En vers et contre tout

chapitre 08

C'est soir là, Mohamed était préoccupé en rentrant du travail. Inquiète, Mallam vint s'asseoir près de lui.

- Eh ça va? Lui demanda-t-elle en lui caressant le visage.

-Je dois me rendre à agadez, répondit-il en la regardant avec tendresse.

-Tu ne peux pas y aller plus tard ? Se  plaignit-elle.

-Mon père veut me voir, Nurul-hayat, lui expliqua-t-il.

-Tu pars quand ? Demanda-t-elle, Résignée.

-Je pars demain et je reviens le dimanche, incha Allah.

- J'espère que ce n'est rien de grave .

-Ne t'inquiète pas, Nurul-hayat. Est-ce qu'il y a à manger ? Changea-t-il de sujet.

-Tu ne veux pas prendre une douche d'abord?

-Je meurs de faim, je n'ai pas mangé depuis ce matin , dit-il avec son air de chien battu.

Elle se leva immédiatement pour le servir.

-Peux-tu me l'apporter ici, s'il te plaît? Demanda-t-il en descendant du canapé pour s'installer sur le tapis.

Elle le servit aussitôt, il mangea avec appétit.

-Tu vas t'étouffer Mohamed, se moqua-t-elle le voyant manger avec concentration.

Il ignora sa provocation et continua de manger en silence. Rassasié, il repoussa l'assiette vide. Mallam lui passa un verre de jus de fruits mais le regard méfiant de Mohamed la fît rire.

-Ne t'inquiètes pas, ce n'est pas du gingembre, le rassura-t-elle.

Il bu tout le verre avant de le déposer.

-Merci Nurul-hayat, c'était délicieux , dit-il en souriant.

- je vois bien, tu mangeais comme un affamé, dit-elle en riant. Maintenant, va  prendre une douche il est déjà presque l'heure de la prière.

-Tu peux m'aider à me lever s'il te plaît, demanda Mohamed en lui tendant la main.

Mallam l'a prise et essayer de le tirer pour aider malheureusement elle tomba sur lui, il était trop lourd pour elle.

Il éclata de rire et la serra contre lui.

-Vous l'aviez fait exprès, monsieur Lassane ? Demanda-t-elle avec un air sidérée.

-Oui, et je suis très content de moi, dit-il en posant ses lèvres sur les tiennes dans un baiser passionnant.

Avec un immense effort Mallam  réussit  à se séparer de lui pour reprenant ma respiration.

Mohamed la fixa avec ses petits yeux , il était tout rouge et le corps chaud

-Une douche froide te fera du bien , dit-elle en se levant.

-Tu as de la chance que c'est l'heure de la prière, dit-il en passant devant elle.

Elle rit doucement derrière son dos. Ils finissent le reste de la soirée dans la joie et la bonne humeur.

Le lendemain matin, Mallam qui faisait la valise de son mari, lui jetta de temps en temps des coups d'oeil comme si elle voulait lui parler.

-Vas-y parle, Aicha! Déclara Mohamed qui était fatigué d'attente qu'elle parle.

-Je me demandais si je veux aller chez mes parents le temps de ton absence? Demanda-t-elle comme une petite fille.

-Non, répondit-il catégorique.