le jour où j'ai décidé de la présenter, je pensais avoir réussi à fonder une famille en commençant par épouser ma déesse. Ma mère l'affectionnait énormément, elle l'appelait déjà ma belle fille.
Du côté de Ziya, je n'ai jamais su si elle a été à l'aise et heureuse comme l’était ma génitrice.
Il me restait une semaine avant de rencontrer les siens et nous ne nous sommes pas appelés une seule fois. Je me concentrais sur mon boulot et le discours à dire aux beaux-parents, j'avais la pression.J'ai beau être virile, costaud, grand, dans ce genre de situation je ne savais gérer mon stress et le peu d'estime que j'ai de moi ne m'aidait pas plus. Oui, j'ai un très gros manque de confiance en moi.
Le jour J, je m'étais vêtu d'un costume noir, les cheveux très bien coiffés chez mon ami et pour ça j'ai dû dépenser plus que ce que je n’en dépense pour me nourrir.
En arrivant là-bas, ses parents m'ont accueilli et je me suis installé avec eux et leur fille. Celle-ci ne m'a donné aucun regard, aucun sourire, la situation commençait à me gêner et les retrouvailles semblaient êtres électriques. J'ai ignoré son comportement et je me suis concentré sur ses parents. Ils me posaient des questions banales, et mon parcours scolaire semblait leur plaire.Jusqu'au moment qui m'a le plus brisé. Elle avait prononcer ces mots avec une telle arrogance, un manque de tact après toutes les années qu'on avaient passés ensemble, elle était une toute autre personne face à moi.
— Je ne savais pas que tu vivais dans cette baraque Zulfaqar ... Disait-elle
— Où tu veux en venir Ziya ?
— Je ne peux pas me marier avec un homme aussi pauvre, pense à l'image que les autres auront de moi. Déclara la jeune femme avec mépris, sans une once de pitié
J'étais là, seul, devant ses parents et elle qui s'amusaient de la situation. L'impression que mon cœur allait sortir de ma cage thoracique, l'envie de leur crier mon incompréhension. Mais finalement, j'ai laisser mes larmes coulées.
Elle avait eu l'audace de le dire. Le courage de me trahir. Mais le tout avait était dit avec une telle sérénité, une telle confiance en elle, et l'amour qu'elle me portait s'est effacé en une fraction de secondes.
Car j'étais pauvre, tout simplement.
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MUNAFASIM
Short Story« La faiblesse de l'homme est la femme. » Et si cette faiblesse se transformait en maladie, Devient l'auteur d'une forte dépression, L'origine d'un futur désastreux, Et tout simplement, le malheur qui habitera notre jeûne homme. Zulfaqar. Écrit...