4/ Curiosité

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Le lendemain matin, Sophie m'attendait de pied ferme devant la bijouterie.

-Racontes moi tout.

-On doit ouvrir la boutique avant.

-Rabat joie.

Je lui tirais la langue avant de lever le rideau de métal.

-Accouche maintenant !

-Le restaurant était juste incroyable, la décoration, le vin, le tiramisu.

-Tu vas me décrire le menu ?

-Peut être.

-J'ai envie de te fracasser la tête contre une vitrine.

-Je l'ai embrassé devant le restaurant, il m'a embrassé.

-Oui vous vous êtes embrassés je vois et ?

-Son portable a sonné.

-Il a décroché ?

-Pour voir si c'était important.

-Et ?

-Ca l'était. Son frère devait l'appeler du Mali donc il est rentré.

-Il n'y a pas eu de nuit torride ?

-Non, désolée de te décevoir.

-Merde j'attendais plus de détails croustillants.

-Il a quand même dit qu'il aurait aimé finir la soirée avec moi.

Un grand sourire étira ses lèvres.

-Tu sais quand tu le revois ?

-Il devrait passer aujourd'hui.

-Ah c'est pour ça le petit maquillage tout mignon !

Mes joues rougirent.

-Je vois pas de quoi tu parles.

-T'es trop mignonne ma petite Claudia.

-J'avais juste envie de me maquiller c'est pas pour lui.

-Mais oui poulette bien sur.

La première cliente entra dans la boutique et je l'accueillie ce qui coupa court à la conversation avec Sophie.

La boutique se transformait en une véritable foire à cette période de l'année et Laura, la responsable devenait une vraie furie. Elle était d'ailleurs en train d'hurler sur Sophie qui avait confondu le prix de deux bagues.

-Claudia répare moi cette connerie avant que je fasse de l'hyperventilation. Sophie tu devrais prendre ta pause pour te remettre les idées en place.

Ma meilleure amie leva les yeux au ciel avant de disparaître dans l'arrière boutique et je m'empressais de faire ce que Laura m'avait demandée avant de me faire engueuler à mon tour.

-Tenez madame, en nous excusant de la gêne occasionnée.

-C'est pas grave mademoiselle, vous devez être débordés avec les fêtes.

-C'est le cas de le dire.

-Bon courage alors.

-Merci, bonne journée.

Il fallu deux heures pour que Laura se calme et que la boutique se vide un peu. Elle prit sa pause déjeuner plus tôt pour aller chercher les derniers cadeaux de ses enfants.

-J'ai cru qu'elle ne me lâcherait jamais la grappe. Je plains son pauvre mec à celle là.

-Tu sais qu'elle est toujours à cran pendant les fêtes.

Reviens-moi soldatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant