De retour au collège, je vois la voiture de mon père garée sur la place juste devant.
Je ne veux pas qu'il me voit comme ça. Je me précipite à l'intérieur du bâtiment.
Je me retourne à chaque pas afin de voir que personne ne me suis.
Quand je me retourne une dernière fois, j'arrive à l'angle du couloir de l'étage principale. Malheureusement à mon grand désespoir, je rentre dans une personne qui arrivait en face de moi.
Moi regard est attiré vers le bas. Lorsque j'arrive à percevoir les chaussures de la personne, je comprends tout de suite qui est celle-ci...
Je m'empresse avant de relever la tête d'attraper mon écharpe et de la mettre autour de mon cou, cachant une partie de mon visage.
Quand je relève la tête je fais un pas en arrière. J'ai passé toute une journée à l'éviter et il faut que je tombe sur elle...
Je la fixe, sans un mot.
Je me décale et décide d'aller poursuivre mon chemin.
Lorsque je commence à marcher, Mme hygle m'attrape par le bras pour me retenir.
"-Eh Oh ! Miss ! Tu vas où comme ça. Regarde moi s'il te plaît..."
Ma tête se tourne avec difficulté vers elle. J'ai des traces de mascara sur le visage et les yeux rougis par les larmes.
"- Je... ça va.
- Madeline... tu ne peux pas me dire que ça va. Arrêtes de mentir, en faisant ça tu te ments à toi-même également. Chaque jour tu pleures. Tu souris mais je sais que ça ne va pas. En classe, je sens que tu n'es pas là. Je te sens absente. Tu ne participe pas. Tu essayes de te faire oublier le plus possible. Meme au self, je te vois mais tu es si différente. Des que la sonnerie retentit, c'est comme si tu perdais pieds, comme si il y avait un monde qui s'effondrait. Tu peux changer tout ça. Il suffit juste de croire en toi.
-Comment faire pour croire en soi ? Comment vivre quand on en a plus envie ?
-je..
-Ne dites rien..."
Je repousse sa main. La regarde et lui souris.
"-vous savez, on se ment tous un peu plus chaque jour. Peut-être, que psychologiquement ça favorise notre maintient en vie. Ou peut-être pas... personne ne peut savoir. Sur ce, je vous souhaite une belle fin de journée. Je n'ai besoin de personne, encore moins de vous. Au revoir."
Je pars, sac sur l'épaule. Dans ma tête, des mots se cognent entre eux. Mais qu'ai je fait ? J'ai besoin de quelqu'un et je le sais. Elle était là. Il fallait que je lui dise que je lui raconte... pourquoi ? Pourquoi suis je comme cela...
Des larmes roulent sur mes joues je les stoppent avec mes mains douces. Je passe mon visage sous l'eau glacée. Je me regarde dans le miroir et me souris.
En sortant du lycée je regagne la voiture de mon père, avec un grand sourire.
Aucunes questions, aucuns sons ne sortent de nos bouches respectives. Il me sourit. Je mets ma ceinture. Au loin, lorsque mon regard se pose sur la cours du lycée pleinement visible depuis le parking, Madame Hygle est là. Elle me jette un regard triste. Je detourne les yeux. Je ne peux plus me la voir. Je n'y arrive plus.Le trajet se passe, en silence. La musique tambourine à nos tympans. Le son se propage dans l'habitacle.
La soirée poursuit son court. Mon père évoque sa journée et nous la notre.
Nous partons dans nos chambres dans un élan de bonne nuit.
Le coeur serré pour demain je m'endors serrant mon Ours en peluche dans les bras...
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An endless life...
Não Ficção"C'est l'adolescence, ça lui passera." "Ce sont des enfants. Ce sont juste de jeux d'enfants."