Seul dans la nuit une ombre errait.
Les lampadaires éclairants les pavés et teintant la nuit d'un jaune pâle, une lumière blafarde pour une promenade sans but.
La nuit, fraîche et calme, offrait aux promeneurs une vie différente l'espace d'un instant. La ville jaunie était silencieuse.
L'âme errante déambulait depuis plusieurs heures déjà solitaire et paisible, croisant des semblables, tous trainant le pas sans se soucier les uns des autres.
Lui battait le pavé depuis de nombreuses années, un sentiment de solitude étrangement comblé par ces rencontres furtives et silencieuse sous les crépitements des avenues, sous l'oeil attentif des étoiles.
Peut-être elles aussi fuyaient le jour et son vacarme, ses joyeux lurons et sa clarté.
Ainsi il déambulait, toujours marchant solitaire mais ne se sentant jamais seul pour autant.
Qu'il est agréable de se sentir compris et ce sans jugement...