17/ Traumatismes

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Je me réveillais emmitouflée dans les bras de Sacha, son souffle s'écrasait dans mon cou et son corps gardait le mien au chaud.
Après quelques minutes à gigoter pour voir s'il était réveillé, je constatais que non. Mais j'avais une grande envie de faire pipi et je m'extirpais de ses bras sans le réveiller.
J'enfilais mon legging, je n'allais pas m'aventurer dans la maison en culotte. Je connaissais le chemin de la salle de bain puisqu'on avait prit une douche hier soir et après avoir fais pipi je tentais une descente des escaliers.

Murielle était dans la cuisine en train de couper des légumes.

-Oh Claudia bonjour.

-Bonjour.

-Tu as bien dormi ?

Je n'arrivais pas à savoir si c'était une question rhétorique ou ironique.

-Très bien et vous ?

-Très bien. Tu veux quelque chose ? Un thé ? Un café ?

-Je veux bien un café.

Elle l'accompagna de brioche faite maison qu'elle posa devant moi sur l'îlot central.

-Merci beaucoup.

-Je ne t'ai même pas demandé ton âge.

-J'ai 24 ans.

Il y avait plein de photos accrochées sur le frigo et comme je me trouvais à côté de celui ci j'y j'étais un coup d'œil. Celle qui attira mon œil figeait Sacha et ce que je déduisais être Alexandre son frère. Les deux se tenaient fiers comme des papes dans leur uniforme.

-Cette photo à été prise le jour où Sacha a signé son premier contrat.

Un sourire nostalgique étira ses lèvres.

-J'ai toujours pensé que ça allait lui passer. Qu'il faisait ça pour provoquer son frère, pour lui prouver qu'il était aussi fort que lui.

-C'était il y a combien de temps ?

-8 ans. J'ai toujours espoir qu'il arrête.

-Pourquoi il arrêterait ?

-Pour toi.

Je fronçais les sourcils.

-Pour moi ?

-L'amour fait faire de grandes choses Claudia. Patrick a arrêté d'aller sur le terrain puisque je lui ai demandé de choisir entre sa famille et son attirance pour le danger.

-Ce n'est pas du tout pareil.

-Pourquoi donc ?

-Alexandre et Sacha étaient nés quand il a arrêté. Je ne connais Sacha que depuis quelques mois, je n'ai pas le droit de lui demander ça.

-Tu as le droit de lui demander avant qu'il ne se fasse tuer en mission.

-Je ne lui demanderais jamais ça. J'ai sauté en parachute avec lui, il ne peut pas vivre sans.

-Tu sais sûrement dans quel état il rentre de ses missions ?

-Il n'est pas encore parti.

-Il ne t'a pas dis qu'il est sujet aux traumatismes ?

Elle m'en disait trop.

-Il me le dire quand il en aura envie.

-Ce n'est pas quelque chose à prendre à la légère, il a failli tuer son père. Tu ne le connais pas vraiment si tu ne sais pas ça.

Voila que je voulais qu'elle en dise plus mais je n'allais pas lui demander de me raconter la vie de son fils.
Ma bouche s'ouvrit malgré moi pour demander plus de détails mais un baiser sur mon crâne me fit sursauter.

Reviens-moi soldatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant