Mon entretien avec la directrice m'avait mis en retard pour le bus.
Ayant la flemme d'attendre, je me décida a rentrer à pied. Passer par la ville me déplaît, mais je préfère ça plutôt que d'attendre une demie heure de plus. Je me mis rapidement en route.
Mon sac en bandoulière tape sur ma hanche au rythme de mon pas, ce qui m'empêche de marcher trop vite. De toute façon j'ai la flemme de me déplacer rapidement.Je passe devant le cinéma, la rue commerçante, puis dans le quartier V, le mauvais quartier de la ville. Trafics, drogue, agression, prostitution et magasins douteux se trouvent dans cette partie de la ville.
Je marchait tranquillement quand je suis passé devant une ruelle plutôt étroite. Des cris parvenaient de cette ruelle. Une fille appelait à l'aide et au son de sa voix, je pouvait deviner qu'elle pleurait. Je m'arrête quelques secondes en fixant le sol, me concentrant sur les cris. J'entendais des gars parler.
"Ferme la salope !", "Tu vas prendre cher sale pute", "les gars, immobilisez la".Je reprend mon chemin, les mains dans les poches, traverse la rue à la même allure puis marche jusqu'à ce que la ville disparaisse peu à peu. J'arrive bientôt à l'arrêt de bus ou je descend habituellement. Je traverse la route, le jardin, puis je rentre chez moi en baillant.
Je me débarrasse de mon sac et de mes chaussures et vais chercher un bout de pain et un morceau de chocolat puis je me pose devant la télé et allume la console pour commencer à jouer.Une demie heure passe. Je suis entrain de tuer des zombies, le morceau de chocolat à la bouche, quand soudain j'entends un bruit dehors. Je ne m'en préoccupe pas tout de suite, pensant d'abord au vent contre les volets. Mais plus j'ignorais, plus le bruit devenait fort et dérangeant.
Je met alors mon jeu sur pause et me dirige vers la fenêtre pour voir la source du bruit. Ne voyant rien, je décide d'enfiler mes basquettes et d'aller vérifier par moi même. Je sort dans le jardin et regarde d'un œil fatigué l'herbe haute et le lierre au mur.Il ne me faut pas longtemps pour découvrir la source du bruit. Un chaton noir et blanc aux grands yeux vairons se trouvait sur une pierre d'ardoise et se faisait les griffes dessus, provoquant ainsi un bruit strident me filant des frissons. Je l'attrape rapidement, évitant alors qu'il ne recommence, et sans réfléchir, je le ramène a l'intérieur en soufflant de soulagement.
Je pose l'animal sur le canapé et m'assois a côté de lui pour le regarder. Il ne bouge pas et me regarde d'un air curieux.
- Quoi ? Pourquoi tu me regarde comme ça ? Si tu veux manger j'ai que dalle à te donner.
Je souffle de nouveau et attrape ma manette pour relancer mon jeu. Je continue alors a jouer sans me préoccuper plus de l'animal.Sur l'écran, je tuais tout les zombies que je croisait à l'aide d'un fusil à pompe. Je récupérais des bonus dans les coffres et tuais de nouveau dès qu'un ennemis pointait son nez. Je m'en sortait plutôt bien et allait bientôt battre mon record personnel, quand soudain, pendant que j'étais entrain de chercher dans un coffre a munitions, une vague de zombies arriva. Il y en avait de tout les côtes et je n'avais plus de munitions ni assez de temps pour en chercher dans le coffre. Ils se rapprochaient bien trop vite, les zombies rampant étaient plus lent mais plus difficile à tuer. J'usais alors presque toutes mes dernières balles sur eux.
-Merde, merde, merde, merde !! criais-je, paniqué en voyant déjà mon meilleur score disparaître à cause de mon manque d'organisation.
-Speed vers la gauche et renverse les bidons d'essence. Ensuite cours vite vers le champ et use ta dernière balle en tirant dans les bidons. Comme ça tu les fera tous exploser et tu auras assez de temps pour aller te réapprovisionner avant la prochaine vague.Je m'exécute rapidement et j'explose de joie en voyant l'item "New Record" sur mon écran.
Je mis sur pose et me tournis vers la personne m'ayant parler.
Mon cœur rata un battement en voyant à la place du chaton, un espèce de petit chat bipède, avec des cônes a la place des oreilles, et des espèces de grandes cicatrices délimitant ses parties noires des parties blanches. Ses yeux verrons bleu et verts sont brouillon, comme si un enfant avait délimité le contour de ses yeux avec un feutre noir. Sa bouche était une longe cicatrice lui arrivant jusqu'aux joues. Il était assis au bord du canapé et balançait joyeusement ses jambes dans le vide.
-B-bordel...
Je calmais mon cœur en essayant d'être rationnel, puis soufflais pour reprendre mon souffle qui avait été coupé.-T'es quoi au juste ? Dis-je en gardant mon calme
Il tourna la tête vers moi en souriant chaleureusement, ce qui est plutôt effrayant lorsque le sourire en question est fait d'une large cicatrices chirurgicales.-Koruma ! Me dit-il d'un air enjoué
-Pardon ?
-Je m'appelle Koruma !
Je le regardais un instant.
-Ça c'est ton prénom. Je te demande ton espèce. T'es quoi ?
Il cligna des yeux plusieurs fois sans bouger, comme si il avait buguer. Après quelques instant, il se débloqua.
-Disons que je suis un rectifieur de vie !
Avant même qu'il ne continue sa phrase, je l'avais mis dehors.
-J'ai aucune envie de changer ma façon de vivre. Au revoir.
Koruma escalada la paroi en pierre de la maison et entra pas la fenêtre de la cuisine que j'avais laissé ouverte.
-Je suis un rectifieur de vie. Pas un rectifieur de façon de vivre. Mon but est de changer ton passé.
-Ah ouais ? Et tu fais ça comment ?
-Je te montrerais.
Son regard glissa jusqu'à ma guitare électrique en vrac dans un coin du salon.
-Tu joue de la guitare ?
-Pourquoi, ça t'intéresse ?
Il me regarda d'un air content.
-Oui ! J'adore la musique !
Il sauta du canapé et se dirigea vers l'instrument.
-Et touche pas a ça !
Je haussa la voix en me levant a mon tour pour m'emparer de l'objet. Il vu la gravure faite a la lame dans le bois de la guitare.
-Heads Breakers ? C'est le nom d'un groupe de métal ça ! Toi aussi tu es fan ? Me demanda t-il, toujours son sourire de poupée vaudou scotcher sur son visage rond.
-C'est pas tes affaires. Maintenant, dégage !
-Rooh, t'es vraiment pas drôle..
-Je m'en fou, occupe toi de tes affaires.Il me regarda avec ses yeux rieurs, puis toutes les parties noires de son corps se mirent a luire. Une grande lumière blanche m'éblouis, a tel point que je du fermer les yeux.
-Qu...
Quand je les rouvrit, j'étais devant une ruelle sombre et étroite, et j'entendais les cris d'une fille et de plusieurs gars. Je me tournais vers Koruma.
-Pourquoi m'as tu ramené ici ?
Un petite rire assez effrayant sortit de sa bouche entre-ouverte. Je regardais ma montre et découvrait avec un sursaut de surprise, que ma montre indiquait 16h47.
-Tu peux remonter le temps ?!
-Oui. Pour que tu puisse prendre tes décisions a nouveau et faire le bon choix. C'est ça être rectifieur de vie. Mais en échange de cette démonstration, tu dois me promettre quelque chose...
-T'a pas intérêt à me demander un truc genre mon âme ou quelque chose comme ça. Grognais-je.
-Promet moi qu'on parlera des Heads Breakers !!
Je fut surpris.
-Mais pourquoi t'es obnubilé par ce groupe ? soupirais-je. Je le regarda et vus qu'il me suppliait du regard. Je soupire une nouvelle fois et accepte a contre cœur.
- Merci ! dit-il, fou de joie.
- C'est normal, dis-je d'un air las.Puis me tus. Le silence de la ville était brisé par les cris venant de la ruelle, et quelques voitures passantes. Koruma me fixait sans broncher. Je fronça les sourcils et enfonça mes mains dans mes poches avant d'entrer dans la ruelle. J'avançais, me rapprochant de la source des cris. J'étais incertain. Je grogna entre mes dents.
-Putain...
Bientôt, j'arrivais derrière deux gars qui plaquaient une fille contre le mur, et un troisième qui l'a déshabillait.
J'entendis la voix de Koruma tout près de mon oreille, comme un chuchotement.
-Et bien ? Qu'attend tu pour protéger cette jeune fille en détresse ? Dit-il d'un air moqueur.
Je pinçait les lèvres, puis chuchotait pour ne pas me faire repéré des trois gars.
-Je ne sais pas me battre.
-Menteur.
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ParanormalSalut, moi c'est Loïc, 17 ans. Je suis plutôt fainéant. J'aime jouer aux jeux vidéos jusqu'à très tard le soir, me lever très tard l'après midi et n'aller au lycée que quand j'en ai envie. Seulement, voilà. Ces derniers temps j'ai rencontré cette c...