Les Sensuelles

4. Vous!

Énervée, je fonce comme une furie dans les couloirs. Mais qui est-il ? J'ai bien senti son odeur, et il n'est pas plus humain que moi. Son aura est étouffante de pouvoir et de domination. Ce n'est pas une raison pour me casser les couilles. Je réfléchis en silence et rejoins les vestiaires en un temps record.

- Mademoiselle ! Nous vous attendions !

Une petite femme rondelette se précipite sur moi et me tend un calepin. Je remarque qu'elle transpire beaucoup et que ses traits sont tirés. Il fallait que je tombe sur la stressée de service...

- Béatrice m'a prévenue de son absence. C'est un malheureux imprévu. Vous allez devoir superviser les coulisses à sa place. Vous vous en sentez capable ? Ça va être difficile...

- Bien sûr. Calmez-vous, Maurine, je lis son nom sur son chemisier trempé. Je vais faire en sorte que tout se déroule sans incident. Allez voir les maquilleuses et informez-les que le défilé commence dans cinq minutes ! Je m'occupe de l'annonce et de l'ordre de passage.

- Oh, très bien ! J'y vais !

- Une dernière chose, j'ajoute alors qu'elle s'éloigne, buvez un verre d'eau et changez de chemise. Je veux que tout soit parfait. Une assistante dégoulinante de sueur serait de mauvais goût, on ne veut pas faire fuir le public. D'autant que l'odeur...

Son cou rougit à une vitesse hallucinante. Elle bredouille quelque chose et disparaît. Avec une moue satisfaite, je rejoins les techniciens. Moi, mauvaise ? Je me fiche de blesser quelques humains, je n'allais pas laisser cette chose répugnante se balader dans les coulisses ! Je n'ai pas passé autant de journées à préparer cette soirée pour qu'une idiote gâche mes efforts !
Plusieurs hommes s'affairent autour de fils éparpillés par terre. Les coulisses sont constituées d'un petit hall avec un coin consacré à la technologie nécessaire pour l'éclairage, la musique, les micros... et plusieurs portes attenantes donnent sur les vestiaires dans lesquels se changent les mannequins. Je hèle un homme en uniforme noire.

- Excusez-moi ! J'ai besoin que tout soit fonctionnel d'ici cinq minutes ! Faites passer le message.

- Bien mademoiselle.

Je n'ai que dix-neuf ans, mais mon assurance ainsi que mon aura menaçante me donnent l'air plus mature. Mon autorité naturelle incite également mes interlocuteurs à me respecter. J'ouvre la première porte qui donne sur la loge 1 et annonce :

- Mesdemoiselles, on commence dans cinq minutes ! Je veux que vous soyez dans le hall à dix-huit heures pétantes !

Le brouhaha ambiant cesse immédiatement. Je vérifie brièvement qu'elles soient toutes en tenue. Cinq mannequins et leurs maquilleuses s'affairent en silence. Les filles portent de minuscules ensembles bleus. On ouvre le défilé sur des dessous ayant pour thématique l'océan. Les soutien-gorge bleus sont en dentelle trouée sans armature qui laissent pointer les tétons des filles, excitées par les boules de geisha qu'on leur a fait mettre juste avant.
J'ai oublié de préciser, mais notre boutique de lingerie n'est pas très conventionnelle... Les strings assortis ne couvrent pratiquement rien, ils sont surtout d'ordre décoratif, avec des filaments verts évoquant les algues. Elles portent des sandales à talon transparent et leur maquillage est discret, pour laisser le rose de leurs joues apparent, preuve de leur excitation.

- Tout va bien, Lilly ? je demande à la petite nouvelle.

- Oui, merci.

Je m'approche de cette sublime petite. Elle a un long corps menu d'une blancheur parfaite. Je rêve de fesser son petit cul depuis qu'on l'a engagée pour le voir rougir sous ma main ! Le problème, avec les femmes, c'est que tout doit passer par la douleur. Elles ne peuvent pas me nourrir de leurs fluides, aussi conséquents qu'ils soient.
Alors je dois les torturer intensément. Cette petite pourrait me servir de soumise, si elle ne paradait pas à moitié nue pour ma boutique ! Je ne veux pas gâcher son potentiel ! Elle a de longs cheveux blonds qui sont détachés et frôlent de petits seins. Ses grands yeux bleus qui lui donnent l'air innocent me fixent. Je pince son téton droit entre mes doigts et souffle :