𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 1: 𝗟'𝗲́𝘃𝗲𝗶𝗹

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La toute première chose qui me frappa à mon réveil, est le fait que j'avais froid aux pieds.
Chose qui était étrange vu que je dormais toujours en chaussette.
J'ouvrit doucement les yeux, mais fut aussitôt éblouie par la lumière.
Je prenais pourtant toujours soin de tirer les rideaux avant d'aller me coucher.
J'essayais de comprendre où je me trouvais, tandis que mes yeux s'accomodaient à la luminosité.
J'avais la sensation que mon crâne avait doublé de volume et malgré mes efforts, je n'avais pas la moindre idée de la façon dont j'avais atterri ici, où que je puisse être.
Je crus un moment être de retour dans mon ancienne prison pour mineur, lorsque que j'étais adolescente.
Mais en dépit de mon âge, c'était impossible, l'endroit paraissait trop calme.
Là-bas, on avait toujours l'impression d'être au beau milieu d'une fête foraine.
Il y régnait un vacarme permanent, entre le martèlement des bottes des gardiens dans les escaliers en fer, les jacassements des filles qui se la racontaient, le grincement des lits superposés et le claquement des portes métalliques.
J'y ai passé suffisamment de temps pour être capable de reconnaître les lieux les yeux fermés. J'aurai même pu dire dans quelle unité on m'avait flanquée rien qu'à l'oreille.
Des voix se frayèrent un chemin jusqu'à mon cerveau embrumé, des sons lointain, des mouvements.
Je compris que tout cela ne provenais que de mon imagination. Ou peut être pas ?
J'essayai de me relever mais quelque chose m'en empêchais.
Je vis alors que ma main gauche était entravé à l'une des deux barrières de sécurité du lit dans lequel j'étais allongée.
Je tourna la tête et vis à mes côtés, un chariot d'instrument médicaux.
J'en déduisis que je devais être à l'hôpital.
Pourtant, je ne sentais pas l'odeur caractéristique des hôpitaux, des relents de sueur mêlés à des effluves d'ammoniaque.
Je leva ma main droite et constata que mon bracelet de jade, que je n'enlevais jamais avait disparu.
Cette découverte dissipa les derniers voiles de brouillard qui envelopaient mon esprit.
Je me redressa prudemment sur les coudes avant de froncer les sourcils.
L'endroit ne ressemblait en rien à un hôpital classique.
La pièce devait faire environ deux mètres sur deux. Le papier paint des murs étaient déchirait et prenait une couleur jaunâtre tandis que le sol poussièreux me laisser croire que le ménage n'avait pas était fait depuis bien longtemps ici.
J'aperçu dans un coin de la pièce une sorte d'armoire à pharmacie, côte à côte, un bureau qui prenait plus l'allure de quatres bout de bois qui servaient de pillier surplombé d'une planche dévoré par les mites qu'autre chose.
Je me saisis d'un scalpel disposé sur un plateau en métal provenant du chariot médical. Je coupa net mes liens et massa la peau endoloris de mon poignet tout en m'extirpent de mes draps.
J'étira les muscles engourdis de mes bras et de mes jambes puis me leva en prenant appui sur un mur adjacent.
J'avais une sensation de fourmillements dans mes mains et dans mes pieds.
Je me mis dos contre le mur et me laissa glisser au sol puis me frotta les tempes.
Je me sentais complètement perdue, comme absorbé dans un trou noir.
J'avais comme l'impression qu'une partie de ma vie s'était effacé de mon esprit.
Il fallait à tous prix que je sorte de cet endroit ! Mais comment ?
Je me leva et tant bien que mal, réussit à atteindre la porte de ma chambre qui était fermé.
Je fis le tour de la pièce, à la recherche de quoi que ce soit qui me permettrai d'ouvrir cette porte.
Mon regard se stoppa sur une fiche médical encadré et accroché au mur près du bureau.

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𝙸𝚗𝚜𝚝𝚒𝚝𝚞𝚝 𝙼𝚎𝚢𝚎𝚛'𝚜 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚊𝚕𝚒𝚎́𝚗𝚎́𝚜 𝚌𝚛𝚒𝚖𝚒𝚗𝚎𝚕𝚜.

𝙰𝙽𝙽𝙰 𝙴𝚅𝙰𝙽𝚂
𝚂𝚎𝚡𝚎: 𝙵𝚎́𝚖𝚒𝚗𝚒𝚗
𝚃𝚊𝚒𝚕𝚕𝚎: 165 𝚌𝚖
𝙿𝚘𝚒𝚍𝚜: 58 𝙺𝚐

𝙳𝚒𝚊𝚐𝚗𝚘𝚜𝚝𝚒𝚌: 𝚂𝚘𝚞𝚏𝚏𝚛𝚎 𝚍'𝚎́𝚙𝚒𝚜𝚘𝚍𝚎𝚜 𝚍𝚎 𝚍𝚎́𝚜𝚘𝚛𝚒𝚎𝚗𝚝𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗 𝚎𝚝 𝚍𝚎 𝚕𝚎́𝚐𝚎̀𝚛𝚎𝚜 𝚊𝚖𝚗𝚎́𝚜𝚒𝚎, 𝚍'𝚑𝚊𝚕𝚕𝚞𝚌𝚒𝚗𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗𝚜 𝚎𝚝 𝚍𝚎 𝚍𝚎́𝚖𝚎𝚗𝚌𝚎𝚜.
𝚁𝚒𝚜𝚚𝚞𝚎 𝚙𝚘𝚜𝚜𝚒𝚋𝚕𝚎 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚎𝚕𝚕𝚎-𝚖𝚎̂𝚖𝚎 𝚎𝚝 𝚊𝚞𝚝𝚛𝚞𝚒.

𝙳𝚛. 𝙴𝚍𝚠𝚊𝚛𝚍 𝙼𝚎𝚢𝚎𝚛𝚜
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Troublant... Je serais donc dans un hôpital psychiatrique? Il fallait que je comprenne, et vite! Je décida de fouiller dans l'armoire à pharmacie. J'y trouva une trousse de premier soins, un flacon de désinfectant, plusieurs paquets de compresses ainsi qu'une paire de gant en latex. Rien qui ne m'aidera à sortir de cet endroit!
Mes yeux scrutèrent la pièce de fond en comble. C'est alors qu'un petit objet sous le bureau attira mon regard.
Je m'agenouilla et récupèra parmi les touffes de poussières, un trombone métallique. Parfait, mais plutôt bizarre qu'il y est ce genre d'objets dans une chambre d'hôpital psychiatrique ?
Qui plus est un objet qui pourrait être dangereux pour une personne qui a perdu la raison... Je me relèva puis me dirigea vers la porte. Je tordis l'objet en métal de sorte à obtenir une clé.
Après plusieurs minutes, je parvins enfin à ouvrir la porte. J'ai toujours était douée pour crocheter les serrures.
Mais jamais je n'aurai pensé que cela puisse me servir et encore moins dans de tels conditions!
Je sortis puis longeais ce qui me semblais être un couloir, plongé dans l'obscurité.
Une faible lumière me parvint puis s'éteignit au même moment que mes pieds se mirent en contact avec ce qui me parut être... Une flaque d'eau?
J'eue instinctivement un mouvement de recul quand je vis plusieurs câbles électriques se baigner dans cette même flaque.
Je rêve?! Comment est-ce que un institut médicale peut-être aussi dangereux?!
A moins.... Qu'il ne soit abandonné?
Je contourna prudemment la flaque puis me trouva enfin devant la porte du hall que j'ouvrit sans peine.
Mais alors que ma main se posa contre le métal froid et rouillé de la porte, j'eue un vertige.
Une sorte de flash embrumma mon esprit.
Plusieurs personnes aux visages qui me sont inconnus.
J'ai l'impression de devenir folle!
Et si je l'étais vraiment...?

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𝐽𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙 𝑑'𝐴𝑛𝑛𝑎

𝐽𝑜𝑢𝑟 1- 𝑀𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑓𝑙𝑜𝑢𝑠.
𝐿𝑒𝑠 𝑚𝑒́𝑑𝑒𝑐𝑖𝑛𝑠 𝑚𝑒 𝑑𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑑'𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑐𝑒 𝑑𝑜𝑛𝑡 𝑗𝑒 𝑚𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑖𝑒𝑛𝑠; 𝑗'𝑎𝑖 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑐𝑒́ 𝑐𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙.

𝐽𝑜𝑢𝑟 3- 𝐽𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑎̀ 𝑙'ℎ𝑜̂𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙.
𝐼𝑙𝑠 𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑖𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑗'𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑠 𝑡𝑟𝑒̀𝑠 𝑚𝑎𝑙𝑎𝑑𝑒.
𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑞𝑢𝑜𝑖.
𝐿𝑒𝑠 𝑚𝑒́𝑑𝑒𝑐𝑖𝑛𝑠 𝑛𝑒 𝑚𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑜𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒...
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𝑨 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒓𝒆...

𝐀𝐍𝐍𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant