Un hall immense, pavé d'or orné de marbre et des gens qui dansent.
Par dizaines ils tournent, passent de bras en bras, leur loup au visage et le sourire au lèvres.
Tous cherchent l'attention du monarque, seul sur son trône d'envergure, les observants se pavaner plus bas.
De sa couronne dépassent les cheveux grisâtres de sa vie d'orgueil et ses vêtements de soie ne trahissent pas cette profonde impression de ne pas être assez puissant. Tout ce dont il pouvait vouloir, la à porté de main.
Et pourtant, il sentait ce manque. Comblerai-il celui-ci par une nouvelle conquête en terres ennemies? Ou en une conquête d'un soir?
Ce n'était qu'illusion, il savait. Toutes ses richesses, toutes ces terres, ces servants, tout n'était qu'illusoire.
Simple humain qu'il était, en quête non pas de puissance, ce n'était pas cette prétendue fierté qui le faisait avancer dans ses croisades. Il avait soif de reconnaissance. Que l'on oublie son nom était envisageable. Mais qu'il persiste aux yeux de certains était son seul désire.
Simple humain qu'il était, il cherchait l'attrait, l'admiration dans le regard de ses modèles.
Mais dur fût la chute quand il vit le dédain, la déception ou le mépris dans le regard de ses géniteurs ou de cette douce demoiselle qu'il convoitait depuis si longtemps.La cour l'attendait. Le seigneur se leva, loup sur le visage et descendit parmi tous ces autres, l'admirant et cherchant son admiration, à son instar, mais ne récoltant que dédain et mépris.
Alors dans une mélodie entraînante le bal repris, le roi s'ébranlait mais le château ne tomberait pas alors ainsi ferait-il. Et c'est ponctué des frottements de la soie trahissant non pas un orgueil mais une quête de reconnaissance que la soirée se déroulât.