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PDV Dean:

Sauvé par le gong. Ou devrais-je dire, Castiel en personne. Je le laissais m’entraîner, observant étrangement sa main tenant fermement mon poignet comme si cela était la chose la plus naturelle du monde. Je me surpris alors à sourire avant de me reprendre, retrouvant un air neutre lorsque je pénétrais dans son univers.

" Excuse moi pour mes frères, ils sont quelques peu surprotecteurs, ils veulent toujours tout savoir sur les personnes qui m'entourent. Imagine les profs qui m'ont donné cours ! Ils étaient triés sur le volet. Bien, on entame cet exposé ?"

Je riais nerveusement. Cela était plus fort que moi. Je finis par enlever mes chaussures, afin d’être plus à l’aise, tandis qu’il me pointait du doigt le lit. Bon point. Du moins, le supposais-je tandis que je m’installais sur ce dernier, qui d’ailleurs était très confortable. J’eus à peine le temps d’ouvrir la bouche qu’on toquait à la porte. Gabriel entrait alors sans même demander l’avis de Castiel, ce qui m’arrachait un rictus assez visible.

" Cass.. Si tu le souhaites, Dean peut rester dormir ici. Cela nous ferait plaisir de faire plus ample connaissance avec lui, il nous semble être très intéressant, comme mec.."

Parler de moi comme si je n’étais pas là n’était pas réellement quelque chose qui me faisait plaisir. Je finis par me racler la gorge afin que le grand frère se rende compte qu’il ne fallait pas se foutre de ma gueule. Ce dernier posait alors son regard sur moi, prétextant la surprise tandis qu’il s’exclamait d’une voix presque penaude :

" Oh, excuse moi, Dean. Je ne t’avais pas vu."

Puis, dans un rire qui voulait tout dire, il partait, prenant soin de fermer la porte. Etait-ce une manière de me prévenir ? Ou simplement des frères trop protecteurs qui veulent montrer au premier venu dans cette maison que les choses se passent d’une manière bien précise ? Je laissais alors mon regard se poser sur Castiel qui semblait mal à l’aise. Je regardais sa chambre et compris ; il n’y avait pas d’autres endroits que son lit où je pourrais dormir. Étrangement, cette perspective m’arrachait un sourire qui s’effaçait bien vite lorsque le jeune homme me demandait de reprendre là ou je m’en étais arrêté.

[…]

Deux heures plus tard, l’exposé était bouclé. Je soupirais d’aise tandis que je regardais Castiel avec un air satisfait sur le visage. J’humectais mes lèvres, heureux de le sentir si fier de toutes les recherches qu’il avait fait. Je m’étais donné du mal, mais lui encore plus davantage. Sans trop réfléchir à ce que je faisais, je me rapprochais de lui afin de remettre correctement le col de sa chemise, l’air très impliqué dans ma tâche, lorsque je remarquais que nos visages étaient légèrement bien trop rapprochés.. La bouche entrouverte, je fixais ses yeux si beaux que j’en perdais mes mots. Je le sentis se rapprocher de manière timide, sentant ma tempe battre rapidement lorsqu’on toquait à la porte.

Le jeune homme se reculait alors à une vitesse hallucinante. Gabriel entrait de nouveau, de son air nonchalant tandis qu’il nous indiquait que le repas était prêt, et que pour aujourd’hui, on pourrait manger tranquillement dans la chambre puisqu’il s’agissait de Pizza. Lorsque Castiel demandait à son frère ce qu’il entendait par «  pour aujourd’hui », ce dernier s’exclamait d’une voix signifiant que sa réponse était si naturelle que j’en eus presque peur sur le coup :

" Eh bien, Dean va rester une petite semaine, non ? Allez Cass, tu la fais à qui tu veux mais pas à moi.. "

Il lui offrit un clin d’oeil digne de la plus grande discrétion possible avant de laisser l’ouverture telle quelle pour que nous puissions aller chercher les pizzas. Le jeune Novak m’intimait de rester dans sa chambre, préférant sans doute s’éloigner un peu au vu de ce qu’il venait de se produire. Je soupirais longuement, attendant d’entendre ses pas dans l’escaliers avant de me précipiter pour trouver un quelconque indice dans ses affaires. Je fis un bruit de bouche assez désobligeant en me rendant compte qu’il n’y avait rien, rien qui puisse me mettre sur une piste sérieuse.

Castiel revenait quelques minutes plus tard, l’air contrarié. Je décidais de ne rien lui demander ; après tout, je n’étais personne pour faire une telle chose. Une fois installés, nous jouâmes aux jeux vidéos tout en dévorant les mets qu’il avait apporté. Les heures défilaient vite, heureusement que l’on avait pas cours demain matin ! Je finis par bailler aux alentours de 23 heures. Le jeune homme qui se trouvait à mes côtés décidait alors d’éteindre la console, soudainement mal à l’aise lorsque je décidais de me rapprocher timidement mais sûrement de lui, comme il l’eut fait tout à l’heure. Je ne savais plus très bien où j’en étais, si cela était sincère ou surjoué. Mais qu’importait tant que je me trouvais à ses côtés.

Destiel School Mafia Où les histoires vivent. Découvrez maintenant