Le monde vit, il est pris dans une course inaltérable depuis sa naissance et entraine les humains dans cette tempête qu'est la vie.
Le monde explosait sous les pieds et tout autour de certains.
Les guerres eclataient au loin sans qu'ils ne s'en inquiètent, les gens mourraient partout sans qu'ils n'en soient dérangés.
Car leur monde, la vie autour d'eux,si proche, elle aussi brisait leurs coquilles.
Les familles se dechiraient en boucle, les proches mourraient, leur petit quotidien heureux se craquelait pièce par pièce.Alors ils souriaient personne ne voyait qu'ils descendaient, seuls, désespérés, amers ou tristes. Ils frollaient l'onde de la folie qui les appelaient depuis si longtemps, cette voix de plus en plus proche et claire susurant la douce mélodie de ceux tombés avant eux.
Le monde tournait et ce depuis toujours alors pourquoi cesserait-il si ils sombraient? Si ils s'effacaient?
Qu'est ce qui changerait si ils dissparaissaient?
Rien. C'était la seul réponse qui vennait instinctivement.
Alors certains y pensaient, s'y préparaient et parfois nettoyaient le monde de leur existence.
Lorsque d'autres essayaient de les en sortir, les poussant vers le haut, leurs propres problèmes en bandoulière.
Car il est certes logique de penser que le suicide ne changerait rien au monde, meme eux, il leur arrivait de se laisser charmer par l'appel d'un scalpel, mais il était qu'il était répugnant d'y assister, d'y être confronté. Alors il était de leur devoir de les sauver, pour eux, pour ces gens, pour les gens autour.Mais à force de s'y mêler, après avoir développé des branchies pour vivre de cet océan de larmes et en sortir les âmes égarés, tous finissaient par se soumettre à l'appel des abysses. Alors ils tombaient, perdaient notion du temps. Ignorant les êtres a leurs côtés, d'apparence paisibles, ils coulaient, s'engoufrant dans l'abîme de la folie. Ils entendaient des voix, se confondaient en mensonges allant jusqu'à croire à ces derniers, développaient une paranoïa omniprésente, un sentiment pressant de culpabilité subsistant aux côtés d'un masque souriant.
Ils perdent leurs repères et s'enfouissent dans leur propre délire car aucun ne pouvait plus en sortir si il n'était pas prêt a y mourir.