𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 2: 𝗟'𝗶𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁

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Ainsi je me retrouva dans un large hall encore plus délabré que la chambre et le couloir.
Je repéra, tout proche d'une porte blindé, un gigantesque amas de gravier dû certainement à un éboulement.
Je vis également à ma gauche, une table vernis recouverte d'épais moutons de poussière où plusieurs journaux sont négligemment disposés.
Je me saisis d'une des coupures au hasard.

"𝙻'𝚒𝚗𝚜𝚝𝚒𝚝𝚞𝚝 𝙼𝚎𝚢𝚎𝚛 𝚛𝚎𝚓𝚎𝚝𝚝𝚎 𝚕𝚎𝚜 𝚊𝚌𝚌𝚞𝚜𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗𝚜 𝚍𝚎 𝚝𝚛𝚊𝚒𝚝𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝 𝚌𝚘𝚗𝚝𝚛𝚊𝚒𝚛𝚎 𝚊̀ 𝚕'𝚎́𝚝𝚑𝚒𝚚𝚞𝚎."

Je lis également d'autres titres similaires.

"𝙻'𝚒𝚗𝚜𝚝𝚒𝚝𝚞𝚝 𝙼𝚎𝚢𝚎𝚛 𝚊̀ 𝚘𝚛𝚍𝚘𝚗𝚗𝚎́ 𝚕𝚊 𝚏𝚎𝚛𝚖𝚎𝚝𝚞𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚜𝚎𝚜 𝚙𝚘𝚛𝚝𝚎𝚜; 𝚕𝚎 𝚌𝚎́𝚕𝚎̀𝚋𝚛𝚎 𝚖𝚎́𝚍𝚎𝚌𝚒𝚗 𝚙𝚛𝚘𝚖𝚎𝚝𝚜 𝚍𝚎 𝚙𝚘𝚞𝚛𝚜𝚞𝚒𝚟𝚎 𝚕𝚎𝚜 𝚝𝚛𝚊𝚟𝚊𝚞𝚡."

"𝙳𝚎𝚜 𝚌𝚎𝚗𝚝𝚊𝚒𝚗𝚎𝚜 𝚍'𝚒𝚗𝚏𝚒𝚛𝚖𝚒𝚎̀𝚛𝚎𝚜 𝚖𝚊𝚛𝚌𝚑𝚎𝚗𝚝 𝚊𝚙𝚛𝚎̀𝚜 𝚕𝚊 𝚙𝚎́𝚗𝚞𝚛𝚒𝚎 𝚍𝚞 𝚏𝚒𝚗𝚊𝚗𝚌𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝."

"𝙻𝚎 𝚙𝚜𝚢𝚌𝚑𝚘𝚕𝚘𝚐𝚞𝚎 𝙳𝚛. 𝙴𝚍𝚠𝚊𝚛𝚍 𝙼𝚎𝚢𝚎𝚛 𝚙𝚛𝚘𝚖𝚎𝚝 𝚍𝚎𝚜 𝚛𝚎𝚖𝚎̀𝚍𝚎𝚜 𝚖𝚒𝚛𝚊𝚌𝚕𝚎𝚜."

Une des entêtes d'article attire plus mon attention que les autres.

"𝙻'𝚒𝚗𝚜𝚝𝚒𝚝𝚞𝚝 𝙼𝚎𝚢𝚎𝚛 𝚊̀ 𝚘𝚛𝚍𝚘𝚗𝚗𝚎́ 𝚕𝚊 𝚏𝚎𝚛𝚖𝚎𝚝𝚞𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚜𝚎𝚜 𝚙𝚘𝚛𝚝𝚎𝚜".

Je me sens de plus en plus perdue...
Je continua mes recherches et mon regard s'arrêta sur un mur adjacent.
Je lis en lettres majuscules rouges:
"𝗛𝗘𝗟𝗣 𝗠𝗘".
(𝙋𝙡𝙪𝙩𝙤̂𝙩 𝙜𝙡𝙖𝙪𝙦𝙪𝙚...)
D'autant plus que la couleur rougeâtre ressemblait plus à du sang qu'à de la peinture...
En parlant de sang, je trouva à mes pieds de longue lignée de ce qui me semblait être ce même constituant qui menait tout droit jusqu'à la pièce d'à côté.
Je me dirigea vers celle-ci mais me stoppa lorsque j'entendis une sorte de murmure près de moi.
Je me tourna prudemment et je fis face à... Une petite fille?!
Elle me regardait de ses grands yeux noir aussi sombre que sa chevelure attaché en une natte décoré par un ruban rouge. Elle portait une robe en coton bleu marine qui lui arrivait environ jusqu'aux genoux recouvert par d'épais collants bleu ciel, le tout assortie par des ballerines noires.
Sa voix enfantine me sorti de mes pensées.

𝘗𝘦𝘵𝘪𝘵𝘦 𝘧𝘪𝘭𝘭𝘦: 𝘘𝘶'𝘦𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘧𝘢𝘪̂𝘵𝘦𝘴? 𝘐𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘪𝘳 𝘥'𝘪𝘤𝘪!

A ses mots, elle s'envola comme par magie.

𝘈𝘯𝘯𝘢: 𝘈𝘵𝘵𝘦𝘯𝘥!

Bizarre, elle n'a pas pû disparaître tout de même?! Où alors est-ce tout simplement mon imagination qui me joue des tours?
Quoi qu'il en soit, il faut à tout prix que je quitte ce maudit endroit!
D'un pas déterminé, je pénétra dans la pièce d'à côté.
Je détaillai du regard les moindre recoins et mes yeux s'arrêtèrent sur une porte verrouillé par un cadenas. Certainement une buanderie. Mais pourquoi est-elle alors cadenassé? Tout est si étrange ici...
Sur ce, il va bien falloir que je trouve cette maudite clé!
Je farfouilla dans chaque meuble présent et trouva finalement l'objet que je cherchai dans l'un des tiroirs d'un buffet.
Je me dirigea vers la porte et tourna la clé dans la serrure du cadenas mais quelque chose attira une fois de plus mon attention.
Les mêmes traces de sang que tout à l'heure conduisait jusqu'à la porte close.
J'hésita un instant à entrer mais cette hésitation fut de courte durée et je me résolus à tourner avec prudence la poignée de porte.
Lorsque j'entra, je vis une femme à terre, recroquevillé sur elle-même. Je me précipita à son chevet. Elle leva ses prunelles vertes en ma direction. Elle portait une chemise sobre par dessous un haut vert kaki. Les manches de sa chemise était retroussés. Sa longue jupe blanche était imprimé d'une large et difforme tâche de sang qui recouvrait le parquet sur lequel elle était assise.
Je remarqua qu'elle avait un badge. Probablement une infirmière pensais-je
Soudain je revis la même petite fille que j'avais vu plus tôt.

𝘗𝘦𝘵𝘪𝘵𝘦 𝘧𝘪𝘭𝘭𝘦: 𝘝𝘰𝘶𝘴 𝘦̂𝘵𝘦𝘴 𝘦𝘯 𝘥𝘢𝘯𝘨𝘦𝘳, 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘥𝘦𝘷𝘦𝘻 𝘲𝘶𝘪𝘵𝘵𝘦𝘳 𝘤𝘦𝘵 𝘦𝘯𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵.

Aussitôt elle disparue tel une pure illusion.
(𝙅'𝙖𝙞 𝙡'𝙞𝙢𝙥𝙧𝙚𝙨𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙙𝙚𝙫𝙚𝙣𝙞𝙧 𝙛𝙤𝙡𝙡𝙚...)

𝘐𝘯𝘧𝘪𝘳𝘮𝘪𝘦̀𝘳𝘦: 𝘈𝘷𝘦𝘻-𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘷𝘶 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘱𝘦𝘵𝘪𝘵𝘦 𝘧𝘪𝘭𝘭𝘦? 𝘑𝘦 𝘯𝘦 𝘮𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘪𝘥𝘦́𝘦𝘴, 𝘯'𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘦 𝘱𝘢𝘴?
𝘑'𝘢𝘪 𝘥𝘪𝘴 𝘢𝘶 𝘮𝘦́𝘥𝘦𝘤𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘭𝘢𝘪𝘴𝘴𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘨𝘢𝘳𝘤̧𝘰𝘯 𝘵𝘳𝘢𝘯𝘲𝘶𝘪𝘭𝘭𝘦, 𝘫𝘦 𝘭𝘶𝘪 𝘢𝘪 𝘥𝘪𝘴...
𝘔𝘢𝘪𝘴 𝘪𝘭 𝘮'𝘢 𝘳𝘦́𝘱𝘰𝘯𝘥𝘶 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘢 𝘳𝘦𝘤𝘩𝘦𝘳𝘤𝘩𝘦 𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘪𝘮𝘱𝘰𝘳𝘵𝘢𝘯𝘵𝘦.
𝘔𝘢𝘪𝘯𝘵𝘦𝘯𝘢𝘯𝘵 𝘪𝘭 𝘺 𝘢 𝘶𝘯 𝘵𝘶𝘦𝘶𝘳 𝘦𝘯 𝘧𝘶𝘪𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘭𝘭𝘰𝘯𝘴 𝘱𝘢𝘺𝘦𝘳 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘴 𝘴𝘦𝘴 𝘱𝘦́𝘤𝘩𝘦́𝘴.
𝘓𝘦 𝘮𝘦́𝘥𝘦𝘤𝘪𝘯 𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘤𝘭𝘦́ 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘪𝘳 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘪𝘭 𝘴'𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘢𝘤𝘩𝘦́ 𝘢𝘶 𝘥𝘦𝘶𝘹𝘪𝘦̀𝘮𝘦 𝘦́𝘵𝘢𝘨𝘦.
𝘓𝘦 𝘵𝘰𝘪𝘵 𝘴'𝘦𝘴𝘵 𝘦𝘧𝘧𝘰𝘯𝘥𝘳𝘦́:
𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘥𝘦𝘷𝘦𝘻 𝘥𝘰𝘯𝘤 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳 𝘶𝘯 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦 𝘮𝘰𝘺𝘦𝘯 𝘥𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘺 𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦.

Je regarda un instant autour de moi.

𝘈𝘯𝘯𝘢: 𝘊𝘰𝘮𝘮𝘦𝘯𝘵?

Je ne reçu aucune réponse de sa part. Je la regarda attentivement et compris qu'elle était morte. Un frisson me parcoura l'échine. Malgré toutes mes tentavives de retrouver la mémoire, rien ne me revenais.
Je n'arrivai toujours pas à comprendre comment avais-je pus en arriver là et surtout comment allais-je m'échapper de cet endroit. Qui plus est avec un meurtrier dans les parages.
Sans parler de mes hallucinations.
Pourtant cette infirmière elle aussi arrivait à distinguer cette mystérieuse petite fille.
Trop de questions sans réponses se bousculent dans ma tête.
De toute manière si je veux des réponses, il va d'abord falloir que je trouve une issu de secours et que je retrouve le Dr. Meyer.
Je vis entre les mains de l'infirmière une sorte de carte magnétique. Je la pris et constata quelle était légèrement imprégné de sang.
De sang....
Soudain je me sens prise de vertiges, l'obscurité assombris ma vision.
Je ferma les yeux un court instant et vis durent à peine quelques secondes du sang en très grande quantité.
Je rouvris les yeux.
Encore une hallucination?!
Ça commence à vraiment en faire beaucoup...
Plus les secondes défilaient et plus j'avais le sentiment que cet endroit n'avais pas l'air étrangé à tout ce que je ressentais. La folie me gagnait, le temps pressait. Il fallait à tout prix que je m'en aille d'ici avant qu'il ne soit trop tard.

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𝐽𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙 𝑑'𝐴𝑛𝑛𝑎

𝐽𝑜𝑢𝑟 8 - 𝐿𝑒 𝐷𝑟 𝑀𝑒𝑦𝑒𝑟 𝑒𝑠𝑡 𝑣𝑒𝑛𝑢 𝑚𝑒 𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑎𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑑'ℎ𝑢𝑖.
𝐼𝑙 𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑎𝑐𝑟𝑒́ 𝑠𝑎 𝑣𝑖𝑒 𝑎̀ 𝑙'𝑒́𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑙𝑎𝑑𝑖𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙'𝑒𝑠𝑝𝑟𝑖𝑡.
𝐼𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑓𝑎𝑠𝑐𝑖𝑛𝑒́ 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑎𝑢𝑥 𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑒𝑥𝑝𝑒́𝑟𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑢𝑥.
𝐼𝑙 𝑎 𝑑𝑖𝑡 𝑞𝑢'𝑖𝑙 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑠𝑎𝑖𝑡 𝑑'𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑎𝑙𝑙𝑒 𝑜𝑢̀ 𝑖𝑙 𝑑𝑖𝑠𝑠𝑒́𝑞𝑢𝑎𝑖𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑛𝑖𝑚𝑎𝑢𝑥 𝑒𝑡 𝑞𝑢'𝑖𝑙 𝑒𝑠𝑝𝑒́𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑔𝑎𝑔𝑛𝑒𝑟 𝑢𝑛 𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛 𝑝𝑟𝑖𝑥 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑠𝑜𝑛 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙.
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𝑨 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒓𝒆...

𝐀𝐍𝐍𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant