La journée avait si bien commencé, j'étais heureuse d'aller en classe, au collège.
Je lui ai pourtant bien fais comprendre ce qu'il m'arrivait quotidiennement. Peut être qu'elle n'a pas bien saisis...Le cours commence, l'heure passe. Je n'ai pas levé une seule fois la tête. Je n'ai pas eu le courage de croiser son regard. Le mien est un livre grand ouvert, on peut lire à travers moi. Si, elle me regardait dans les yeux mon mépris, ma haine et mon incompréhension s'y liraient...
La sonnerie retentit. Je m'empresse de prendre ma veste, et je sors en trombe de la classe. Quand, je pense que j'ai dévoilé tous mes plus profonds secrets, mes plus profondes blessures. Ça me fait si mal, c'est si violente...
Qu'est je fais à la vie pour mériter ça.
Je voulais quelqu'un comme tout le monde, aimer la vie à en danser sous la pluie. Je ne sais pas si un proverbe définit ma personnalité. J'aime peut être la vie, je ne sais pas. La vie elle m'a apporté quelques choses, le respect d'autrui...
Il est midi, l'heure d'allez manger au self. J'avoue, que tout ça m'a coupé l'appétit, je n'est plus faim...
Je sors des WC, et je rejoins ma bandé d'amis. Lorsque je marche vers eux, j'ai l'angoisse qui commence à se ressentir. J'entends des personnes chuchoter lors de mon passage, d'autre. À chaque pas, le sol semble se déplacer sous mes pieds.
Arrivais au rang du self, je me contente de leur dire que je vais bien, et je lâche un sourire.
À table, je n'arrive pas à manger. Je décide donc de quitter la table.Je suis dans un coin des escaliers. Là, personne ne me remarque. Je me sens si seule. Si triste. Ma vie est misérable, je ne sais plus ce que je dois faire et où je vais ça fait si mal...
Les profs défilent dans les escaliers je les regarde. Je leur fait un grand sourire. J'ai vu Madame Hygle qui partait en direction de la cantine tout à l'heure.
Mais pourquoi depuis que je lui ai avoué ce qu'il se passe elle ne fait plus attention à moi...
Je me suis ouverte directement à elle le premier jour. Ça m'a libéré. J'ai tout dis, oui, tout...Je ferme les yeux, en ce mois de septembre le vent est encore chaud. Je me recroqueville sur moi même. Le silence est apaisant...
Des talons claquent sur le pierres des escaliers. Je me contente de me concentrer sur ma respiration.
Les pas se rapproche.
"- Madeline... madeline.."
Une voix inquiète et douce à la fois, vient me réveiller. Lorsque j'ouvre les yeux Madame Hygle est devant moi. Elle s'agenouille et pose une main sur mes genoux.
Elle ne dit rien. Elle me regarde droit dans les yeux. Ses yeux sont si profonds, si intenses.
Je décide de prendre la parole avant elle. Je ne veux pas qu'elle s'apitoie sur mon sort. Je ne veux pas de son aide. Elle m'a montré que je ne pouvais pas compter sur elle...
"-Laissez moi, laissez moi tranquille. S'il vous plaît. Je ne veux pas de votre aide et encore moins de votre pitié."
Je repousse sa main , et d 'un bon me lève...
Je parcours quelques mètres. Madame Hygle me suit de près. J'accélère le pas.
"-Madeline ! Je veux t'aider. Je ne veux pas que tu affrontes tout cela encore une fois, encore toute seule. Je veux être à tes côtés. Crois moi ! Je sais ce que tu vis. S'il te plait."
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An endless life...
Non-Fiction"C'est l'adolescence, ça lui passera." "Ce sont des enfants. Ce sont juste de jeux d'enfants."